Il n’y a pas d’urgence climatique : les messages alarmistes véhiculés par les élites mondiales sont purement politiques. Voilà en substance ce qu’avancent 1.609 scientifiques et professionnels de renom dans leur « Déclaration mondiale sur le climat » du Global Climate Intelligence Group (GCIG).
« La science du climat devrait être moins politique, et les politiques climatiques devraient être plus scientifiques », commence la déclaration. « Les scientifiques devraient aborder ouvertement la question des incertitudes et des exagérations dans leurs prévisions du réchauffement climatique, et les hommes politiques devraient être en mesure de chiffrer sans passion les coûts réels et les avantages imaginaires des mesures qu’ils proposent ».
Le groupe se définit comme étant indépendant et un « chien de garde du climat », fondé en 2019 par Guus Berkhout, professeur émérite de géophysique, et Marcel Crok, un journaliste scientifique. Selon son site web, l’objectif de l’organisation est de « produire des données et de développer une [réelle] compréhension des causes et des effets du changement climatique et des effets de la politique climatique. » Dans cette optique, ils veulent se concentrer sur les faits et leurs recherches scientifiques doivent être objectives.
Parmi les signataires de la déclaration figurent notamment des lauréats du prix Nobel, des physiciens, des météorologues, des professeurs et des spécialistes de l’environnement du monde entier. Les signataires qu’Epoch Times a pu interroger sont catégoriques : cette idée « d’urgence climatique » est ridicule.
« J’ai signé la déclaration parce que je pense que plus personne n’étudie le climat de façon scientifique. C’est devenu une sorte de credo », dit Haym Benaroya, professeur émérite d’ingénierie mécanique et aérospatiale à l’université Rutgers, interrogé par Epoch Times.
« La Terre s’est réchauffée d’environ 0,7 degré depuis la fin du petit âge glaciaire vers 1850, et cela ne constitue pas une urgence, ni même une crise, puisque la planète s’est déjà réchauffée au cours des derniers millénaires », explique Ralph Alexander, un ancien physicien qui gère le site web « Science Under Attack ».
« Il existe de nombreuses preuves que les températures moyennes étaient plus élevées pendant la période dite de réchauffement médiéval (autour de l’an 1000), la période de réchauffement romain (lorsque les raisins et les agrumes étaient cultivés dans une Grande-Bretagne aujourd’hui beaucoup plus froide), et au début de l’Holocène (après la fin de la dernière période glaciaire régulière) ».
L’urgence climatique est une « fiction », déclare-t-il sans équivoque.
L’urgence climatique
Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), ce sont les activités humaines et les gaz à effet de serre qui en résultent qui seraient à l’origine du réchauffement de la planète. Plus précisément, le GIEC affirme qu’en 1750, les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone (CO2) étaient de 280 parties par million (ppm) et qu’aujourd’hui, les concentrations atmosphériques de CO2 sont de 420 ppm, ce qui a entraîné un changement de température.
Le GIEC est l’organe des Nations unies chargé d’évaluer la « science liée au changement climatique ». Il a été créé en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale et le Programme des Nations unies pour l’environnement avec pour mission d’aider les décideurs à élaborer des politiques climatiques.
Edwin Berry, physicien et consultant en météorologie, explique que selon le GIEC, le CO2 naturel est resté constant depuis 1750, à 280 ppm, mais que le CO2 qui provient de l’activité humaine, lui, est responsable d’une augmentation de 140 ppm.
Selon cette théorie, le CO2 humain serait responsable de 33 % du niveau total de CO2 actuel, explique-t-il à Epoch Times.
Par conséquent, selon le GIEC, pour faire baisser les températures, nous devrions réduire les émissions de CO2 d’origine humaine, d’où les pressions exercées actuellement par les législateurs et les défenseurs du climat en faveur d’une transition forcée vers les véhicules électriques, l’élimination des combustibles fossiles et la réduction générale de toutes les activités qui contribuent aux émissions de CO2 d’origine humaine.
Selon M. Berry, le postulat lui-même pose problème.
« Le public a l’impression que le dioxyde de carbone entre dans l’atmosphère et y reste », dit M. Berry. « Il pense qu’il s’accumule. Mais ce n’est pas le cas. »
« Un niveau de 280 ppm représente le double de ce chiffre, soit 80 ppm d’apport. Or, nous disons que l’apport de dioxyde de carbone d’origine humaine représente un tiers du total. Même les données du GIEC indiquent que l’apport de dioxyde de carbone d’origine humaine ne représente que 5 à 7 % de l’apport total de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.
