Dernier adieu à Lina, un an après sa disparition

Par Epoch Times avec AFP
25 octobre 2024 11:45 Mis à jour: 25 octobre 2024 14:45

Un dernier hommage à une adolescente enlevée à la « tendre affection » de ses proches : les obsèques de Lina, dont le corps a enfin été retrouvé plus d’un an après sa disparition, sont célébrées vendredi dans son village de Plaine (Bas-Rhin).

Avant le début de la cérémonie prévu à 14h, le cercueil de Lina a fait son entrée dans la petite église au son des cloches, tandis que sa mère, très éprouvée, gagnait l’édifice aux bras de proches. Une dizaine de gerbes de fleurs blanches jonchent l’allée menant au portail de l’église.

Des proches se recueillent devant des bouquets de fleurs, à l’entrée de l’église Saint-Arnould, lors des obsèques de Lina. (FREDERICK FLORIN/AFP via Getty Images)

C’est depuis cette commune d’un millier d’âmes, dans une vallée des Vosges, que Lina, 15 ans à l’époque, s’est volatilisée alors qu’elle marchait le long d’une route départementale. En ce 23 septembre 2023, elle se rendait à 3 km de là afin de prendre un train pour Strasbourg, où l’attendait son petit ami. Elle n’arrivera jamais à destination.

Après 13 mois de recherches, son corps a été enfin retrouvé la semaine dernière, puis restitué, après une autopsie, à la famille. « Nous avions tant de choses à partager, tant de projets, mais le destin en a voulu autrement », ont déploré ses proches dans l’avis de décès paru mardi dans les Dernières nouvelles d’Alsace (DNA).

La famille en a profité pour remercier « la section de recherche de Strasbourg ainsi que tous les gendarmes qui ont œuvré pour retrouver Lina ». La jeune fille aurait eu 16 ans le 10 août dernier.

Le prêtre Jean-Claude Klotz (au c.) et des personnes présentes regardent le cercueil de Lina arrivant à l’église Saint-Arnould lors des funérailles de Lina, dans le village de Plaine. (FREDERICK FLORIN/AFP via Getty Images)

Si la cérémonie religieuse est ouverte à tous, les avocats des proches ont requis dans un communiqué que soient respectées « la solennité de ce moment et la douleur de la famille ». Des hauts-parleurs doivent permettre de suivre la cérémonie à l’extérieur de l’édifice. À la suite des funérailles dans l’église, au sein de laquelle la presse n’est pas « invitée à rester », le corps de Lina sera inhumé « dans la plus stricte intimité familiale », ont-ils détaillé.

« À Plaine, on se connaît tous, donc on s’est dit assez naturellement qu’on ferait notre part quand la mairie a demandé l’aide de volontaires pour l’organisation », déclare Jean, 68 ans. Vêtu d’une chasuble, ce volontaire souligne le silence ambiant dans la commune, comme une « marque de respect » envers la famille endeuillée.

Plusieurs battues organisées

La disparition de la jeune fille avait donné lieu à d’intenses recherches. Dans les jours suivants, plusieurs battues sont organisées dans le secteur, auxquelles des centaines de volontaires participent. Une information judiciaire pour « enlèvement ou séquestration de plus de sept jours » est ouverte.

Quelques mois plus tard, les enquêteurs de la section de recherche de Strasbourg repèrent dans les enregistrements des caméras de surveillance un véhicule suspect qui se trouvait à proximité du lieu de disparition de Lina.

Fin juillet, le parquet de Strasbourg annonce une « avancée majeure » dans le dossier : le « profil génétique » de Lina a été détecté dans le véhicule retrouvé près de Narbonne. Samuel Gonin, un homme de 43 ans sans antécédent judiciaire et identifié comme le conducteur de la voiture volée, devient le principal suspect de l’enquête. Mais les multiples questions sur son rapport avec la disparition de Lina resteront sans réponse : Samuel Gonin se suicide le 10 juillet chez lui à Besançon.

« Toute conclusion sur les causes de la mort est prématurée à ce stade »

Après de nouvelles recherches menées dans les Vosges et en Haute-Saône dans l’espoir de localiser la jeune fille, le corps de l’adolescente est finalement retrouvé dans un cours d’eau à Sermoise-sur-Loire, dans la Nièvre, à près de 500 kilomètres du lieu de sa disparition.

De premières analyses avaient permis de déterminer qu’il s’agissait du corps de Lina. Mais « les expertises médico-légales se poursuivent de manière active et toute conclusion sur les causes de la mort est prématurée à ce stade », écrit le procureur de la République de Strasbourg par intérim, Alexandre Chevrier, dans un communiqué vendredi.

Cette communication fait suite à une information « infondée » qui ne repose « sur aucun élément du dossier » et publiée dans « certains médias », selon laquelle « Lina serait décédées des suites d’une asphyxie à l’aide d’un sac plastique », a indiqué M. Chevrier.

Le parquet communiquera à nouveau « dès lors que les conclusions des experts seront rendues et que les parties civiles en auront été préalablement avisées ».

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