Pour de jeunes mamans comme Briean Vandeventer du sud des États-Unis, le fait d’être la seule à être enceinte dans son cercle d’amies peut être une situation isolante.
C’est ce sentiment de solitude qui a conduit Briean à créer, en novembre 2008, un groupe de femmes enceintes en ligne pour des mamans qui attendaient un enfant. Hébergé sur le site JustMommies, le groupe a permis aux mamans et aux futures mamans de discuter de leur grossesse, de poser des questions et d’atténuer certains sentiments de solitude et de peur.
Aujourd’hui, 10 ans plus tard, les mamans que Briean a rencontrées pour la première fois sur le web restent parmi ses meilleures amies – et 6 membres du groupe d’origine se sont rencontrées récemment pour se rappeler combien leur amitié a été importante pendant ces années cruciales.
Prenons, par exemple, Chelsea Arledge, qui s’est jointe au groupe alors qu’elle était enceinte en Californie.
Bien qu’elle habitait à des milliers de kilomètres de Briean, du Texas – le groupe était organisé selon les dates d’accouchement prévues et non selon l’endroit – elle a trouvé la force et le soutien des mères du groupe lorsqu’elle a perdu les eaux juste après avoir franchi la barre des 19 semaines.
Elle a pu tenir le coup jusqu’à 23 semaines, trouvant confiance et réconfort auprès des autres mamans pendant ses 24 jours passés au repos. Puis quand elle a accouché si prématurément, elle a partagé ses craintes et leurs mots empreints d’encouragement et de force ont été les bienvenus.
« Elles n’ont jamais remis en question une seule fois ma décision de poursuivre une grossesse qui, selon toutes les statistiques médicales, ne devait certainement pas bien se terminer », se souvient Chelsea. « Je n’ai jamais perdu espoir et elles sont toujours restées avec moi ».
Son épreuve de 142 jours pendant que son fils Travis luttait pour sa vie à l’USIN a été rendu plus supportable par la présence du groupe. Elle a expliqué que presque toutes les nouvelles qu’elle a données et reçues pendant cette période étaient au sein du groupe des mères, même après sa sortie de l’hôpital.
« C’était encore un bébé très fragile qui avait beaucoup de suivis et de thérapies, mais je n’étais jamais seule parce que j’avais ma tribu », explique-t-elle.
Alors que le groupe se réunissait pour le dixième anniversaire de l’un de leurs enfants, elles repensaient à ce qu’elles avaient enduré ensemble. Au début, la vie de Travis a été marquée par les aléas de la vie, ensuite deux autres enfants ont perdu la vie au cours de la dernière décennie, le premier, à la suite d’un cancer à 3 ans, puis un autre dans un accident de voiture à 5 ans.
À toutes les mamans qui se demandent si ce genre de groupe est fait pour elles, ces mamans ont donné quelques conseils.
« Choisissez le bon groupe », explique Briean. « Restez à l’écart des groupes qui se disputent constamment au sujet de la bonne ou de la mauvaise façon d’être parent. Trouvez les femmes qui se chérissent et s’encouragent mutuellement. »
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