« Vous serez fiers de cette équipe de France »: Julian Alaphilippe, Christophe Laporte, Valentin Madouas et Kévin Vauquelin représenteront les Bleus lors des épreuves de cyclisme sur route aux JO de Paris, une sélection cohérente mais qui a tourné au « casse-tête » pour Thomas Voeckler.
Installé à côté de Laporte et Vauquelin, le sélectionneur a annoncé sa liste lundi à Orléans lors de la première journée de repos du Tour de France, avec Madouas en visio depuis son hôtel, tout comme Alaphilippe, le seul des quatre à ne pas participer à la Grande Boucle et qui se trouve actuellement en stage d’entraînement en Italie.
Ce quatuor disputera l’épreuve en ligne le 3 août avec l’ambition de « ramener un très beau résultat ce qui aux Jeux veut dire une médaille », alors que Vauquelin sera également aligné sur le contre-le-montre, avec des chances plus mesurées, le 27 juillet.
Fier de représenter la France pour les prochains Jeux Olympiques de @Paris2024 🇫🇷
— Julian Alaphilippe Officiel (@alafpolak1) July 8, 2024
Une équipe de France plutôt logique
Vu le profil de la course en ligne, très longue (273 km) et promise aux puncheurs/sprinteurs, c’est une équipe de France plutôt logique, même si un coureur comme Benoît Cosnefroy aurait pu y prétendre aussi.
« Je l’ai appris il y a une semaine, c’est la plus grande déception de ma carrière », a déploré le Normand, assurant toutefois être « à 100% derrière l’équipe de France ».
« J’ai appelé Benoît et j’ai eu mal au coeur car il méritait sa place dans cette sélection », a souligné Voeckler.
Thomas Voeckler officialise sa sélection pour les Jeux Olympiques de #Paris2024 :
– Julian Alaphilippe, Christophe Laporte, Valentin Madouas et Kévin Vauquelin participeront à la course en ligne
– Kévin Vauquelin doublera avec le contre-la-montre pic.twitter.com/cKAzWvPpgB
— Le Gruppetto (@LeGruppetto) July 8, 2024
Le sélectionneur a également cité le champion de France Paul Lapeira, Romain Grégoire et Bruno Armirail, qui figurent sur une liste élargie de remplaçants susceptibles de faire les JO mais seulement en cas de blessure ou de maladie avérées.
Cosnefroy ne fait pas partie de cette liste, a-t-il dit, révélant que Voeckler privilégiait un coureur ayant disputé le Tour.
Avec les coureurs appelés, Voeckler mise à la fois sur « l’expérience » et leurs automatismes, précieux dans une course au format très particulier. Avec un peloton de 90 coureurs seulement, un maximum de quatre coureurs pour les cinq nations les plus fortes, pas d’oreillettes, « c’est une course vraiment pas conventionnelle », a insisté Voeckler.
Alaphilippe, double champion du monde 2020 et 2021, Laporte, champion d’Europe en titre, et Valentin Madouas, troisième du Tour des Flandres en 2022, sont des piliers de l’équipe de France, retenus malgré un début de saison parfois difficile.
Une équipe qui fait plaisir à voir sur le papier
Les trois ont clamé leur « fierté » de participer aux JO à domicile, « une chance unique ».
« C’est une équipe qui fait plaisir à voir sur le papier. J’attends cet événement avec impatience. Je suis très fier et très motivé », a commenté Alaphilippe.
Vauquelin, le novice, avait des étoiles dans les yeux, lui qui brille en ce moment sur le Tour de France avec une victoire d’étape et une excellente sixième place dans le chrono. Le coureur d’Arkéa-B&B Hotels, vice-champion de France du chrono, représente, à 23 ans, l’avenir du cyclisme français.
Les Français ne partiront pas favoris, ni de la course en ligne où le Néerlandais Mathieu van der Poel, les Belges Wout Van Aert et Remco Evenepoel, le Danois Mads Pedersen et le Slovène Tadej Pogacar font figure d’épouvantails, ni sur le chrono ou des coureurs comme Evenepoel, l’Italien Filippo Ganna et le Britannique Joshua Tarling s’annoncent redoutables.
Mais ils auront leur carte à jouer sur un tracé pas assez sélectif pour un grimpeur mais éprouvant, traversant la vallée de Chevreuse avant de se terminer sur un circuit dans Paris comprenant la butte Montmartre à parcourir trois fois.
« Il y aura une concurrence féroce. Vous connaissez les mecs qui vont se dresser face à nous, ils n’y vont pas pour enfiler les perles. Mais nous non plus. On y va pour performer. Notre force est le collectif. J’y crois », a insisté Voeckler.
Refusant de trop s’appesantir sur les raisons de son choix « pour ne pas donner d’indication à la concurrence », le sélectionneur a refusé net de dégager une hiérarchie dans son équipe.
« Je serais bête de répondre à cette question. Mais je peux vous assurer une chose: vous serez fiers de cette équipe de France », a-t-il dit.
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