Un projet de loi qui a été promulgué par le gouvernement de l’Alabama, Kay Ivey, le 10 juin, exigera maintenant que les délinquants sexuels envers les mineurs soient castrés chimiquement avant d’obtenir leur libération conditionnelle.
Cette loi entrera en vigueur au cours de cette année et sera obligatoire pour les délinquants sexuels reconnus coupables de certains crimes sexuels commis contre des enfants de moins de 13 ans, tandis que le projet de loi 379 de la Chambre (HB379) prévoit une « castration chimique obligatoire en plus de toute autre peine ou condition prévue par la loi ». Le délinquant sera contraint de prendre le médicament, soit par injection, soit sous forme de comprimés – « l’acétate de médroxyprogestérone ou son équivalent chimique », et il devra payer son propre traitement.
De plus, cette loi précise que le délinquant « ne peut se voir être refusé la libération conditionnelle uniquement en raison de son incapacité à payer les frais associés au traitement ». Le traitement à l’aide de ce médicament devrait se poursuivre jusqu’à ce qu’un juge décrète que le délinquant n’a plus besoin de médication. Par ailleurs, le traitement doit être administré par le Département de santé publique de l’Alabama.
Le législateur républicain Steve Hurst, qui a présenté le projet de loi, adopté le 30 mai, faisait pression en faveur de projets de loi semblables depuis dix ans. « Je suis très sérieux », a déclaré Steve Hurst, selon AL.com, un média d’information d’Alabama. « Non seulement je voulais qu’elle passe, mais j’ai l’intention aussi de veiller à son suivi, en vue d’essayer de l’améliorer. L’un des buts ultimes que je veux que nous atteignions, c’est d’en faire le suivi pour nous assurer de savoir les médicaments qui sont efficaces en fonction des personnes. »
Les efforts de Steve Hurst ont été soutenus par de nombreuses victimes d’abus sexuels, il affirme que les victimes d’abus sont marquées à vie : « Qu’y a-t-il de plus inhumain que d’agresser un petit enfant en bas âge », a confirmé Steve Hurst, selon AL.com.
« C’est incroyable le nombre d’appels téléphoniques et d’e-mails que j’ai reçus », a-t-il ajouté. « Les gens de l’Alabama, mais aussi du monde entier, ont eu parfois un passé douloureux. »
Le sénateur Cam Ward, sénateur parrain du projet de loi, a souligné que la libération conditionnelle des délinquants sexuels envers les mineurs n’est pas une pratique courante et que la loi ne sera donc appliquée que rarement, a-t-il affirmé. « Je pense que c’est un bon moyen de dissuasion. »
Randall Marshall, directeur exécutif de l’Union américaine pour les libertés civiles de l’Alabama, affirme que le fait d’administrer des médicaments actifs aux délinquants pourrait constituer une violation de l’interdiction des peines cruelles et inhabituelles prévue par la Constitution. « Il n’est pas certain que cela ait un quelconque effet, ni même que ce médicament soit agréé », a-t-il déclaré, selon AL.com. « Quand l’État commence à faire des expériences sur les gens, je pense que ça va à l’encontre de la Constitution. »
La castration chimique s’applique dans d’autres États pour les délinquants sexuels sur mineurs. En Californie, un projet de loi a été adopté dans les années 1990 pour les récidivistes. Des mesures similaires existent dans d’autres États, dont la Floride, la Louisiane, le Montana, l’Oregon et le Texas. La loi du Texas exige que le délinquant demande la procédure, et ce ne soit pas une modalité de libération conditionnelle. Au Michigan, une loi imposait la castration chimique comme condition à la libération conditionnelle, mais en 1984, une cour d’appel a statué qu’elle était illégale.
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