Ainsi, le GIEC affirme qu’au lieu d’avoir un temps de renouvellement de 3,5 ans, le CO2 d’origine humaine reste dans l’atmosphère pendant des centaines, voire des milliers d’années.
« Le GIEC affirme que le dioxyde de carbone d’origine humaine est différent et qu’il ne peut pas s’échapper de l’atmosphère aussi rapidement que le dioxyde de carbone naturel », explique M. Berry. Les scientifiques du GIEC, qui ont dépensé des milliards de dollars, auraient dû se poser une question simple : « Une molécule de dioxyde de carbone d’origine humaine est-elle exactement identique à une molécule de dioxyde de carbone d’origine naturelle ? Et la réponse est oui, bien sûr ! »
« Si les molécules de CO2 humaines et naturelles sont identiques, leurs temps de sortie doivent être identiques. Par conséquent, l’idée selon laquelle le CO2 reste dans l’atmosphère pendant des centaines, voire des milliers d’années, est incorrecte. »
Selon M. Berry, cela signifie que c’est la nature, et non l’homme, qui est à l’origine de l’augmentation du CO2. Par conséquent, les tentatives visant à réduire le CO2 d’origine humaine sont vaines.
« La croyance selon laquelle le CO2 d’origine humaine est à l’origine de l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère est peut-être le fantasme public le plus énorme et la fraude la plus coûteuse de l’histoire », dénonce M. Berry.
Il souligne que selon toutes les méthodes scientifiques, il est impossible de prouver qu’une théorie est vraie à 100 %, seules les données qui la soutiennent peuvent être démontrées. En revanche, il est possible de prouver qu’elle est fausse. À titre d’exemple, il cite la loi de la gravité d’Isaac Newton qui a longtemps été la théorie dominante avant d’être corrigée par Albert Einstein.
« Revenons à la méthode scientifique : Le GIEC avance une théorie, et si nous pouvons prouver qu’elle est fausse, alors tout s’arrête. Et j’ai justement prouvé que leur théorie était fausse », dit-il.
M. Berry a calculé le cycle du carbone humain à l’aide des données du GIEC.
« La prédiction du même modèle n’affirme pas que l’homme produit 140 ppm. Mais plutôt de l’ordre de 30 ppm. Ce qui signifie essentiellement que le GIEC est dans l’erreur ».
Selon lui, les données du GIEC indiquent que c’est la nature qui est responsable d’environ 390 ppm de CO2, et que l’homme n’est responsable que d’environ 30 ppm, bien loin des 140 ppm avancés.
« Quelqu’un pourrait alors dire : ‘Mais les données du GIEC ne sont peut-être pas correctes ? Ma réponse est que non seulement je ne peux pas le savoir, mais je n’ai pas non plus besoin de le savoir puisque de toute façon, ce sont ces données que le GIEC utilise et avec lesquels ils trompent les gens. Mais je peux montrer que leur logique est incorrecte », dit-il.
« Le GIEC n’a pas été créé en tant qu’organisation scientifique. »
Selon M. Berry, le GIEC refuse de remettre en question ses propres théories.
« Ils ont été créés en tant qu’organisation politique pour convaincre le public que le dioxyde de carbone était à l’origine de problèmes », dit-il.
Pour M. Berry, la raison pour laquelle tant de gens sont attachés à l’idée d’une « urgence climatique » tient avant tout à des questions d’argent et de contrôle.
« C’est la seule vraie raison, car il n’y a pas d’urgence climatique », dit-il.
M. Berry a mis à la disposition du public l’ensemble des recherches qu’il a menées, ainsi que les recherches et la correspondance des collègues qui s’opposent à ses théories.
Politique et modèles climatiques
Comme M. Berry, M. Alexander estime que la science est devenue plus politique que scientifique.
« Il est tout simplement faux de dire que le climat de la Terre est menacé. Cette affirmation est bien plus politique que scientifique », dit-il.
« La science se fonde sur des données d’observation et sur la logique. Il existe très peu de preuves, voire aucune, que les émissions humaines de CO2 sont à l’origine de la hausse des températures. Il existe une corrélation entre les deux, mais elle n’est pas particulièrement forte : la Terre s’est refroidie, par exemple, entre 1940 et 1970 environ, alors que le niveau de CO2 atmosphérique continuait d’augmenter. Les modèles climatiques informatisés sont les seuls à relier le réchauffement climatique au CO2 ».
