La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s’est dite jeudi « particulièrement préoccupée » par la situation en Hongrie après l’adoption de mesures spéciales pour faire face à la crise du coronavirus.
« Je comprends que les Etats membres doivent prendre des mesures d’urgence pour faire face à la crise sanitaire immédiate. Mais je m’inquiète que certaines mesures aillent trop loin. Et je suis particulièrement préoccupée par la situation en Hongrie », a-t-elle déclaré au cours d’une conférence de presse.
« Nous prendrons des mesures si nécessaires, comme nous l’avons fait par le passé », a-t-elle ajouté.
Le Premier ministre Viktor Orban a obtenu le feu vert du Parlement pour légiférer
La cheffe de l’exécutif européen avait déjà adressé un avertissement mardi dans une déclaration écrite sur le respect de l’Etat de droit en lien avec les différentes mesures d’urgence prises par les Etats membres. Mais elle ne citait pas explicitement la Hongrie, où le Premier ministre Viktor Orban a obtenu le feu vert du Parlement pour légiférer dans le cadre d’un état d’urgence d’une durée indéterminée.
« Les gouvernements ont besoin d’outils pour agir rapidement pour protéger la santé publique et de nombreux Etats membres le font actuellement », a une nouvelle fois souligné Mme von der Leyen jeudi.
Viktor Orban, coutumier des tirades contre Bruxelles
« Nous surveillons et faisons le point sur la situation en général, mais ces mesures d’urgence doivent être limitées à ce qui est nécessaire, elles doivent être strictement proportionnées, elle ne doivent pas durer indéfiniment et, c’est très important, elles doivent être soumises à une surveillance régulière », a-t-elle déclaré.
Viktor Orban, coutumier des tirades contre Bruxelles, multiplie depuis dix ans les mesures controversées et se retrouve régulièrement épinglé pour ses attaques contre l’opposition, les médias, les universités, les ONG, les demandeurs d’asile.
La Hongrie fait l’objet d’une procédure en cours dans le cadre de l’article 7 du traité de l’Union pour violation des valeurs de l’UE, qui peut en théorie déboucher sur des sanctions.
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