Les actions américaines ont poursuivi leur parcours en dents de scie cette semaine, sous l’effet de la hausse des rendements des obligations du Trésor et des gros titres des médias qui ont stimulé l’humeur des investisseurs. Tous les grands indices boursiers ont enregistré des gains hebdomadaires, grâce à deux fortes hausses les 9 et 11 avril, tirées par les producteurs d’or et les grandes entreprises technologiques.
L’indice S&P 500 a terminé le 11 avril à 5363, en hausse de 5,7 % pour la semaine ; l’indice Dow Jones Industrial Average a progressé de 4,95 % pour clôturer à 40.212 ; le Nasdaq a fait un bond de 7,29 %, terminant la semaine à 16.724 ; et l’indice Russell 2000, à faible capitalisation, a enregistré un gain modéré de 1,82 % pour terminer à 1860.
Les producteurs d’or figurent parmi les principaux gagnants de la semaine : Newmont Corporation et Gold Fields ont augmenté respectivement de 24,42 % et 23,17 %, tandis que Barrick Gold a progressé de 16,53 %.
Cette évolution est imputable à une nouvelle hausse du prix de l’or, qui a terminé la semaine à 3254 dollars, soit une augmentation d’un peu plus de 8 %.
Le métal jaune a connu une hausse constante ces derniers temps, soutenu par la faiblesse du dollar et la demande croissante de valeurs sûres dans un contexte d’incertitude géopolitique croissante.
Un autre groupe de valeurs gagnantes a été celui des grandes entreprises technologiques, qui s’est redressé grâce à la chasse aux bonnes affaires et à la couverture des positions courtes, après que les ventes massives des semaines précédentes ont rendu les valorisations plus attrayantes. Nvidia, qui a été à l’origine des pertes subies par le secteur technologique au cours des deux dernières semaines, a progressé de 17,62 % au cours de la semaine, Broadcom de 24,37 % et Applied Materials de 14,17 %.
Ces gains considérables ont été réalisés dans un contexte de forte volatilité au cours de chaque session de négociation tout au long de la semaine, sous l’effet de l’actualité à Washington et de la hausse des rendements obligataires.
Wall Street a ouvert la nouvelle semaine avec un nouveau mouvement de vente, prolongeant le sentiment qui a alimenté la chute historique de deux jours de la semaine précédente, ayant poussé les principaux indices boursiers en territoire baissier.
Une vague de titres négatifs dans les médias au cours du week-end a renforcé le sentiment baissier des investisseurs à l’ouverture des marchés lundi, alimentant une capitulation du marché et une mentalité de « tout vendre ».
Les chasseurs d’aubaines ont donc été sollicités, ce qui a permis aux principaux indices boursiers de s’inscrire brièvement en territoire positif. L’indice de volatilité du Chicago Board Options Exchange est passé de près de 50 lundi matin à environ 42 à la clôture.
« Les lundis sont traditionnellement caractérisés par une volatilité supérieure à la normale, tant à la baisse qu’à la hausse », a déclaré à Epoch Times James Demmert, directeur des investissements chez Main Street Research.
« La volatilité survient souvent après une période comme celle de la semaine dernière, marquée par une incertitude et une peur accrues, ainsi que par une pression à la vente importante et indiscriminée. Souvent, au cours du week-end, les esprits s’apaisent, ce qui permet de procéder à une analyse plus approfondie. La valeur créée par la récente pression de vente est alors mise en évidence et l’appétit des acheteurs s’accroît. »
Mardi après-midi, l’escalade des tarifs douaniers avec la Chine et la montée en flèche des rendements des obligations du Trésor ont renforcé les inquiétudes des investisseurs quant à l’évaluation des actifs à risque. Le S&P 500 et le Nasdaq, à forte composante technologique, ont abandonné leurs gains initiaux pour clôturer sur des pertes d’environ 2 % chacun.
La volatilité du marché s’est poursuivie mercredi matin lorsque le rendement des obligations du Trésor à 10 ans s’est approché de 5 %, suivi d’un pic de l’écart ajusté aux options de l’indice ICE BofA U.S. High Yield (IHOS).
L’IHOS est un indicateur financier qui mesure la différence de rendement entre les obligations d’entreprises américaines à haut rendement (ou « junk ») et les titres comparables du Trésor américain. Un écart croissant est le signe d’une augmentation des risques de crédit.
En début d’après-midi, le marché s’est à nouveau retourné, les rendements obligataires repartant à la baisse et l’annonce d’une pause tarifaire de 90 jours ayant fait le tour des médias.
Le Dow Jones a gagné 3000 points, soit 7,8 %, le S&P 500 a progressé de 9,5 %, soit la plus forte hausse depuis 2008, et le Nasdaq a terminé à deux chiffres.
« Les marchés poussent un grand soupir de soulagement après que le président Trump a annoncé une pause de 90 jours sur les droits de douane et une réduction de certains d’entre eux », a déclaré à Epoch Times Chris Brigati, directeur des investissements de SWBC. « Le mouvement de hausse du marché est violent et montre à quel point le marché attendait de la clarté sur cette question. La motivation du président Trump pour amener ses homologues commerciaux à la table des négociations semble porter ses fruits, ce qui constitue un développement constructif pour la guerre commerciale en cours. »
La volatilité des marchés est revenue jeudi avec une nouvelle liquidation alimentée par l’escalade de la bataille tarifaire avec la Chine. Le Dow Jones a perdu plus de 1000 points, tandis que le Nasdaq a chuté de 4 %.
« Le marché boursier prend une pause après le rallye extraordinaire de mercredi, car les investisseurs commencent à réaliser que même avec la pause, une guerre commerciale avec la Chine se poursuit, avec très peu de clarté sur la voie à suivre entre les deux nations », a déclaré à Epoch Times Robert Ruggirello, directeur des investissements de Brave Eagle Wealth Management. « Il est courant d’assister à un repli après des journées de forte hausse. Le marché essaie de retrouver ses marques après une semaine de coups de fouet. »
Le marché a retrouvé ses marques vendredi, les principaux indices boursiers se redressant à nouveau grâce aux résultats financiers meilleurs que prévu du géant bancaire JPMorgan et à des données sur l’inflation des prix de gros plus favorables que prévu.
M. Ruggirello voit des opportunités pour les investisseurs à long terme dans le contexte de volatilité récente des marchés, en particulier au sein de nombreuses méga-capitalisations technologiques.
« Si nous assistons à un repli des méga-capitalisations technologiques sur [les dépenses d’investissement], cela pourrait être positif, car il y a quelques mois à peine, les investisseurs s’interrogeaient sur les dépenses extrêmes des grandes entreprises technologiques dans le domaine de l’IA. »
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