Les Canadiens ont appris au cours des dernières années qu’ils sont complètement et totalement à la merci des fonctionnaires et des bureaucrates, aussi ignorants ou autoritaires qu’ils puissent être. Les personnalités politiques ont exigé leur obéissance ou sinon… Le « sinon » était très varié, confinement chez soi ou à l’hôtel, interdiction de voyager, interdiction de fréquenter les restaurants, les bars, les salles de sport, licenciement, arrestation, incarcération, etc.
Les opposants ont été dépeints comme des asociaux, une menace publique, des criminels. Toute critique des mesures gouvernementales était de la « désinformation », du « complotisme ». C’était de plus une offense à la « liberté d’expression » des médias asservis à la classe dirigeante. Les entreprises qui ne se sont pas conformées aux restrictions Covid irrationnelles, arbitraires et toujours changeantes du gouvernement ont été condamnées à des amendes ou à la fermeture. La messe a été interdite et les prêtres poursuivant les services religieux ont été arrêtés et incarcérés. Les manifestations contre les règles abusives ont été dispersées par une police armée. Les biens des participants ont été confisqués, et leurs entreprises ont été fermées grâce à l’annulation de leurs licences. Les comptes bancaires des manifestants et des donateurs ont été gelés. Les écoliers, les personnes les moins sensibles au Covid‑19, ont été contraints de porter des masques inutiles et insalubres. Jusqu’à ce jour, les étudiants sont tenus de se faire vacciner et de porter des masques sous peine de se voir interdire l’accès aux amphithéâtres et aux dortoirs.
Qui sont les névrosés aux commandes ? Les mesures imposées pour « arrêter le Covid » ne sont pas seulement autoritaires et arbitraires, mais inutiles pour la plupart. Le Covid‑19 n’a pas été stoppé. Par contre le coût de ces mesures s’est traduit par des conflits au sein même des familles, une augmentation de la toxicomanie, un taux de perte d’emploi sans précédent, une régression drastique de l’éducation. À ces problèmes sociaux, s’ajoutent deux problèmes de santé public terrifiants. Premièrement de nombreux patients sont morts se voyant refuser un traitement précoce efficace. Deuxièmement, toujours plus de personnes sont victimes de graves effets secondaires résultant du fait que les vaccins à ARNm sont expérimentaux.
Les mesures anti‑Covid ont piétiné les règles les plus fondamentales de la médecine :
– ne pas nuire ;
– laisser à chacun son autonomie corporelle ;
– favoriser le consentement éclairé au traitement.
Apparemment, le principe « mon corps, mon choix » n’est valable que lorsqu’il s’agit de tuer des bébés, ce qui est désormais soutenu par le gouvernement et désigné comme « soins de santé génésique ». Les bureaucrates de la « santé publique » à travers le pays continue d’insister sur ses politiques et sont tout à fait prêts à les rétablir.
Actuellement les politiques du gouvernement imposent un modèle social dans lequel la classe dirigeante est omnisciente et dicte ses règles à des « sujets canadiens » (dits « des citoyens ») sommés d’obéir sous peine de punition sévère. Ce fonctionnement politique s’écarte d’un modèle parlementaire britannique libéral et s’assimile toujours plus au Parti communiste chinois (PCC). Le gouvernement canadien est‑il si inspiré par l’efficacité avec laquelle le PCC confine brutalement des villes entières ?
En définitive, les droits et les libertés que les Canadiens croyaient être acquis ne le sont plus : la liberté de s’exprimer, de pratiquer une religion, de se réunir, d’exposer ses préoccupations, etc. Mais qu’en est‑il alors de la Charte canadienne des droits et libertés ? Ne devrait-elle pas garantir que les Canadiens ont ces droits ? La réponse est apparemment non. Il semble que la Charte soit une aspiration mais non quoi que ce soit d’établi véritablement. La réalité est qu’elle peut être annulée arbitrairement par le gouvernement pour une raison quelconque. Une fois que les autorités canadiennes ont déclaré une « urgence de santé publique », la Charte a été balayée.
L’aspiration de la Charte canadienne des droits et libertés est de garantir les libertés fondamentales, les droits démocratiques, les droits à la circulation, les droits légaux, l’égalité des droits, et plus encore. Par exemple, les libertés fondamentales spécifiées sont les suivantes :
« Chacun a les libertés fondamentales suivantes :
a) liberté de conscience et de religion ;
b) liberté de pensée, de croyance, d’opinion et d’expression, y compris la liberté de la presse et des autres moyens de communication ;
c) liberté de réunion pacifique ;
d) liberté d’association. »
Tous les droits et libertés sont « garantis », sauf dans certaines situations exceptionnelles définies dans la Charte, situations que les gouvernements considèrent comme actuelles pour nier chaque droit et liberté. C’est d’ailleurs ce que signale le tout premier article de la Charte :
« Garantie des droits et libertés
La Charte canadienne des droits et libertés garantit les droits et libertés qui y sont énoncés. Ils ne peuvent être restreints que par une règle de droit, dans des limites qui soient raisonnables et dont la justification puisse se démontrer dans le cadre d’une société libre et démocratique. »
Mais que vaut le terme « une règle de droit » ? Ce sont les gouvernements qui font les lois et décident des limites « raisonnables » et « justifiées ».
