Une immense banderole dénonçant « le racisme anti-blanc » a été déployée sur les toits, lors de la manifestation contre les violences policières qui s’est déroulée à Paris ce samedi 13 juin. Des propos antisémites ont été entendus à l’encontre du groupe militant identitaire qui arborait cette banderole. La préfecture de police saisit la justice.
Une banderole dénonce le racisme anti-blanc
Plus de 15 000 personnes se tenaient place de la république à Paris, à la suite de l’appel au rassemblement du comité Adama Traoré, pour dénoncer les violences policières et le racisme, relate Le Parisien.
Une vidéo, diffusée par le journal Valeurs actuelles, montre des manifestants criant « sales Juifs » à des militants de Génération identitaire, qui avaient déployé une banderole portant le slogan « Justice pour les victimes du racisme anti-blanc ». En effet, une petite dizaine de personnes étaient montées sur un toit voisin de la place de la République, arborant leur banderole.
Félicitation au comité Adama Traoré et aux anti-racistes de la place de la #République. Belle démonstration ! Et belle résistance aux provocations violentes du préfet #Lallement. #JusticePourAdama @laveritepradama pic.twitter.com/vEuldVjrbj
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) June 13, 2020
La banderole a été en partie arrachée par les habitants de l’appartement situé juste en dessous de celle-ci. Les manifestants ont applaudi ce geste. En milieu d’après-midi, l’affiche géante a été retirée.
Une heure après la diffusion de la vidéo sur Valeurs actuelles, où l’on peut entendre ces mots antisémites prononcés par des manifestants « antiracistes », la préfecture de police a réagi. La séquence, qui dure environ une minute, a connu un franc succès sur les réseaux sociaux.
Jean-Luc Mélenchon, nie ces propos antisémites
Le Parisien précise encore que Jean-Luc Mélenchon, de La France insoumise, était présent lors de cette manifestation. Celui-ci nie ouvertement les propos antisémites prononcés à l’encontre des militants identitaires. Sur Twitter, il a dénoncé le communiqué de la préfecture et considère qu’il « incite à la haine en colportant des ragots antisémites ». Par ailleurs, il ajoute que ce sont des « méthodes indignes pour diviser, semer la haine et défigurer la marche pacifique des antiracistes ».
Indigné par les banderoles anti sionistes et les « #salesjuifs » scandés dans la manifestation de cet après-midi à Paris qui se voulait anti raciste. Ces pseudos militants doivent être poursuivis et condamnés. Ne rien lâcher face à la montée de l’antisémitisme. https://t.co/sOYRR5zLgq
— Christian Estrosi (@cestrosi) June 13, 2020
D’autres condamnent ces propos
Christian Estrosi, le maire de Nice, a quant à lui demandé que « ces pseudo-militants [soient] poursuivis et condamnés. Ne rien lâcher face à la montée de l’antisémitisme », relate Valeurs actuelles. Jean Messiha se demande pourquoi il n’y a pas eu un mot « dans la plupart des médias et en particulier ceux du service public ». Le député LR au Parlement européen, François-Xavier Bellamy, s’est exprimé également : « Ils disent vouloir la justice, et insultent des milliers de policiers qui se sont engagés pour servir. Ils disent lutter contre le racisme, en hurlant ‘sales Juifs’. En soutenant cette ‘émotion’ contre la loi, M. Castaner a clairement aidé ceux qui veulent fracturer la France. »
« ‘Sales Juifs’, c’est ce qu’on peut entendre dans les fausses manifestations antiracistes, vrais rassemblements haineux d’extrême gauche. Le gouvernement laisse la violence s’exprimer et la société se radicaliser. Stop ou encore ? » a écrit Eric Ciotti, le député LR des Alpes-Maritimes sur Twitter, ainsi que le rapporte Le Parisien.
« Sales Juifs ! » scandés lors de la #GenerationAdama : pas un mot dans la plupart des médias et en particulier ceux du service public.
Pour ne pas stigmatiser ni attiser la haine.#JusticePourAdama#RacismeAntiBlancs#GenerationIdentitaire#Republique#AssaTraore#SalesJuifs— Jean MESSIHA (@JeanMessiha) June 13, 2020
Des tensions entre manifestants et forces de l’ordre
Lors de cette manifestation, des tensions ont éclaté en fin d’après-midi entre les forces de l’ordre et une petite partie des manifestants. Des jets de projectiles par des charges et des tirs de gaz lacrymogène ont été lancés par les forces de l’ordre. De plus, ces dernières ont empêché les manifestants de se diriger vers l’Opéra, ainsi que les organisateurs l’avaient prévu, explique encore Le Parisien.
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