Des dizaines, voire des centaines d’arbres ont été tronçonnés dans ce qui ressemble une coupe à blanc dans le bois de Vincennes. La vice‑présidente du Val‑de‑Marne, Déborah Munzer se dit « horrifiée » par ces actions entreprises unilatéralement par la mairie de Paris alors que la majorité du périmètre du bois de Vincennes se trouve dans son département.
« En gros, on est dans une zone très très boisée, et puis là, ça s’éclaircit et on a coupé tous ces arbres (…), je dirais sur 100 mètres de longueur, un carré de 100 mètres par 50 mètres », explique Déborah Münzer à l’antenne de BFMTV. « Au milieu, il faut le chercher, mais il y a une toute petite pancarte qui dit qu’ils vont créer un enclos de reboisement », ajoute‑t‑elle, horrifiée par ce « saccage pur et simple de certaines aires ».
La vice‑présidente du Val‑de‑Marne en charge de la culture, de l’éducation artistique et culturelle, de la vie associative et du tourisme dénonce également l’ironie « d’avoir aussi taillé un siège dans un de ces arbres massacrés… », écrit‑elle sur sa page Facebook.
Une nouvelle plantation
Une plantation a déjà été réalisée pour remplacer les arbres vieux de plusieurs dizaines voire de centaines d’années. Selon la mairie de Paris, les nouvelles espèces sont davantage compatibles avec le climat et le sol parisien.
Alexis Boniface, coprésident du Groupe National de Surveillance des Arbres (GNSA) remarque que les espèces coupées, considérées comme « des sujets d’essences colonisatrices » par la mairie de Paris, sont pourtant des robiniers faux‑acacias, des érables et des ailantes.
« Les érables résistent bien à la sécheresse (…). Quant aux robiniers faux‑acacia, ils ont aussi pas mal de vertus dont l’amélioration de la qualité du sol », affirme Alexis Boniface, rappelant que l’arbre le plus ancien de la capitale, vieux de 400 ans, appartient justement à cette dernière espèce.
« Abattre des arbres en parfaite santé qui nous rendent tant de services est inconscient », assure‑t‑il.
Une co‑gestion du bois de Vincennes ?
« Il est grand temps de ne plus se laisser faire, de prendre la main en exigeant peut‑être de la ville de Paris une co‑gestion du bois de Vincennes qui ne partage que quelques mètres avec la capitale mais tout son périmètre avec des villes du Val de Marne, non ? », interroge Déborah Münzer.
Il faut dire que la vice‑présidente du Val‑de‑Marne a une longue liste de ces décisions qui l’horrifient, prises unilatéralement par la mairie de Paris en ce qui concerne le bois de Vincennes. Elle cite des exemples : « La dalle de béton à côté de l’hippodrome » ; « Les pistes cyclables en quadruple à certains endroits et inexistantes à d’autres » ; « L’abandon du jardin d’agronomie tropical » ; « La disparition d’un parking (remplacé par aucun arbre ni rien) qui oblige les voitures à se garer n’importe comment le long du bois jusque dans les villes riveraines » ; « Les gigantesques plots en béton qui rendent les larges avenues dangereuses ».
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