Les droits et libertés des poulets sont « garantis » par des renards.
Un exemple récent de gouvernements « garantissant » les droits et libertés des citoyens touche au droit à la circulation. Selon la Charte, article 3 :
« Liberté de circulation et d’établissement
(1) Tout citoyen canadien a le droit de demeurer au Canada, d’y entrer ou d’en sortir.
(2) Tout citoyen canadien et toute personne ayant le statut de résident permanent au Canada ont le droit :
a) de se déplacer dans tout le pays et d’établir leur résidence dans toute province ;
b) de gagner leur vie dans toute province. »
Mais n’a‑t‑on pas invoqué l’ « urgence » du Covid pour justifier la restriction des déplacements entre les provinces, à l’intérieur et à l’extérieur du Canada ? Comme d’autres mesures arbitraires visant à « arrêter le virus », ces mesures, bien qu’inefficaces, étaient très restrictives et destructrices. Un exemple évident : les restrictions frontalières imposées aux transporteurs routiers. Et nul n’ignore les événements qui ont suivis. Ce qu’un gouvernement réellement démocratique aurait qualifié de « rassemblement pacifique » a été qualifié d’ « insurrection visant à renverser le gouvernement ». Et pour mater cette dangereuse insurrection il fallait faire usage d’une bombe nucléaire législative.
La Charte déborde de droits qui sont tout simplement niés. Prenons par exemple l’égalité devant la loi. Voilà un autre droit « garanti » par la Charte selon le premier paragraphe de l’article 15 :
« Droits à l’égalité
(1) La loi ne fait acception de personne et s’applique également à tous, et tous ont droit à la même protection et au même bénéfice de la loi, indépendamment de toute discrimination, notamment des discriminations fondées sur la race, l’origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, le sexe, l’âge ou les déficiences mentales ou physiques. »
Mais cette « garantie » à l’égalité n’est valable qu’à un certain point. Elle est anéantie dès lors qu’un gouvernement déclare qu’il est de son devoir d’accorder des privilèges et des avantages spéciaux à des classes dites « défavorisées ». Ainsi le deuxième paragraphe de l’article 15 touchant au droit à l’égalité stipule:
» Le paragraphe (1) n’a pas pour effet d’interdire les lois, programmes ou activités destinés à améliorer la situation d’individus ou de groupes défavorisés, notamment du fait de leur race, de leur origine nationale ou ethnique, de leur couleur, de leur religion, de leur sexe, de leur âge ou de leurs déficiences mentales ou physiques. »
Ainsi, tous les droits et les libertés accordés par la Charte sont nuancés de telle sorte qu’ils peuvent être anéantis. Aujourd’hui, au Canada, les non‑Blancs sont privilégiés par rapport aux membres de la majorité blanche, et les femmes par rapport aux hommes, à moins que ces derniers ne soient gays, transgenres ou handicapés. Il en résulte que les hommes blancs hétérosexuels sont largement exclus des postes universitaires et gouvernementaux. Il n’y a pas d’égalité devant la loi au Canada. Quel est donc l’intérêt de la Charte ?
Les hommes politiques disent entre eux qu’il « ne faut jamais laisser une crise se perdre ». Le mieux étant sans doute de fabriquer ces crises. Les crises peuvent attiser la peur parmi la population. Face à cette panique le gouvernement se pose en sauveur et promet la sécurité, mais celle‑ci ne sera possible qu’au prix d’un certain sacrifice, il faut accepter plus de restrictions, de règles arbitraires. Et c’est ainsi que la classe dirigeante peut s’arroger tous les pouvoirs, annuler tous les droits des citoyens, remodeler les règles, les institutions tout en prétendant défendre les libertés.
Nous avons actuellement deux schémas de manipulation de ce type : la « pandémie » du Covid et la crise « vitale » du climat. Nous devons obéir, sinon nous mourrons tous du Covid. Nous devons obéir, sinon nous rôtirons tous et la vie s’éteindra sur terre. Aucune preuve sérieuse n’a jamais soutenu l’un ou l’autre de ces scénarios alarmistes. Mais les gouvernements continuent à remodeler nos modes de vie de manière injustifiée.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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