A la question de savoir pourquoi le CO2 a été désigné comme la cause de l’urgence climatique, il pointe du doigt la responsabilité de James Hansen, un astrophysicien directeur de l’Institut Goddard d’études spatiales de la NASA de 1981 à 2013, et fervent défenseur de l’environnement.
« M. Hansen a mis au point l’un des premiers modèles climatiques informatisés et a commencé à faire des prédictions très exagérées sur le réchauffement futur, dont aucune ne s’est avérée exacte », dit-il. « Il a notamment été consulté par le Sénat en 1986, et c’est cette rencontre qui est considérée comme l’élément déclencheur de l’histoire du réchauffement climatique anthropique ».
Bien que ses prédictions ne se soient pas réalisées, sa vision des choses a contribué à la création du GIEC, dit-il.
« Le GIEC est en apparence un organisme scientifique, mais les conclusions de ses scientifiques sont souvent déformées et amplifiées par les bureaucrates des gouvernements et des ONG qui dominent l’organisation », dit-il. « Les bureaucrates ont joué un rôle majeur dans l’exagération des conclusions scientifiques des rapports successifs du GIEC et dans l’intensification de cette rhétorique. D’où les récentes déclarations du secrétaire général de l’ONU sur une terre qui serait soi-disant ‘en ébullition' ».
Le 27 juillet, le secrétaire général de l’ONU António Guterres a déclaré : « Le changement climatique est là. Il est terrifiant. Et ce n’est que le début. L’ère du réchauffement climatique est terminée ; l’ère de l’ébullition mondiale est arrivée. L’air est irrespirable. La chaleur est insupportable. Et le niveau des profits tirés des combustibles fossiles et l’inaction en matière de climat sont inacceptables ».
Selon M. Alexander, il n’existe qu’une réponse honnête à la question de savoir ce qui cause le réchauffement de la Terre : « Nous ne savons tout simplement pas pour le moment », mais cela ne veut pas pour autant dire que les scientifiques n’ont pas quelques pistes.
« Les chances que le CO2 soit le premier coupable sont très minces. Le CO2 y contribue sans aucun doute, mais plusieurs cycles naturels y contribuent également, selon toute vraisemblance », dit-il. « Il s’agit notamment de la variabilité solaire et des cycles océaniques, tous deux ignorés dans les modèles climatiques – parce que nous ne savons pas comment les intégrer – ou mal représentés. Même si les activistes du climat vous diront le contraire, la science du climat n’en est qu’à ses débuts et il y a beaucoup de choses que nous ne comprenons toujours pas sur notre climat ».
Il cite en exemple un document de recherche récent selon lequel des variations de l’activité solaire pourraient expliquer 70 à 80 % du réchauffement de la planète. Les recherches de ce type n’ont pas beaucoup de succès car le GIEC est convaincu que c’est le CO2 d’origine humaine qui est à l’origine du réchauffement de la planète, et rien d’autre.
En guise de critique supplémentaire, M. Alexander explique que John Christy, climatologue, professeur de sciences atmosphériques à l’université d’Alabama et directeur du Earth System Science Center, a clairement démontré que les modèles climatiques exagèrent de deux à trois fois le réchauffement futur à court terme.
Pour obtenir des mesures plus précises, M. Christy et Roy Spencer, climatologue, ancien scientifique de la NASA et aujourd’hui chercheur à l’université d’Alabama, ont mis au point un ensemble de données sur la température mondiale à partir d’observations par satellite à micro-ondes.
Ils ont commencé leur projet en 1989, ont analysé des données remontant jusqu’à 1979 et ont constaté qu’en général, depuis 1979, la température de la Terre a augmenté régulièrement de 0,08 degré tous les 10 ans, d’après les données satellitaires mondiales, a déclaré M. Spencer sur son site web.
Quant à la question de savoir pourquoi les modèles climatiques sont si imprécis, M. Alexander explique : « Les simulations informatiques ne sont fiables que dans la mesure où elles reposent sur des hypothèses fiables, et les modèles climatiques reposent sur de nombreuses hypothèses. Les hypothèses sur les processus que nous ne comprenons pas entièrement nécessitent forcément des approximations. »
Toutes ces approximations à grande et à petite échelle sont incorporées dans le modèle sous la forme de paramètres numériques ajustables, souvent appelés « facteurs d’ajustement » par les scientifiques et les ingénieurs. Le célèbre mathématicien John von Neumann a dit un jour : « Avec quatre paramètres [ajustables], je peux faire rentrer un éléphant dans la pièce, et avec cinq, je peux lui faire remuer la trompe ».
