Deux jours après la collision des deux avions de chasse Rafale ayant causé le décès de deux pilotes, Nicolas Mabire, le frère de l’un d’entre eux témoigne et rend hommage au professionnalisme du capitaine Sébastien Mabire.
« Nous apprenons avec tristesse les décès du capitaine Sébastien Mabire et du lieutenant Matthis Laurens, lors d’un accident aérien en mission d’entraînement en Rafale », annonçait Emmanuel Macron mercredi soir, quelques heures après le crash de deux avions militaires de la base aérienne de Saint-Dizier (Haute-Marne).
Alors que le pilote d’un des avions avait pu s’éjecter de l’appareil, les occupants du deuxième appareil sont décédés. Le capitaine Sébastien Mabire, 36 ans, était pilote de chasse depuis 2013 et instructeur au sein de l’escadron de transformation Rafale 3/4 « Aquitaine » depuis août 2022. Le lieutenant Matthis Laurens, 29 ans, pilote de chasse breveté en 2021, était affecté sur Rafale au sein du régiment de chasse 2/30 « Normandie-Niémen » depuis novembre 2023 et poursuivait son instruction au sein de cet escadron. Il comptabilisait plus de 800 heures de vol.
« Pour moi c’est un héros autant que Léon Marchand ou Teddy Riner »
Ce jeudi 15 août, Nicolas Mabire, le frère du capitaine instructeur, a tenu à rendre hommage à Sébastien sur RTL.
« Pour moi c’est un héros autant que Léon Marchand ou Teddy Riner. D’ailleurs mon frère était un admirateur de ces deux sportifs, c’était quelqu’un de très sportif, qui était très dynamique voire même un peu trop vu que dans ses années de collège et lycée, il était un peu turbulent », se souvient Nicolas Mabire.
Il a encore en tête la conversation que son frère avait eue avec leur père, lui annonçant qu’il souhaitait devenir militaire : « Papa, j’ai vu qu’il y avait un concours pour devenir militaire, je veux faire ça, ça va me canaliser, j’ai besoin de cet environnement pour grandir et m’épanouir », avait déclaré Sébastien à leur père.
Nicolas a ensuite rendu hommage à « une carrière exemplaire et remarquable dans le milieu des pilotes de chasse ».
« Il a été macaronné très rapidement, il a eu les éloges militaires parce qu’il était major de promotion, c’est quelqu’un qui était fait pour ça et il donnait vraiment énormément de passion dans tout ce qu’il faisait », a souligné ainsi le frère du pilote.
« Le Rafale, c’était son bijou », a-t-il conclu, évoquant la passion du capitaine pour l’avion de l’armée française.
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