Ce samedi 6 novembre, plusieurs associations se sont rassemblées pour manifester contre les projets éoliens en Creuse. L’actrice Anny Duperey, qui possède une maison dans le Nord de ce département depuis 45 ans, s’est ralliée à cette cause. Elle s’érige en défenseuse du paysage creusois et s’insurge contre les promoteurs qui n’ont précise-t-elle, « ni foi ni loi ».
La manifestation, qui a débuté devant le siège de la communauté d’agglomération de Guéret ce samedi 6 novembre à 10 heures, a pour but de dénoncer le développement éolien qui s’invite en territoire rural. Ce rassemblement comptait pas moins d’une vingtaine d’associations. L’actrice, photographe et romancière Anny Duperey leur apporte tout son soutien.
Un département qu’il faut « défendre à mort »
Anny Duperey a invité les citoyens à s’engager dans ce combat. Ce mardi 2 novembre, elle avait participé à une réunion du collectif Alerte éolien 23, qui se tenait aussi à Guéret, rapporte La Montagne. Elle a notamment déclaré que ces nouveaux projets d’implantation d’éoliennes en Creuse « vont tout bousiller au moment même où tout le monde découvre ce pays privilégié, sa beauté et ses richesses ».
« Ce sont des fauves qui attendent que vous soyez plus faibles pour attaquer… C’est pourquoi je ne suis pas optimiste, bien que de nature positive, sur la crise que nous traversons. J’ai peur qu’ils profitent des faiblesses des gens », a confié l’actrice. Elle a encore souligné au quotidien régional qu’il fallait « défendre à mort » ce département car les promoteurs « n’ont ni foi ni loi ».
Pour une éolienne : « L’équivalent sous terre de deux HLM en ciment » !
Anny Duperey a par ailleurs indiqué le bilan écologique catastrophique des éoliennes, qui de plus, « ne servent qu’à détruire un paysage qui est un trésor », dénonçant par la même occasion « la puissance des lobbies », ainsi que le relate France Bleu. « Pour maintenir une éolienne debout, il faut l’équivalent sous terre de deux HLM en ciment », a-t-elle argumenté, pointant aussi ces « choses de 240 mètres de haut qui seront obsolètes au bout de vingt ans ». « Il est un devoir citoyen de dire non aux compromissions », a-t-elle martelé.
Jean-Luc Méchin, le président du collectif creusois anti-éolien, a quant à lui qualifié les éoliennes – souvent implantées dans des zones très peu ventées – de « nid à argent » pour les promoteurs.
Dans la Creuse, le nombre d’éoliennes est de 38 pour cette année 2021, mais ce chiffre pourrait passer à environ 300 d’ici 2030, ainsi que le précise le schéma des énergies renouvelables de la région Nouvelle-Aquitaine. Selon le Réseau de transport d’électricité (RTE), l’éolien représente environ 7 % de la production d’électricité en France, alors que le nucléaire, lui, représente 67 %.
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