En d’autres termes, les gens ne devraient pas être impressionnés lorsqu’un modèle complexe s’adapte à un ensemble de données car, avec suffisamment de paramètres, on peut finir par s’adapter à n’importe quel type d’ensemble de données.
M. Benaroya partage la critique de M. Alexander, et va même plus loin.
« Toutes les prédictions des modèles climatiques ont été fausses », explique-t-il à Epoch Times. « Il est important de comprendre que nos modèles de calcul de l’atmosphère sont intrinsèquement inexacts. Et ce n’est pas la faute des chercheurs. »
« C’est dû à l’énorme complexité du climat : chimie, mécanique des fluides, transfert de chaleur, effets du rayonnement solaire, effets de la Terre, modélisation des océans, qui peuvent contenir d’énormes quantités de chaleur, et effets des nuages. Aucun modèle mathématique mis en forme pour être analysé par un ordinateur ne peut rendre compte de tous ces effets. Nombre d’entre eux ne sont pas entièrement compris. On ne comprend pas non plus comment ces effets sont couplés les uns aux autres ».
M. Benaroya explique qu’en plus de ne pas comprendre pleinement la complexité du climat, les scientifiques ont à leur disposition des données qui sont incomplètes ou, dans certains cas, qui sont manipulées afin de correspondre aux résultats attendus.
« Plusieurs rapports indiquent que les chiffres ont été falsifiés de façon à alimenter la théorie du désastre climatique », dit-il. « Toutes les prédictions se sont révélées fausses. Il faut que la science du climat soit apolitique. Les politiques mises en place doivent être basées sur la science. Or, c’est les politiciens qui décident de la direction prise, pas les faits ».
En ce qui concerne les raisons pour lesquelles l’on cherche à déclarer une « urgence climatique », M. Benaroya estime lui-aussi que c’est une question de « pouvoir et d’argent, mais aussi de forces politiques plus vastes ».
« Certains détestent les grandes industries, le pétrole et la technologie. Certains détestent peut-être l’Occident ou le capitalisme. Tous ces éléments jouent probablement un rôle », dit-il.
M. Alexander abonde également dans ce sens.
Au début, l’expression qu’ils employaient était simplement « réchauffement climatique ». Comme cela ne suscitait guère d’intérêt, quelqu’un a eu l’idée astucieuse d’y substituer l’expression de ‘changement climatique’, qui a été très efficace pendant un certain temps, puisque de toute façon, le climat de la Terre change constamment, quelle que soit l’évolution de la température », dit-il.
« Puis, lorsque les ‘non-croyants’ ont recommencé à se distancier du message, le mantra est devenu la ‘crise climatique’. Et maintenant, ils parlent ‘d’urgence climatique’, dans l’espoir que le terme ‘urgence’ incitera les gens à se mobiliser et à soutenir les mesures de réduction nette des émissions de CO2 entre autres. »
« Un autre élément vient de la volonté de l’extrême gauche de renverser l’ensemble du système capitaliste, qu’elle considère comme diabolique, et comme la source de tous les problèmes de la société. Pour eux, une crise ou une urgence climatique est un moyen commode d’atteindre leurs objectifs ».
En ce qui concerne l’initiative des Nations unies, qui vise une émission nette de CO2 nulle d’ici à 2050, pour M. Alexander « c’est une vraie perte de temps et de ressources qui risque d’appauvrir de nombreuses économies occidentales. De toute façon, la Chine et l’Inde ne jouent pas le jeu, ce qui vide l’ensemble de l’effort de sa substance. »
Pauvreté et santé humaine
Calvin Beisner, expert en éthique environnementale, fondateur et porte-parole national de la « Cornwall Alliance for the Stewardship of Creation », dit lui aussi que c’est la nature, et non l’homme, qui est à l’origine de la plupart des changements climatiques. Selon lui, la volonté de réduire les émissions de CO2 en passant des combustibles fossiles aux énergies renouvelables piège les populations dans une extrême pauvreté à l’échelle mondiale.
« J’ai témoigné devant des commissions du Congrès et expliqué que le réchauffement climatique imputable à l’activité humaine est si faible qu’il n’a que peu d’impact sur le bien-être humain », rapporte M. Beisner, qui a témoigné devant des commissions du Sénat et de la Chambre des représentants aux États-Unis.
