Lorsque l’ancien président Donald Trump a pris ses fonctions le 20 janvier 2017, il est devenu le commandant en chef le plus riche que la nation ait jamais eu. Cependant, lorsqu’il a quitté la Maison Blanche quatre ans plus tard, sa valeur nette avait diminué de plus de la moitié. Les chiffres des déclarations d’impôts récemment publiés confirment ses déclarations répétées selon lesquelles la présidence ne lui a pas permis de s’enrichir.
En 2015, alors qu’il faisait campagne pour la présidence, Trump a avancé que son énorme richesse le rendait immunisé contre le lobbying et que, contrairement à ses adversaires, il ne pouvait pas être acheté.
La valeur nette de Trump en 2016, sa dernière année avant d’assumer la présidence, était de 4,5 milliards de dollars, selon Forbes.
En 2020, sa dernière année de mandat, Forbes a estimé que la valeur nette de Trump avait plongé à 2,1 milliards de dollars, soit une baisse de plus de la moitié.
En 2019, alors que la valeur nette de Trump était estimée à 3,1 milliards de dollars (plus d’un milliard de moins qu’en 2016), l’ancien président a déclaré qu’il ne se souciait pas du fait que devenir président lui coûtait beaucoup d’argent.
« Que j’ai perdu 2 milliards de dollars, 5 milliards de dollars ou moins, cela ne fait aucune différence », a déclaré Trump aux journalistes en octobre 2019. « Cela m’est égal. Je fais cela pour le pays. Je le fais pour le peuple. »
« Si c’était à refaire, je le ferais en un instant, car peu importe, si vous pouvez vous le permettre, quelle différence cela fait‑il ? »
Les commentaires de Trump selon lesquels la présidence ne le rendait pas plus riche ont été confirmés par des documents récemment publiés qui donnent un aperçu de ses déclarations de revenus.
Bien que les déclarations de revenus complètes de Trump n’aient pas encore été publiées, la commission des voies et moyens de la Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, a récemment publié un rapport et certains documents qui révèlent des détails sur les revenus et les impôts payés par l’ancien président.
Les documents montrent que les entreprises de Trump ont parfois déclaré des pertes substantielles. Pour la période de six ans allant de 2015 à 2020, le revenu brut ajusté de Trump était négatif de 53,2 millions de dollars.
En 2020, Trump a déclaré une perte de 4,8 millions de dollars.
Alors que les données de Forbes montrent que la présidence a coûté à Trump plus d’un milliard de dollars, sa valeur nette a augmenté depuis qu’il a quitté le pouvoir.
Au 23 décembre, la valeur nette de Trump est estimée à 3,2 milliards de dollars, il est au 872e rang sur la liste Forbes des milliardaires.
Trump est le seul milliardaire à avoir été président des États‑Unis. Non seulement ce fait le rend unique parmi les présidents précédents, mais il est également un des rares à avoir perdu de l’argent au cours de son mandat.
Valeur nette des présidents avant et après leur entrée en fonction
Historiquement, la présidence des États‑Unis a servi de tremplin vers une plus grande richesse, une tendance qui s’est vérifiée pour les huit présidents avant Trump.
Selon une étude sur la valeur nette des présidents avant et après leur prise de fonction menée par l’American University de Washington, les huit présidents avant Trump ont vu leur valeur nette augmenter entre 45% (Ronald Reagan) et 6150% (Bill Clinton). Cette étude a été réalisée en 2017.
L’ancien président Richard Nixon, dont la valeur nette lors de sa prise de fonction en 1969 était de 2 millions de dollars, a fini par valoir environ 15 millions de dollars à sa mort en 1994, soit un bond de 650%.
L’ancien président Gerald Ford a vu sa fortune augmenter de 400%, passant de 1,4 million de dollars lors de son entrée à la Maison‑Blanche en 1974 à 7 millions de dollars à sa mort en 2006.
L’ancien président Jimmy Carter, qui, à 96 ans, est estimé à 10 millions de dollars, a pris ses fonctions en 1977 avec une valeur nette de 2,3 millions de dollars, soit une augmentation de 335%.
L’ancien président Ronald Reagan est entré en fonction avec 10,6 millions de dollars. À sa mort en 2004, Ronald Reagan valait 15,4 millions de dollars, soit environ 45% de plus que lorsqu’il est entré à la Maison Blanche.
L’ancien président George H.W. Bush valait 4 millions de dollars lorsqu’il a pris ses fonctions en 1989 et, à sa mort en 2018, il valait 23 millions de dollars, soit un bond de 475%.
L’ancien président Bill Clinton, qui valait 1,3 million de dollars lorsqu’il est arrivé au pouvoir en 1993, a vu sa fortune progresser pour atteindre 120 millions de dollars, soit une augmentation de 9131%.
L’ancien président George W. Bush, qui est entré en fonction en 2001 avec 20 millions de dollars et dont la valeur actuelle est estimée à 50 millions de dollars, a vu sa valeur nette augmenter de 150%.
L’ancien président Barack Obama, qui valait 1,3 million de dollars lorsqu’il est entré à la Maison Blanche en 2009, est aujourd’hui estimé à 70 millions de dollars, soit un gain de 5285%.
Quelques détails sur la déclaration de revenus de Trump
Les documents publiés par la commission montrent que les entreprises de Trump ont parfois déclaré des pertes importantes dans les déclarations de revenus, qui peuvent être utilisées pour compenser les dettes fiscales.
Pour la période de six ans couverte par les documents de déclaration de revenus, le revenu brut ajusté de Trump était négatif de 53,2 millions de dollars.
Pendant deux de ces années, cependant, Trump a déclaré un revenu brut ajusté positif de 24,3 millions de dollars en 2018 et de 4,4 millions de dollars en 2019.
L’impôt fédéral total à payer sur la période de six ans – qui comprend les impôts sur le travail indépendant et l’emploi des ménages – était de 4,4 millions de dollars.
Le chiffre allégé de « l’impôt net » s’est élevé à 1,8 million de dollars.
Au cours de trois de ces années – 2015, 2016 et 2017 – Trump a déclaré un passif fiscal de 750 dollars.
En 2018, il a payé près d’un million de dollars d’impôts, et en 2019, ce chiffre était de 133.445 dollars.
En 2020, Trump a déclaré une perte de 4,8 millions de dollars et a payé 0 dollar d’impôt fédéral.
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