Le Paris Saint-Germain, écrasé par Montpellier en demi-finale de la Coupe de France mardi (33-20), deuxième en championnat derrière son bourreau du soir et pas favori de son quart de Ligue des champions contre Kiel, est en plein doute lors d’une saison qu’il pourrait achever sans titre.
Depuis le rachat du Paris Handball par le fonds d’investissement Qatar Sports Investments (QSI) en juin 2012, le club de la capitale avait rarement été dominé dans de telles proportions.
Cette nouvelle défaite en France, qui s’ajoute aux trois concédées en championnat, confirme un peu plus cette tendance à laquelle il faut s’habituer: le PSG ne domine plus la scène nationale. Pire, le scénario d’une saison sans trophée n’est plus à exclure, tant cet effectif rempli de joueurs internationaux de premier plan semble désaccordé.
À Montpellier, les joueurs de Raul Gonzalez ont d’emblée été un ton en-dessous de leurs adversaires, survoltés dès qu’ils ont senti qu’un exploit était à leur portée. Les ratés de l’ailier espagnol David Balaguer (0/3 en début de match) ont illustré l’imprécision parisienne en attaque. À l’inverse, les Montpelliérains ont joué avec beaucoup d’envie et d’engagement, dans la lignée de la performance du Slovène Stas Skube (six buts).
[#CoupeDeFrance – Demi-finale]
? MONTPELLIIIIIERRR est en FINALE !
? Irrésistible face au @psghand, le MHB se qualifie pour la dernière marche de la Coupe de France, le 10 juin prochain. pic.twitter.com/eu9uqsA7ZE
— Montpellier Handball (@mhbofficiel) April 4, 2023
Accumulant les pertes de balles (sept à la mi-temps, treize au total), les Parisiens ont été gagnés par la frustration, et un début de bagarre a même éclaté après un coup du Polonais Kamyl Syprzak, exclu temporairement.
L’écart au score a continué à grandir au fil des arrêts de Charles Bolzinger (quatorze), qui a écoeuré les titulaires parisiens, puis les remplaçants, que Gonzalez a lancé en vain pour tenter d’inverser la tendance.
Menés 16 à 8 à la pause, les joueurs de la capitale ont finalement concédé une défaite de treize buts. Ce chiffre incarne aussi la malchance du PSG, qui a perdu son international français Elohim Prandi, sorti à la 45e minute en boitant et en se tenant l’intérieur de la cuisse gauche, et peut-être aussi le Letton Dainis Kristopans, qui avait un genou bandé.
Un mois avant leur quart de finale aller contre Kiel en C1, que les propriétaires qataris espèrent toujours remporter, leur absence affaiblirait considérablement l’effectif parisien, qu’ont quitté Mikkel Hansen, Nedim Remili, Benoît Kounkoud, Vincent Gérard et Yann Genty l’été dernier.
Sans eux, Paris, vainqueur des huit derniers championnats et omnipotent depuis l’arrivée des Qataris, est moins fort au point de voir, peut-être, tout lui échapper.
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