« De graves lacunes », voilà le verdict d’un cardiologue sur une étude à comité de lecture financée par la Food and Drug Administration (FDA), admettant l’existence de risques de myocardite ou de péricardite suite aux vaccins Covid.
C’est en épluchant les bases de données des assurances maladie que la récente étude de la FDA, publiée le 11 juin, a calculé le nombre d’hospitalisations pour myocardite ou péricardite survenues chez les personnes âgées de 18 à 64 ans, 1 à 7 jours après l’administration d’un vaccin Pfizer ou Moderna.
Seulement 12 à 14% de la cohorte étudiée était composée de personnes âgées de 18 à 25 ans, pourtant, ont expliqué les auteurs, 33 à 42% des myocardites ou péricardites étaient survenues dans ce groupe d’âge. Sur la base de ces résultats les auteurs ont conclu qu’il y avait un lien entre les effets indésirables et l’âge.
« Ces résultats n’indiquent pas une différence de risque statistiquement significative entre le mRNA‑1273 (le vaccin Moderna) et le BNT162b2 (le vaccin Pfizer). Il ne faut cependant pas exclure l’existence d’une différence », ont‑ils précisé.
Cependant, le Dr Sanjay Verma, cardiologue, a déclaré pour Epoch Times que l’étude « utilisant un délai de 7 jours comme critère d’évaluation clinique » comportait « de graves lacunes ».
Le docteur Sanjay Verma exerce dans la vallée de Coachella, en Californie. Il a constaté un nombre beaucoup plus élevé de problèmes cardiaques depuis le déploiement des vaccins.
« Les rapports (MMWR) des Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont mis en évidence un risque accru permanent [de myocardite ou de péricardite] même 21 jours après la vaccination », écrit le Dr Verma dans son courriel.
Selon lui, les protéines spike ont été décelées dans le sang quatre mois après l’injection, donc « il n’y a pas de justification médicale pour choisir un délai de 7 ou 21 jours ».
D’autre part, une étude britannique dirigée par les chercheurs de l’Université d’Oxford a conclu qu’il y avait « un risque accru permanent de myocardite après la dose de rappel », mais ceci n’a pas été examiné dans l’étude menée par la FDA.
Le Dr Sanjay Verma souligne d’autres problèmes. L’étude ne prend pas en compte les jeunes âgés de 12 à 17 ans, « or c’est eux qui constituent la cohorte la plus à risque ».
Le même rapport MMWR des CDC a également révélé que la cohorte âgée de 12 à 17 ans présente « une incidence 2 à 3 fois supérieure à celle des jeunes de 18 à 29 ans », précise le médecin.
Après la deuxième dose, les hommes âgés de 12 à 17 ans avaient une incidence de 22,0 à 35,9 cas de myocardite ou de péricardite sur cent mille, alors que les hommes âgés de 18 à 29 ans avaient une incidence de 6,5 à 15 cas sur cent mille. Ces résultats démontrent que les adolescents présentent un risque plus élevé que les adultes.
Le Dr Sanjay Verma ajoute également que « l’étude ne tient pas compte des personnes qui auraient pu mourir avant l’hospitalisation » et qui n’auraient pas été « incluses dans la base de données des demandes d’indemnisation des assurances ».
Néanmoins, le cardiologue note une « amélioration considérable » dans cette étude du fait de l’utilisation des registres des assurances maladie par rapport aux études antérieures menées par la FDA. Les études précédentes s’appuyaient exclusivement sur VAERS, le système de signalement des effets indésirables liés aux vaccins, ce qui impliquait très probablement des chiffres très à la baisse.
« Dans l’ensemble, les résultats de l’étude sont intéressants, mais les limites mentionnées ci‑dessus entraînent probablement une sous‑estimation importante du risque réel de myocardite ou de péricardite après la vaccination contre le Covid. »
« La sécurité publique et une pharmaco‑vigilance éthique après la mise sur le marché garantissent un suivi longitudinal actif plus robuste, le consentement éclairé, et une stratification des risques pour donner des conseils appropriés », conclut le Dr Verma.
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