Le ralentissement de la campagne vaccinale contre le Covid-19 commence à inquiéter le gouvernement, qui brandit la carotte et le bâton pour atteindre les objectifs qu’il a fixés.
A première vue, la France vaccine toujours à tour de bras, avec près de 700.000 injections quotidiennes. Mais la cadence n’est maintenue que par les deuxièmes doses, tandis que le nombre de primo-vaccinés fond comme neige en été: plus de 400.000 par jour début juin, à peine plus de 200.000 cette semaine.
« C’est trop peu, on a fait beaucoup mieux, on doit faire beaucoup mieux », a sermonné Jean Castex jeudi, lors d’un déplacement dans les Landes.
Véran veut rendre la vaccination obligatoire chez les soignants ! Puis ils le feront pour tout le monde : absolument inadmissible !
➡️ Pétition nationale pour la liberté vaccinale à signer et partager : https://t.co/zXMuPwBnj4 https://t.co/xptbwmuxQM— Florian Philippot (@f_philippot) June 17, 2021
Les objectifs annoncés la semaine dernière par le chef du gouvernement : 40 millions de personnes vaccinées, dont 85% des adultes atteints de « comorbidités » ou âgés de plus de 50 ans, et 35 millions de « schémas complets » d’ici fin août.
Mais le manque d’engouement observé ces derniers jours pousse l’exécutif à faire feu de tout bois. « Nous devons accélérer, encore », a twitté Emmanuel Macron.
Le ton est coercitif avec les soignants, en particulier dans les Ehpad, où l’on recense seulement « 42% de professionnels complètement vaccinés », selon la ministre déléguée à l’Autonomie, Brigitte Bourguignon.
Ceux qui proposent de rendre la vaccination obligatoire oublient que la liberté n’a pas de prix et qu’elle ne se négocie pas et que nous nous battrons pour la préserver.
— François Couilbault (@FCOUILBAULT1) June 19, 2021
Une vaccination obligatoire ?
« Il est impératif que les personnels des Ehpad soient tous vaccinés d’ici la fin du mois d’août. Il faut à tout prix en faire davantage », a lancé M. Castex. Un « appel solennel » assorti d’une menace : si la « couverture vaccinale des soignants » ne progresse pas, « je pourrais être amené à proposer une vaccination obligatoire (…) vraisemblablement en septembre « , a indiqué mercredi le ministre de la Santé, Olivier Véran.
La situation française n’est pas « inhabituelle ou exceptionnelle », comparée aux pays voisins qui rencontrent les mêmes obstacles, chez les soignants comme en population générale. Mais « la campagne vaccinale n’est pas terminée », a insisté le ministre.
153 médecins du Texas licenciés ou ont démissionné après avoir comparé la vaccination obligatoire aux expériences nazieshttps://t.co/zBtrCInSBO
— i24NEWS Français (@i24NEWS_FR) June 23, 2021
Aller chercher les indécis et les récalcitrants
Pendant les vacances, les autorités sanitaires vont multiplier les initiatives pour aller chercher les indécis et les récalcitrants. L’Assurance maladie va ainsi étendre ses campagnes d’appels et de textos, jusqu’ici ciblées sur les plus âgés, aux assurés souffrant de comorbidités et aux bénéficiaires de la « complémentaire santé solidaire ».
En parallèle, les médecins libéraux recevront la semaine prochaine la liste de leurs patients non vaccinés et la Sécu va renforcer ses « partenariats » avec les associations de malades chroniques et les centres de distribution alimentaire.
Les agences régionales de santé vont également pousser le feu, comme en Île-de-France où des « opérations spéciales » sont programmées dans des « espaces très fréquentés » comme la Canopée des Halles au cœur de la capitale, mais aussi auprès de « populations particulières » (étudiants, femmes enceintes, chauffeurs-livreurs) ou des « publics précaires » (travailleurs migrants, bidonvilles).
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