Des centaines de personnes étaient réunies samedi à Paris et dans d’autres villes françaises en soutien au mouvement de contestation qui continue de secouer l’Iran depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, a constaté l’AFP.
À Paris, plusieurs centaines de personnes participaient à un rassemblement place de la République, brandissant de nombreux drapeaux iraniens et des pancartes avec des slogans tels que « Femmes, vie, liberté », selon le décompte d’une journaliste de l’AFP.
« Je pense qu’ils vont arriver jusqu’à la liberté », a déclaré à l’AFP Mahtab Ghorbani, 39 ans, écrivaine exilée en France depuis cinq ans et l’une des organisatrices de ce rassemblement.
À Toulouse, ils étaient environ 150 à défiler. Munis de drapeaux iraniens, les manifestants ont formé une chaîne humaine en scandant « Femmes, vie, liberté », a constaté un journaliste de l’AFP.
À Lyon, environ 250 personnes, selon la préfecture du Rhône, ont répondu à l’appel du Collectif des anciens étudiant de Lyon et ont participé à une marche au départ de la place Bellecour. Ils brandissaient des pancartes « Solidarité pour la liberté », ou encore « #MahsaAmini ».
Pour les manifestants dans la capitale des Gaules, il s’agit de « dire » au gouvernement français de « mettre la pression » sur le régime iranien.
Une contestation qui ne faiblit pas
« On veut que la France pense davantage aux droits humains qu’aux intérêts économiques », explique à l’AFP Saeed Shafiei, 47 ans, membre du Collectif. Pour ce Franco-iranien doctorant à l’Institut d’études politiques (IEP) de Lyon, « les diasporas iraniennes en France doivent donner de l’énergie », à ceux qui se battent depuis « 43 jours » contre un gouvernement « totalitaire et répressif », « meurtrier de plus de 200 frères et sœurs iraniens ».
En Iran, depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, jeune Kurde iranienne de 22 ans, la contestation, menée notamment par les femmes, ne faiblit pas. Mahsa Amini est décédée trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs un voile mal porté.
Au slogan initial de « femmes, vie, liberté » se sont ajoutés, au fil de manifestations pourtant durement réprimées, des mots d’ordre ouvertement dirigés contre la République islamique fondée en 1979.
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