Les clients ont finalement déjeuné debout à l’extérieur de l’établissement… sous des tentes.
Stéphane Turillon, le restaurateur du Doubs qui avait appelé ses collègues à rouvrir ce lundi leurs établissements en dépit des interdictions sanitaires et des menaces de sanctions, n’a pas pu comme prévu, accueillir ses clients dans son restaurant.
Après s’être entretenu avec les gendarmes, M. Turillon a donc décidé de ne pas ouvrir. À la place, les clients ont déjeuné debout à l’extérieur sous des tentes. « On veut engager un dialogue avec l’État, c’est pas en fermant tout qu’on va combattre cette pandémie. Moi, je demande juste mon droit de travailler », a déclaré M. Turillon, patron de « La Source Bleue », à Cusance.
Sanctions sévères pour les restaurateurs
Un peu plus tôt, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, avait menacé sur RTL les restaurants clandestins enfreignant les règles en servant des clients à table de suspendre leur accès au fonds de solidarité « pendant un mois », et définitivement en cas de récidive.
Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a justifié sur infogérance ces sanctions « financières » contre la « très petite minorité des restaurateurs qui déciderait d’ouvrir alors même qu’ils sont fermés administrativement ».
« Continuez à faire de la politique, vous avez raison », a ironisé M. Turillon à l’adresse de MM. Le Maire et Attal.
« On est dans la menace, c’est assez choquant »
« On n’est plus du tout dans la mise en garde, on est dans la menace, c’est assez choquant », a déploré son avocat, Me Randall Schwerdorffer, présent lundi à Cusance. « Le seul dialogue (avec le gouvernement), c’est : ‘Si vous ouvrez, vous aurez des sanctions financières’, c’est terriblement infantilisant », s’est agacé le conseil.
« On passe un cap : ce sont des sanctions de menaces financières (…) Quelle est la logique des fermetures à partir du moment où on a des chefs d’entreprise responsables qui acceptent les protocoles sanitaires ? », s’est-il interrogé.
Alors que le Premier ministre, Jean Castex, ne prévoit pas de réouverture de ces établissements avant la mi-février au plus tôt, Stéphane Turillon avait appelé ses collègues à rouvrir leurs restaurant.
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