Ain : un veau assommé avant d’être dépecé par des malfaiteurs sur une exploitation agricole

5 septembre 2018 17:47 Mis à jour: 5 septembre 2018 17:47

Il y a quelques jours, un éleveur de Brénaz, dans l’Ain, a découvert qu’un des veaux de son troupeau avait été abattu et découpé pendant la nuit. Un acte malveillant que l’exploitant agricole attribue à des professionnels au vu de la précision des découpes effectuées. 

C’est en se rendant à la ferme de la Forêt le 31 août au petit matin, que Jean-Marc Guillet a compris que quelque chose clochait.

Plusieurs bêtes s’étaient enfuies et une flaque de sang était visible à l’entrée du bâtiment.

Accompagné de son fils David, l’agriculteur a découvert la carcasse d’une bête de 7 mois devant la stabulation.

L’animal avait été découpé « proprement » selon l’éleveur et les meilleurs morceaux avaient été prélevés : le dos, les épaules, les cuisses et le foie.

Pour Jean-Marc Guillet, il s’agit d’un « vrai travail de boucher » et le mode opératoire ne ferait selon lui que confirmer le caractère professionnel du délit.

D’après l’éleveur, l’animal abattu était « le plus beau, celui qui était le plus en conformation bouchère ».

Après l’avoir sélectionné parmi l’ensemble du troupeau, les malfaiteurs auraient isolé le veau avant de l’assommer et de le traîner à l’extérieur du bâtiment pour le dépecer.

« Le veau pesait dans les 350 kilos. Ce qui doit bien faire 200 kilos de viande commercialisable », explique David Guillet.

Les deux éleveurs, dont l’exploitation de 200 hectares qui compte 70 veaux et 75 vaches allaitantes est passée en bio depuis le mois de mai, sont sous le choc :

« On ne réalise pas encore. C’est moche. Le plus dur, c’est pour les animaux. Ils sont encore terrorisés. On va les voir pour les apaiser. Mais on ne peut même pas les approcher. Ça nous brasse un peu, nous et les voisins. Avec ce qui s’est passé à Saint-Girod, il y a un climat de méfiance qui s’installe », confie le fils de Jean-Marc Guillet.

La veille, un éleveur de la ville de Saint-Girod, en Savoie, à environ 40 km de Brénaz, avait retrouvé trois de ses vaches tuées par balles et en partie découpées.

David Guillet et son père attendent désormais les conclusions de l’enquête menée par la brigade de gendarmerie de Culoz.

Particulièrement choqué par un acte auquel l’exploitation n’avait jamais été confrontée en 4 générations, Jean-Marc Guillet a tenu à mettre en garde les responsables :

« Je voudrais m’adresser à ceux qui ont fait ça. Je voudrais leur dire qu’ils ont mis les pieds là où il ne fallait pas. Le monde agricole est un monde qui fait bloc avec tous les services de l’État : la gendarmerie, les lieutenants de louveterie, les chasseurs. Nous ne sommes pas en banlieue ici, alors qu’ils fassent bien attention. »

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