Covid: BA.4, BA.5, la crainte d’une ombre sur l’été

Par Epoch Times avec AFP
12 juin 2022 08:28 Mis à jour: 13 juin 2022 17:57

BA.4, BA.5, dans la famille Omicron, ces deux sous-variants sont soupçonnés contribuer, avec moindres gestes barrières, à une remontée des contaminations dans plusieurs pays européens, après l’Afrique du Sud et le Portugal. 

Une nouvelle vague de Covid estivale et son impact restent encore incertains.

Identifiés début avril par des chercheurs du Botswana et d’Afrique du Sud, ces nouveaux sous-variants d’Omicron ont en fait probablement émergé entre mi-décembre et début janvier.

Devenus majoritaires en Afrique du Sud, puis au Portugal, ils y ont provoqué de nouvelles vagues de l’épidémie.

BA.4 en pic en Afrique du Sud, BA.5 « majoritaire au Portugal »

En Afrique du Sud, « où BA.4 et BA.5 ont été initialement détectés et où BA.4 est aujourd’hui majoritaire, le pic de la vague épidémique a été passé mi-mai et son impact a été très modéré. BA.5 est aujourd’hui majoritaire au Portugal, où l’incidence est en augmentation mais reste encore à des niveaux plus faibles que la vague précédente », a résumé vendredi Santé Publique France.

Désormais, une amorce de rebond des contaminations et une avancée des nouvelles incarnations d’Omicron apparaissent ailleurs.

En France, vigilance requise

En Europe, BA.4 et BA.5 gagnent ainsi rapidement du terrain en France où ils devraient finir par supplanter BA.2, dominant depuis le début de l’année, ainsi qu’au Royaume-Uni ou en Allemagne. Parmi les sous-variants identifiés, BA.3 ne s’est jamais implanté.

En France, la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, a évoqué un « léger retournement de tendance » pour l’épidémie de Covid au sortir du conseil des ministres mercredi, parlant de « vigilance » mais « pas d’inquiétude » jusqu’alors.

Les derniers chiffres hebdomadaires de Santé Publique France confirment le frémissement des cas et l’avancée des nouveaux sous-variants.

L’été, synonyme d’activités plus tournées vers l’extérieur, sera-t-il un frein à une éventuelle reprise épidémique ? « Si on peut compter sur l’été pour avoir une plus faible incidence qu’en hiver, il ne peut pas, à lui seul, empêcher qu’une vague de contamination ait lieu, comme l’a montré l’exemple de Delta (quatrième vague) en juillet 2021 », tempère l’épidémiologiste.

Jusqu’alors, il n’y a pas de signal d’une sévérité accrue de BA.4 ou BA.5 comparé aux autres lignées d’Omicron, selon plusieurs scientifiques. Mais « il est encore trop tôt pour le mesurer correctement », nuance Mircea T. Sofonea.

« Si la protection conférée par une infection Omicron ou une troisième dose de vaccin reste notable après cinq mois vis-à-vis d’une forme grave, elle est très diminuée vis-à-vis d’une infection quelconque », souligne l’épidémiologiste de Montpellier.

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