« Dernier élan d’espoir » : les filles de Boualem Sansal exhortent Emmanuel Macron à le faire libérer

Par Epoch Times avec AFP
16 avril 2025 15:35 Mis à jour: 16 avril 2025 15:36

Les deux filles de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison en Algérie, ont appelé le Président Macron à obtenir sa libération au plus vite dans une tribune mardi sur le site du Figaro, alors que la crise diplomatique s’aggrave avec Alger.

« Après cinq mois à espérer, à attendre, à croire encore en la lumière de la justice, nous nous sentons aujourd’hui obligées, en tant que filles (…) de nous adresser à vous », écrivent ainsi Nawal et Sabeha Sansal au président de la République, qualifiant cette demande de « dernier élan d’espoir ».

« J’ai entendu l’appel de ses deux filles », a réagi mardi soir le chef de la diplomatie Jean-Noël Barrot sur TF1. « Et je veux les rassurer. Nous ne lâcherons pas nos efforts tant qu’il n’aura pas été libéré », a-t-il ajouté.

Arrêté mi-novembre à l’aéroport d’Alger, l’écrivain a été condamné fin mars à cinq ans de prison pour entre autres atteinte à l’intégrité du territoire.

« Nous avions espéré, jusqu’au bout, qu’une grâce, même discrète, viendrait rétablir l’équilibre des choses. Nous avions cru que le président algérien, conscient de la situation humaine et sanitaire de notre père, entendrait cet appel. Mais il n’en est rien », regrettent les filles de l’écrivain.

L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu, conjointement avec l’écrivain français Hedi Kaddour, le Grand Prix du Roman, un prix littéraire décerné par l’Académie française pour un roman individuel, à l’Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (FRANCOIS GUILLOT/AFP via Getty Images)

« Otage d’un contentieux qui ne le concerne pas »

« Notre père, Boualem Sansal, a 80 ans. Il est malade. Il est écrivain. Et il est enfermé », soulignent-elles dans cette tribune.

Cet appel intervient alors que la crise diplomatique entre Paris et Alger repart de plus belle après une accalmie de seulement quinze jours, la France ayant décidé mardi d’expulser douze agents consulaires algériens en réponse à une mesure similaire de l’Algérie.

À mesure que « les tensions entre la France et l’Algérie s’enlacent dans des jeux diplomatiques qui nous échappent, notre père reste là, otage d’un contentieux qui ne le concerne pas », fustigent les deux femmes.

« Notre père n’a plus beaucoup de forces, mais il garde au fond des yeux cette étincelle qui, malgré tout, continue de croire en la beauté du geste politique. Nous vous demandons, Monsieur le président, de faire ce geste. »

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