Des avocats américains représentant des plaignants qui s’attaquent à Monsanto aux États-Unis ont écrit au Parlement européen pour lui demander d’enquêter sur « l’influence » du géant de l’agrochimie dans le débat scientifique sur le glyphosate, selon une lettre que s’est procurée l’AFP jeudi.
Dans ce courrier adressé à une petite trentaine d’eurodéputés, deux avocats Brent Wisner et Michael Baum, du cabinet Baum Hedlund Aristei & Goldman, leur « recommandent (…) d’ouvrir une enquête officielle sur l’influence de Monsanto sur le débat scientifique qui porte sur l’innocuité du glyphosate ».
L’UE est en plein débat sur le renouvellement de la licence du glyphosate sur son territoire, qui expire à la fin de l’année, et qui est notamment la substance active du RoundUp, pesticide phare vendu par Monsanto.
La Commission a proposé d’accorder une nouvelle autorisation pour 10 ans, mais une majorité en faveur de cette proposition peine à se dégager parmi les États membres. Le sujet a de nouveau été abordé jeudi lors d’une réunion à Bruxelles, sans qu’un vote ne soit organisé.
Les avocats américains proposent leur « assistance » au Parlement européen, qui a décidé de se pencher sur les documents qu’ils ont obtenus au cours de leur litige aux États-Unis.
Cette affaire dite des « Monsanto papers » oppose le géant agrochimique et des plaignants américains qui l’accusent d’avoir eu une stratégie délibérée pour orienter l’évaluation scientifique du glyphosate et démontrer qu’il n’était pas cancérogène.
Le Parlement européen a décidé mardi d’interdire son accès aux lobbyistes de Monsanto, après que le groupe a refusé d’assister à une audition prévue le 11 octobre. Les eurodéputés voulaient notamment interroger l’entreprise sur les « Monsanto papers ».
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