Trois bus ont été endommagés par des explosions dans la banlieue de Bat Yam à Tel Aviv jeudi, mais personne n’a été blessé.
Le maire de Bat Yam, Tzvika Brot, a déclaré que c’était un miracle qu’il n’y ait eu ni morts, ni blessés lorsque les engins ont explosé dans les bus, qui avaient été garés après avoir terminé leur voyage.
Dans un message publié sur Facebook, M. Brot a indiqué qu’il avait ordonné l’ouverture d’une enquête par les forces de sécurité et que « l’état d’alerte dans la ville se poursuivra tout au long du week-end ».
Les explosions se sont produites quelques heures après que le Hamas a restitué les dépouilles de quatre otages décédés à Gaza dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu, bien que l’armée israélienne ait confirmé par la suite que les tests ADN ont montré que le corps que le Hamas a déclaré être celui de Shiri Bibas n’était pas le sien.
Le porte-parole de la police, Asi Aharoni, a déclaré à la chaîne de télévision Channel 13 que deux autres bombes avaient été trouvées dans d’autres bus, mais qu’elles avaient été démantelées avant d’exploser. Il a précisé que les cinq bombes étaient identiques et équipées de minuteurs.
Un autre porte-parole de la police, Haim Sargrof, a déclaré à la télévision israélienne : « Nous devons déterminer si un seul suspect a placé des explosifs dans un certain nombre de bus, ou s’il y avait plusieurs suspects. »
Selon M. Sargrof, les matériaux contenus dans la bombe correspondent à des explosifs utilisés en Cisjordanie.
L’armée israélienne a annoncé vendredi qu’elle avait imposé de nouvelles restrictions à la circulation des Palestiniens et bouclé certaines parties de la Cisjordanie, en réaction aux attentats à la bombe.
On ne sait pas si les bombes ont explosé prématurément ou si elles étaient conçues pour exploser lorsque les bus étaient stationnés.
Jeudi soir, Alex Gandler, porte-parole adjoint du ministère israélien des Affaires étrangères, a écrit sur X : « 3 bus ont explosé, 2 autres devaient exploser mais les bombes ont été démantelées à temps. »
Privés de moralité
« La terreur palestinienne continue de viser les civils. Privés de moralité et de dignité humaine », a-t-il ajouté.
Le directeur de la compagnie de bus, Ofir Karni, a déclaré qu’il avait demandé à tous les chauffeurs de bus de s’arrêter pour qu’une « inspection approfondie » puisse être menée et qu’ils n’avaient repris leurs itinéraires qu’une fois que tous les véhicules avaient été déclarés sûrs.
Le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a déclaré que son secrétaire militaire l’avait informé des événements survenus à Bat Yam.
La police a fait savoir que l’agence de sécurité intérieure Shin Bet avait repris l’enquête sur les attentats à la bombe.
Pour les Israéliens, les explosions de bus ont rappelé les attaques palestiniennes, notamment les attentats suicides, qui ont eu lieu régulièrement dans les années 2000.
La construction d’un mur de sécurité de 400 miles (643 km) entre Israël proprement dit et la Cisjordanie a été largement reconnue comme un facteur de réduction de la menace terroriste.
Israël a restreint l’entrée en Israël des Palestiniens vivant en Cisjordanie, et l’armée israélienne a mené de nombreux raids contre des terroristes palestiniens présumés en Cisjordanie depuis que le Hamas a lancé ses attaques le 7 octobre 2023, tuant 1200 Israéliens.
Un groupe se présentant comme la branche de Tulkarem de l’aile militaire du Hamas, les Brigades Qassam, a publié sur l’application de messagerie Telegram : « Nous n’oublierons jamais de venger nos martyrs tant que l’occupation sera présente sur nos terres. »
Mais le message n’a pas revendiqué la responsabilité des attentats à la bombe contre les bus.
La ville palestinienne de Tulkarem et deux camps de réfugiés situés à proximité sont au centre des opérations militaires israéliennes en Cisjordanie depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à Gaza le 19 janvier.
En novembre 2022, une bombe a explosé dans un bus à l’extérieur de Jérusalem, tuant un jeune Israélo-Canadien de 16 ans, Aryeh Schupak, et blessant 18 autres personnes.
En avril 2016, un kamikaze a fait exploser un bus à Jérusalem, blessant 16 personnes.
En février 1996, deux kamikazes palestiniens ont tué 45 personnes dans deux bus sur la route de Jaffa à Jérusalem, et en mars 1978, des tireurs palestiniens ont détourné un bus sur la route côtière d’Israël, tuant 38 personnes, dont 13 enfants.
Avec Associated Press et Reuters
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.