Les sociétés TechnipFMC et Technip Energies devront payer un total de 209 millions d’euros d’amendes pour éviter des poursuites dans des dossiers de corruption entre 2008 et 2012 au Ghana et en Guinée équatoriale, selon une décision mercredi du tribunal judiciaire de Paris.
Pour échapper à un procès, les deux entreprises ont accepté de verser ces amendes dans le cadre d’une convention négociée avec le parquet national financier, qui a été formellement homologuée mercredi devant le tribunal de Paris.
Le président du tribunal judiciaire Stéphane Noël, qui présidait l’audience, a rappelé que les deux sociétés distinctes issues de Technip SA, ancienne maison-mère qui n’existe plus depuis 2017, ont reconnu des faits de corruption d’agent public étranger dans le cadre de projets pétroliers.
Des fonds remis à des dirigeants étatiques
« En 2008, un projet d’aménagement et d’exploitation d’un champ pétrolifère dans les eaux du Ghana a amené des salariés de Technip France à recruter un intermédiaire pour faciliter » l’obtention du contrat, « qui faisait appel à un tiers rémunéré », un agent commercial, qui a remis « une partie des fonds à trois dirigeants étatiques » ghanéens, d’après M. Noël.
« Simultanément, un projet d’exploitation de pétrole et de gaz en Guinée équatoriale » a amené Technip France à avoir recours au « même intermédiaire qui faisait état de liens privilégiés » avec un membre de la famille d’un secrétaire d’État équato-guinéen, d’après M. Noël.
A propos des amendes
Dans le détail, TechnipFMC a accepté une amende de 154,7 millions d’euros mais va payer en outre 24,7 millions d’euros d’amende dus par Technip Energies, en vertu de leur accord de scission de début 2021. Il restera à Technip Energies à payer 29,45 millions d’euros d’amende.
La procureure du parquet national financier Céline Guillet a évoqué une « répartition du dossier (…) entre autorités françaises, américaines et brésiliennes », ces deux dernières ayant « finalisé leurs investigations » pour des faits concernant le Brésil et l’Irak.
TechnipFMC avait en effet déjà payé 296 millions de dollars d’amende en 2019 pour mettre fin à des poursuites aux États-Unis et au Brésil pour corruption de responsables brésiliens et irakiens.
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