La décision d’Anne Hidalgo d’interdire de fumer dans 52 parcs et jardins de la capitale a été appliquée ce samedi 8 juin, profitant de la journée mondiale sans tabac du 31 mai de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) pour rester dans le ton.
Désormais dans ces 52 parcs, allumer une cigarette sera passible d’une amende de 38 euros ainsi que le relate Le Parisien.
Cette décision avait été testée durant quatre mois (de juillet à novembre 2018) dans 6 espaces verts de la capitale.
Pénélope Komitès, maire-adjointe en charge des espaces verts expliquait à BFM Paris à ce moment-là : «L’expérimentation de l’interdiction du tabac dans six parcs et jardins va dans le sens d’un travail sur le tabagisme passif, un problème de santé publique et puis également pour des problèmes de propreté, de mégots qui peuvent traîner dans les parcs et jardins».
Je félicite Mme @Anne_Hidalgo pour cette mesure de prévention contre le #Tabac. Je l’invite à nouveau à suivre le modèle New-Yorkais en interdisant la #Cigarette dans tout l’espace public. Ceci pour des raisons sanitaires et environnementales. https://t.co/OJlPItJi3s
— Alexandre Verdonck (@VerdonckANL) 31 mai 2019
Une maman s’est exprimée au micro d’Europe 1. Elle se réjouit de cette décision, nécessaire dans les aires de jeux : «Ma fille, qui a un an, ça lui est déjà arrivé de ramasser des mégots et de le mettre à la bouche. Ça devrait être interdit, cette mesure est parfaite pour les petits».
Un joggeur interrogé par Le Parisien accueille la décision très positivement : «Je savais que ça allait tomber et je dis bravo ! C’est quand même pénible de courir entre des volutes de fumée et de se prendre des salves de goudron en pleine poire».
Le Parisien livre également le constat de Christophe, un quadragénaire qui a passé quelques années à New York : «Il était temps. Là-bas, fumer au parc est juste une hérésie ! En matière de santé publique, la France a du retard».
Élodie, quant à elle, trouve que «c’est une bonne décision », même si elle déplore que nous n’en serions pas là «si les gens n’avaient pas fumé dans les aires de jeux sous le nez des enfants pendant des années, jeté leurs mégots n’importe où, manqué de civisme…».
7 millions de personnes dans le monde décèdent chaque année à cause du tabac. La journée mondiale sans tabac a lieu le 31 mai. Organisée par l’OMS, elle a été créée pour favoriser les prises de conscience sur les conséquences de la consommation de tabac. https://t.co/WNboPi79gD pic.twitter.com/ieh5yvBz2f
— Gayetmetoisformation (@Gayetmetois) 31 mai 2019
Bien entendu, cette décision qui satisfait la plupart ne fait pas l’unanimité.
Certains sont stupéfaits qu’une telle loi soit appliquée, la jugeant «extrême» ou prétextant qu’ «on est à l’air libre» et que par conséquent, la fumée ne gène en rien.
Pourtant, le corps médical se déclare lui aussi satisfait : «L’interdiction de fumer dans les parcs parisiens ne peut être que soutenue et saluée». Le président de l’Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS) Éric May s’exprime dans Le Parisien : «Je me réjouis que Paris embraye. C’est une décision de santé publique. J’espère maintenant que d’autres communes d’Île-de-France vont suivre. La France a du retard. Mais le retard, ça se rattrape !»
En effet, d’autres communes ont suivi et c’est le cas de Strasbourg qui, depuis le 1er juillet 2018, interdit de fumer des cigarettes dans l’ensemble de ses parcs et jardins publics. Il est à noter que cette mesure a été votée à l’unanimité par le conseil municipal strasbourgeois ainsi que l’a mentionné le journal Le Point dans un article datant de juin 2018.
Bonjour, depuis plusieurs années, toutes les aires de jeux à Nantes sont non fumeurs. Des autocollants spécifiques sont en place aux abords et sur les panneaux Aires de jeux. Tous les parcs participent aux opérations #Moissanstabac & Parcs sans tabac en novembre. Bonne journée 🙂
— Ville de Nantes (@nantesfr) 6 novembre 2018
Le jardinier de l’un des parcs parisiens interrogé par Le Parisien estime toutefois : «Cette nouvelle interdiction, plus étendue va être difficile à appliquer.» Il s’interroge de plus sur la manière de procéder «Aller voir les gens ? Leur dire que c’est désormais interdit ? Appeler les agents municipaux de la brigade anti-incivilités à la rescousse ?» Tout en précisant que la fréquentation des parcs, c’est aussi «des jeunes qui viennent boire et fumer ainsi qu’une population de migrants et sans abri ».
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