Des avions déclencheurs de pluies artificielles ont été déployés mardi à Bangkok pour tenter de chasser un sévère épisode de pollution atmosphérique qui frappe la capitale depuis plusieurs jours.
« Les pilotes et les scientifiques ont fait état de développements positifs » après la dispersion d’un premier lot de produits chimiques censés activer la formation de pluie, a déclaré à l’AFP Surasri Kidtimonton, chef du service d’aviation royale en charge de la pluie artificielle. La technique, défendue par le défunt roi de Thaïlande Rama IX comme une solution miracle, consiste à larguer de vastes quantités de produits chimiques dans les nuages afin de provoquer la formation de cristaux de glace qui accélèrent l’éclatement d’averses.
Pour le moment seule une fine pluie, naturelle, selon les autorités, s’est abattue sur Bangkok mardi matin. Le département de contrôle de la pollution espère que, sous l’action des produits chimiques largués par les avions, d’autres pluies, artificielles cette fois, tombent mardi soir ou mercredi sur la capitale.
Les niveaux de particules fines dites PM2,5 (d’un diamètre inférieur ou égal à 2,5 micromètres), considérées comme les plus nocives pour la santé car ce sont celles qui pénètrent le plus en profondeur dans les poumons, étaient montées à plus 100 microgrammes par mètre cube par endroits ces derniers jours dans la capitale.
Ce mardi, ils sont redescendus à un niveau de 53 à 90 microgrammes selon les zones, d’après le département de contrôle de la pollution. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande un niveau d’exposition maximum quotidien de 25 microgrammes. Il s’agit du pire épisode de pollution depuis un an dans cette ville, selon Greenpeace. En cause notamment, l’absence de vent, l’humidité et la présence d’un couvercle d’air chaud au-dessus de la capitale qui empêche la dispersion des polluants.
Les épisodes sévères de pollution sont de plus en plus fréquents à Bangkok au vu notamment de l’augmentation exponentielle de véhicules dans la ville devenue l’une des plus embouteillées de la planète. Bangkok compte aujourd’hui quelque 9,8 millions de voitures, dont 2,5 roulent encore au diesel, pour une population d’environ 12 millions d’habitants.
D.C avec AFP
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