Le puissant cyclone Harold a détruit les maisons de dizaines de milliers de personnes la semaine dernière au Vanuatu, a affirmé mardi à l’AFP une association humanitaire, et l’archipel du Pacifique Sud est réticent à accepter une aide étrangère de crainte de laisser entrer sur son sol le nouveau coronavirus.
La tempête a également balayé les îles Salomon, les Fidji et les Tonga.
Le Vanuatu veut se protéger du Covid-19
L’aide aux victimes de ce cyclone qui était classé dans la catégorie 5, la plus puissante, est compliquée en raison des restrictions de voyage décidées par le Vanuatu pour se protéger du Covid-19.
L’ONG World Vision a affirmé que 35% de la population de l’archipel, qui compte 300.000 habitants, se trouvait désormais dans des centres d’accueil.
« La question du logement demeure le sujet de préoccupation absolu », a déclaré à l’AFP Kendra Gates Derousseau, directrice pour le Vanuatu de World Vision.
?Plusieurs bâtiments détruits et nombreuses #inondations aux îles Fidji suite au passage du #CycloneHarold. Après le #Vanuatu et #Fidji, l’archipel voisin des Tonga se prépare à être à son tour frappé par ce #cyclone.#TCHarold #StormHour pic.twitter.com/Og1XN00cK3
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) April 8, 2020
Dégâts plus importants qu’en 2015
Elle a expliqué que dans certaines zones de l’archipel, les dégâts étaient plus importants encore que ceux provoqués en 2015 au passage de Pam, le dernier cyclone de catégorie 5 qui ait frappé le Vanuatu. Pam avait dévasté la capitale, Port Vila.
« Après Pam, les gens étaient rapidement repartis de l’avant en ramassant les débris, parfois en tendant simplement une bâche sur leur toit », rappelle-t-elle. « Mais ce que nous voyons après Harold, ce sont des maisons qui ont été pulvérisées. Il n’y a rien à récupérer ».
Les dégâts les plus importants sont répertoriés dans les îles de Pentecôte, Ambae et Espiritu Santo, où se trouve Luganville, la deuxième ville du pays.
Vanuatu trois morts
Le bilan humain de ce cyclone est toujours de trois morts au Vanuatu, mais Mme Gates Derousseau affirme qu’il pourrait s’alourdir à mesure que les informations remonteront des provinces les plus reculées.
Talofa lava!
Today on Pacific Beat:
* Minister for the Pacific @AlexHawkeMP, how is the Aus Govt stepping up to help the Pacific during COVID-19
* Cyclone Harold headed to Vanuatu over the weekend
* Trump gives emergency aid to CNMI. How is the small island country coping? pic.twitter.com/rRAWEGLzso— Tali Aualiitia (@taliaualiitia) April 2, 2020
Au Salomon, 27 personnes avaient péri après être tombées à l’eau du pont d’un ferry. La Croix-Rouge a fait état d’un mort aux Fidji, mais aucun décès n’a été répertorié aux Tonga.
Le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence Mark Lowcock a promis une aide de 2,5 millions de dollars au Vanuatu.
Le Vanuatu déterminé à rester sain
L’épidémie de coronavirus complique les choses, le Vanuatu étant déterminé à demeurer un des rares pays au monde sans aucun cas confirmé de la maladie.
Cyclone au Vanuatu : L’aide ralentie par la peur du Covid-19
L’aide offerte au Vanuatu après le passage du puissant cyclone Harold la semaine dernière est ralentie par la crainte d’y introduire le coronavirus.
Lire l’article sur notre site : https://t.co/OmzXuG1vbX pic.twitter.com/YQSDaPf8Lw— Le Journal du Développement (@LeJournalduDve1) April 14, 2020
Mme Gates Derousseau a observé que l’acheminement de l’aide mettait du temps dans certaines régions, tout en reconnaissant que le gouvernement ne pouvait prendre le risque d’importer la maladie.
Respecter une quarantaine stricte
« Cela peut être frustrant », a-t-elle admis. « Mais il n’y a pas le choix. Une épidémie de Covid-19, en plus du cyclone, serait ingérable ».
L’Australie, la Nouvelle-Zélande et la Chine ont envoyé par avion une aide humanitaire dans l’archipel. Celle-ci doit cependant respecter des mesures de quarantaine stricte avant d’entrer dans le pays.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.
