Fermement décidé à défendre les forces de l’ordre, le nouveau ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a déclaré ce mardi vouloir porter plainte contre le député Insoumis Raphaël Arnault. Cette annonce fait suite à un tweet accusant la police d’avoir assassiné des Kanaks en Nouvelle-Calédonie, posté par ce dernier.
Invité ce mardi 24 septembre de La Grande interview sur CNews et Europe 1, le nouveau ministre de l’Intérieur a indiqué qu’il allait porter plainte contre Raphaël Arnault. Le 21 septembre dernier, le député LFI-NFP a en effet publié sur X un message accusant la police d’avoir tué deux kanaks en Nouvelle-Calédonie.
Assassinat de kanaks par les forces policières 🇫🇷 envoyées spécialement à 17 000 km, couvre-feu instauré en Martinique face aux révoltes contre la vie chère : c’est l’actualité coloniale de notre pays cette semaine.
Tu m’étonnes que ça soutienne aussi fort la politique 🇮🇱
— Raphaël Arnault (@ArnaultRaphael) September 21, 2024
« Les policiers et les gendarmes sont les boucliers de la République »
« Assassinat de kanaks par les forces policières FR envoyées spécialement à 17.000 km, couvre-feu instauré en Martinique face aux révoltes contre la vie chère : c’est l’actualité coloniale de notre pays cette semaine », a écrit sur X samedi dernier le député du Vaucluse. Des propos qui n’ont pas manqué de faire réagir le nouveau ministre de l’Intérieur du gouvernement Barnier.
« Dans la journée, je saisirai le procureur de la République. Ça signifie que je porterai plainte », a indiqué Bruno Retailleau au micro de Sonia Mabrouk ce mardi, citant l’exemple « très concret » du tweet de Raphaël Arnault.
« Je vais être plus précis et encore plus clair. Toutes celles et ceux qui mettent une cible dans le dos de nos policiers, de nos gendarmes, me trouveront en travers de leur route », a ajouté Bruno Retailleau, indiquant que « les policiers et les gendarmes sont les boucliers de la République ».
« Rétablir l’ordre, c’est déjà le respect des forces de l’ordre »
Pointant le fait que ce tweet vient « en plus » d’un député, le ministre vendéen s’est encore indigné : « On ne peut pas se ceindre d’une écharpe bleu-blanc-rouge pour avoir de tels comportements. Ce genre de comportement est une violence qui est inacceptable ! »
Le ministre de l’Intérieur a également souligné que les forces de l’ordre protégeaient notamment « les Français les plus faibles ». « Parce que le problème aujourd’hui, cette demande d’ordre à nos frontières, d’ordre aussi dans la rue, elle n’émane pas des Français les plus riches, elle émane au contraire des Français les plus modestes », a-t-il expliqué, précisant que ces Français-là n’ont quant à eux « pas les moyens de mettre leurs enfants dans les bonnes écoles », ni « d’habiter les beaux quartiers ».
Il a assuré qu’il défendrait la police de toutes paroles qui la dénigreraient en saisissant la justice, estimant que « rétablir l’ordre », cela passe déjà par « le respect des forces de l’ordre ». Donc là-dessus, ne rien laisser passer », a-t-il conclu.
Les kanaks tués soupçonnés d’être les auteurs de tirs sur les forces de l’ordre
Rappelons que les deux habitants de la tribu kanak de Saint-Louis (Nouvelle-Calédonie), âgés de 29 et 30 ans, ont été mortellement blessés par les tirs d’un membre du GIGN (Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale). Ces événements se sont déroulés au cours d’une opération des forces de l’ordre au sud de Nouméa, dans la nuit de mercredi à jeudi.
Ces coups de feu ont été tirés alors « que des gendarmes en mission d’observation auraient été directement menacés par un groupe d’individus armés », a indiqué dans un communiqué le procureur de la République de Nouméa Yves Dupas, qui a ouvert deux enquêtes.
Les deux hommes tués faisaient l’objet d’un mandat de recherches délivré en juillet contre 13 personnes localisées à la tribu de Saint-Louis, a précisé le procureur, ces personnes étant soupçonnées d’être les auteurs de tirs sur les forces de l’ordre.
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