En combinaisons blanches, des pompiers ont ramassé lundi de petites galettes d’hydrocarbures sur une plage de l’est de la Corse, trois jours après la découverte d’un probable dégazage au large d’un navire toujours recherché par les enquêteurs.
Depuis le repérage de cette pollution vendredi, des moyens aériens, maritimes et terrestres ont été engagés pour tenter de nettoyer les résidus d’hydrocarbures, alors que débute la saison touristique sur l’Ile de Beauté. Lundi, des hélicoptères ont poursuivi la traque des nappes huileuses en mer.
Fermeture des plages
Les boulettes d’hydrocarbures échouées sur la plage de Solaro, à la limite de Solenzara, station balnéaire de la côte orientale, ont été signalées dimanche soir aux autorités. « Ca ressemble à des petites pierres noires, rien de bien important et imposant. Par contre, il y en avait énormément sur la plage », a indiqué lundi à l’AFP Ange-Toussaint Gambini, un responsable de la Sécurité civile.
Pollution en Corse: plus de 3 tonnes d’hydrocarbures repêchées pic.twitter.com/zwQgAihNbg
— BFMTV (@BFMTV) June 14, 2021
Les zones polluées étaient quadrillées et interdites d’accès par les gendarmes. Vers 12H00, tous les résidus avaient été retirés, a annoncé la préfecture de Haute-Corse sur Twitter.
Présent sur les lieux, le préfet François Ravier a annoncé à l’AFP une « surveillance de toutes les plages, au-delà de celle de Solaro sur un linéaire de 30 km », rappelant que l’accès aux plages et la baignade étaient interdits dans les communes du sud de la Haute-Corse.
« Pollution morcelée et dispersée »
En mer, la surveillance reste active, au moyen de deux hélicoptères de la sécurité civile et de la gendarmerie, d’un avion de la marine nationale et de cinq bateaux qui seront rejoints par un remorqueur d’Ajaccio dans la journée.
Plusieurs tonnes d’hydrocarbures ont déjà été récupérées dans le week-end, mais la « pollution est de plus en plus morcelée et dispersée », a indiqué à l’AFP la capitaine de frégate Christine Ribbe, porte-parole de la préfecture maritime de Méditerranée.
« Ce matin nous avons vu des tâches huileuses et des micro-boulettes qui demandent des investigations », a indiqué à la mi-journée la préfecture maritime.
Les nappes repérées au début de l’épisode de pollution dérivent toujours vers le Sud, a ajouté la même source, « et on a l’impression qu’on va devoir se rapprocher des côtes ». « On récupère tout ce qu’on voit émerger, mais une partie de la pollution peut être entre deux eaux ou au fond de la mer », a détaillé la préfecture maritime.
Recherche des pollueurs
Une enquête a été ouverte par le parquet de Marseille, compétent pour les affaires de pollution maritime sur le littoral méditerranéen français, qui assuré lundi que tout était « mis en œuvre pour identifier le commandant et la compagnie responsables de cette pollution ».
Selon le parquet, « le criblage a permis d’identifier un certain nombre de navires suspects et les vérifications sont en cours ».
Dans le passé, plusieurs commandants de bateau ayant procédé à des dégazages sauvages en Méditerranée ont été condamnés.
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