La famille Chouviat « scandalisée » suite aux propos de Gérald Darmanin sur les « violences policières »

Par Epoch Times avec AFP
29 juillet 2020 12:33 Mis à jour: 29 juillet 2020 19:02

La famille de Cédric Chouviat, mort après avoir dit-sept fois « j’étouffe » à la suite d’une interpellation policière en janvier, s’est dite mercredi « scandalisée » et « heurtée » après que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a dit qu’il « s’étouffe » en « entendant le mot ‘violences policières' ».

« Quand j’entends le mot ‘violences policières’, personnellement je m’étouffe », a déclaré le ministre de l’Intérieur le mardi 28 juillet devant la commission des lois de l’Assemblée nationale.

« Les limites de la décence » dépassées

« Les mots du nouveau ministre de l’Intérieur (Gérald Darmanin), qui évidemment ne peuvent être fortuits, ont profondément scandalisé et heurté la famille de Cédric Chouviat », affirment dans un communiqué ses avocats Me William Bourdon, Arié Alimi et Vincent Brengarth. « Chacun doit mesurer ce que disent ces propos du mépris et du cynisme du ministre de l’Intérieur pour les familles endeuillées ou meurtries par des violences policières », ajoutent-ils.

« D’évidence, le ministre de l’Intérieur n’a pas hésité par cette saillie abjecte à tenter une pathétique manœuvre de diversion. La famille Chouviat invite le ministre à se concentrer sur l’affaire criminelle dans laquelle il est mis en cause », poursuivent les avocats, une référence à l’information judiciaire en cours visant M. Darmanin après une accusation de « viol » qu’il réfute. Classée sans suite dans un premier temps, la procédure a été relancée par la cour d’appel de Paris qui a demandé début juin de nouvelles investigations.

« Vous venez, Monsieur Darmanin, de dépasser toutes les limites de la décence. Vous m’étiez indifférent. Plus maintenant. À bientôt sous d’autres auspices », a tweeter l’avocat Arié Alimi.

« Cédric, c’est un père, c’est un frère, c’est un mari, c’est un ami »

« C’est décevant venant d’un ministre, surtout vis-à-vis d’une famille endeuillée, en sachant qu’il y a des enfants. Cédric, c’est un père, c’est un frère, c’est un mari, c’est un ami. C’est Monsieur tout le monde », explique la veuve de M. Chouviat à France Info. Elle appelle M. Darmanin à se mettre « ne serait-ce qu’un peu à notre place » et d’imaginer ce que cela lui ferait « si son père ou son fils, un être qui lui est cher, était mort de la même manière que mon époux en étant étranglé par un policier en toute impunité pour l’instant », déplore Mme Chouviat sur France Info.

Asphyxie avec « fracture du larynx »

Cédric Chouviat, un père de famille de 42 ans, a eu un malaise lors d’un contrôle policier le 3 janvier près de la Tour Eiffel, à Paris, au cours duquel il a été plaqué au sol avec son casque sur la tête. Transporté dans un état critique à l’hôpital, il est mort le 5 janvier. Un premier rapport d’autopsie avait noté chez cet homme une asphyxie avec « fracture du larynx » ainsi qu’« un état cardiovasculaire antérieur ».

L’IGPN estime dans une synthèse d’enquête que l’un des policiers a pratiqué sur le livreur un « étranglement arrière » non mentionné par les agents dans leurs premières déclarations.

 

Le saviez-vous ? 
Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.

 

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.