Le Président argentin Javier Milei a affirmé mardi qu’il ne retirera pas l’ambassadeur d’Argentine en Espagne après le retrait définitif de l’ambassadrice espagnole à Buenos Aires, qualifiant l’annonce de Madrid de décision « absurde d’un socialiste arrogant ».
« Non, absolument pas », a répondu M. Milei sur la chaîne de télévision LN+, à la question de savoir si l’Argentine allait à son tour retirer son ambassadeur suite à l’annonce du chef de la diplomatie espagnole José Manuel Albares. « Cela ternit l’image internationale de l’Espagne » et montre l’« arrogance » de ses dirigeants, a poursuivi le Président Milei. « Ils se prennent pour l’État et personne ne peut rien leur dire. »
La crise diplomatique entre l’Argentine et l’Espagne, déclenchée par des propos de M. Milei dans lesquels il a fait allusion à l’épouse du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, s’est aggravée mardi avec l’annonce par Madrid du retrait définitif de son ambassadrice à Buenos Aires.
Dans un discours, Javier Milei, invité dimanche du parti espagnol Vox, s’en était pris, comme souvent, au socialisme mais aussi à Begoña Sanchez, sans toutefois la nommer, évoquant une « femme corrompue ».
🇪🇸 Este es el temor de Sánchez, que los Españoles despierten y observen como el socialismo los está llevando al abismo.
Tienen una oportunidad de cambiar el rumbo. pic.twitter.com/oYss4IXFag— Escuela Austriaca de Economía 🇦🇷 (@DiegoMac227) May 20, 2024
«Les élites mondiales ne réalisent pas à quel point la mise en application des idées du socialisme peut être destructrice. Elles ne savent pas le type de société et de pays que cela peut produire et le type de gens accrochés au pouvoir et le niveau d’abus que cela peut générer», avait déclaré M. Milei. «Quand vous avez une femme corrompue, vous vous salissez et vous prenez cinq jours pour y réfléchir», avait-il ajouté. « Ces propos ont été perçus comme une allusion claire à la récente décision de Pedro Sánchez de suspendre toutes ses activités et de se retirer durant cinq jours pour réfléchir à une démission », après l’ouverture par la justice espagnole d’une enquête préliminaire pour « trafic d’influence » et «corruption» contre sa femme, commente CNews.
« C’est moi qui ai été attaqué »
Madrid avait demandé des excuses au président argentin. « Je ne vais sous aucun prétexte présenter mes excuses », a répliqué Javier Milei lundi soir dans une interview distincte sur la chaîne de télévision TN. « C’est moi qui ai été attaqué », a-t-il insisté, rappelant que des responsables du gouvernement espagnol l’avaient qualifié de « xénophobe, raciste, d’extrême droite négationniste de la science, misogyne ».
Concernant ses propos de dimanche, Javier Milei a ajouté mardi sur LN+ qu’« il (Pedro Sanchez) s’est senti visé, c’est son problème, c’était une phrase qui ne contenait pas de nom et, à partir de là, il a fait une escalade diplomatique insensée ». « Il a voulu créer un choc, et cela s’est retourné contre lui, parce qu’il a l’air ridicule. »
Javier Milei a de plus redoublé d’attaques à l’égard du Premier ministre espagnol, considérant qu’« il fait un complexe d’infériorité vis-à-vis de moi ». Il lui a conseillé un « psychologue pour qu’il mûrisse », mais aussi « un bon avocat pour Begoña car elle a beaucoup de procédures dans lesquelles elle est soupçonnée ». Il a, enfin, qualifié le Premier ministre espagnol de « pervers », pour avoir, selon lui, « fait pression sur un juge dans l’une des affaires concernant l’épouse ».
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