Environ 300 personnes ayant trouvé refuge sur des toits d’habitations ont été évacuées par l’armée en Nouvelle-Zélande après le passage du cyclone Gabrielle qui a fait quatre morts et déplacé 10.500 personnes, ont indiqué mercredi les autorités.
Le corps d’une quatrième victime, un enfant vraisemblablement « pris par la montée des eaux », a été retrouvé dans le village rural d’Eksdale, sur la côte est du pays, selon la police.
Trois autres personnes avaient auparavant été retrouvées mortes dans des zones touchées par le cyclone : une à l’endroit où un pompier avait été porté disparu lors de l’effondrement d’une maison pendant les intempéries à West Auckland et deux autres dans la région de Hawke’s Bay, dans l’Île du Nord, a dit le ministre de la Gestion des urgences, Kieran McAnulty.
Trois hélicoptères déployés
L’armée néo-zélandaise a déployé trois hélicoptères NH90 dans la région de Hawke’s Bay, durement touchée. Ils y ont sauvé des travailleurs, des familles ou des animaux domestiques perchés sur des toits détrempés pour échapper à la montée des eaux.
« Dans certains cas, les eaux de crue atteignaient le deuxième étage des maisons » où les opérations de sauvetage étaient en cours, a détaillé un porte-parole militaire.
Dans un centre d’évacuation de la ville septentrionale de Whangarei, Margaret, 66 ans, raconte comment elle a pris la fuite alors que les eaux de crue engloutissaient sa maison, faisant par la même occasion sauter l’électricité.
Sa fille, qui vit à 600 kilomètres de là, à Napier, sur la côte est, a également été contrainte de quitter sa maison quand un glissement de terrain a frappé la zone.
« Elle m’avait appelée plus tôt, pour vérifier que j’allais bien, et voilà que ça lui arrive ; c’est incroyable, vraiment », relate-t-elle à l’AFP.
« Elle est jeune, donc c’est un gros revers pour elle et son mari. Moi, je vais m’en sortir, j’ai des gens ici chez qui je peux rester et les choses vont finir par s’arranger », veut-elle croire.
« 4 décès confirmés »
M. McAnulty a salué le travail « phénoménal » des secouristes et de l’armée qui ont évacué « près de 300 personnes » réfugiées sur des toits dans la région de Hawke’s Bay, difficilement accessible.
Un groupe de 60 personnes a notamment été secouru d’un grand immeuble inondé.
« Il y a eu quatre décès confirmés et le chagrin doit être inimaginable », a déclaré en conférence de presse le Premier ministre néo-zélandais Chris Hipkins.
10.500 personnes déplacées
Des vents violents et des pluies diluviennes ont affecté dans la nuit de lundi à mardi l’Île du Nord où vivent plus des trois quarts des cinq millions d’habitants du pays, provoquant inondations et glissements de terrain.
Les autorités commencent à mesurer l’ampleur des dégâts dans les villes isolées où les eaux de crue ont emporté les routes et coupé les communications.
Quelque 10.500 personnes ont été déplacées, a fait savoir le ministre de la Gestion des urgences et 160.000 sont privées d’électricité, même si le courant est progressivement rétabli.
1400 rapports de personnes « injoignables »
La police a par ailleurs reçu plus de 1400 rapports de personnes étant « injoignables » du fait de l’interruption du réseau de téléphonie mobile.
La région, aux paysages autrefois bucoliques, est méconnaissable, entre torrents impétueux, routes détruites et importants éboulements.
« Événement météorologique le plus important survenu en Nouvelle-Zélande durant ce siècle »
Le cyclone s’affaiblit depuis en poursuivant sa course vers le Pacifique Sud après avoir soulevé des vagues de 11 mètres et fait souffler des vents allant jusqu’à 140 km/h.
Chris Hipkins a qualifié Gabrielle d’« événement météorologique le plus important survenu en Nouvelle-Zélande durant ce siècle » et l’état d’urgence national a été décrété pour une semaine.
« Ceci est une catastrophe significative », a abondé M. McAnulty, soulignant qu’il faudra de « nombreuses semaines » aux zones touchées pour s’en remettre. « Le chemin est long », a-t-il conclu.
Le cyclone Gabrielle s’est formé le 8 février au large de la côte nord-est de l’Australie, dans la mer de Corail, avant de traverser le Pacifique Sud.
Selon les scientifiques, il s’est nourri de mers exceptionnellement chaudes, sous l’effet conjugué du changement climatique et du phénomène La Nina, une anomalie météorologique.
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