« Mais vouloir diminuer ce réchauffement en forçant une transition rapide vers l’éolien et le solaire et d’autres sources d’énergie dites renouvelables, au détriment du charbon, du pétrole et du gaz naturel, ralentirait, arrêterait voire inverserait la période de sortie de la pauvreté pour les populations du monde entier. Or, la pauvreté est un risque bien plus grand pour la santé et la vie humaines que tout ce qui a trait au climat ».
M. Beisner dit que lorsque les gens sont riches, ils peuvent prospérer dans « n’importe quel climat, du cercle arctique au désert du Sahara en passant par la forêt tropicale brésilienne ». Mais lorsque les gens essaient de survivre avec quelques dollars par jour, ils ne peuvent pas prospérer « même dans le meilleur des paradis tropicaux ».
Selon lui, le développement économique, dû en partie aux combustibles fossiles bon marché, a permis à la population de prospérer dans des pays comme les États-Unis et en Europe. Mais aujourd’hui, avec cet objectif des Nations unies, les pays développés disent en substance aux pays d’Afrique subsaharienne et à certaines régions d’Asie et d’Amérique latine « qu’ils vont devoir renoncer à l’utilisation de l’énergie abondante, abordable et fiable provenant des combustibles fossiles, cette même source d’énergie qui a permis à l’Occident de sortir de la pauvreté et ils leur disent de se limiter à l’utilisation de l’énergie éolienne et solaire, diffuse, coûteuse et peu fiable, ce qui ralentit leur sortie de la pauvreté ».
« C’est l’Occident qui impose son idéologie au reste du monde », selon M. Beisner. « Et c’est éthiquement inadmissible. Il est ironique de constater que tant d’écologistes qui adhèrent à des idéologies progressistes, et qui ont donc tendance à condamner le colonialisme du passé, se rallient aujourd’hui à ce mouvement néocolonial. »
Comme M. Alexander, M. Beisner aime rappeler les données de M. Christy sur la température globale de la Terre : « Nous sortons d’une ère glaciaire, ou une petite ère glaciaire, qui s’est étendue approximativement de 1350 à 1850. »
« Je suis d’accord avec ce que montrent leurs données satellitaires, à savoir que le taux d’augmentation de la température moyenne mondiale a été d’environ 0,13 degré Celsius par décennie depuis que les données satellitaires ont commencé à être enregistrées en 1979. Cela représente environ 1,3 degré par siècle. Il n’y a certainement rien qui puisse causer un désastre pour l’humanité ».
Selon lui, « pour les politiciens peu consciencieux il est facile de se servir des peurs et de l’urgence climatique pour justifier la mise en place d’un gouvernement toujours plus fort. Les principaux hommes et femmes politiques aujourd’hui sont beaucoup plus intéressés par le pouvoir qu’ils ne le sont par le bien de la population. »
Météo et rhétorique alarmiste
Richard Lindzen, professeur émérite de météorologie et professeur Alfred P. Sloan au Massachusetts Institute of Technology, a déclaré à Epoch Times que l’argument selon lequel l’augmentation des températures constitue une « menace existentielle » pour la Terre est une « déclaration purement politique », puisque même le GIEC ne prétend pas qu’une telle menace existe.
Au lieu de cela, le GIEC fait référence à des scientifiques et à des militants du climat qui défendent l’idée d’une menace existentielle, mais ils n’ont jamais fait cette affirmation eux-mêmes, dit M. Lindzen.
« Et les modèles [climatiques] ne le suggèrent même pas », dit-il. « Et cela vient du fait qu’il s’agissait à l’origine d’une question politique. Et les hommes politiques impliqués dans cette affaire s’inquiètent de ce que leur hystérie ne génère pas plus d’effets que ça. Ils ne cessent de passer de la température moyenne mondiale aux conditions météorologiques extrêmes. Et vous savez, ils ne cessent de dire : ‘Soyez inquiets, soyez inquiets ! Paniquez !’ Mais la science n’a jamais suggéré qu’il y avait une urgence climatique ».
Selon M. Lindzen, même si les dirigeants étaient réellement convaincus de l’existence d’une menace existentielle pour le climat, les politiques qu’ils ont adoptées pour atténuer cette menace n’ont pas de sens.
« Si vous pensez que le CO2 est le méchant dans l’histoire et que nous sommes confrontés à une menace existentielle, la politique du zéro net n’est pas la bonne. Toutes les mesures prises, les voitures électriques, par exemple, sont ridicules. Regardez comment le CO2 se comporte. Nous avons dépensé des milliers de milliards d’euros jusqu’à présent, et la situation n’a pas changé d’un iota. L’augmentation se poursuit au même rythme », dit-il.
« Le seul objectif des politiques est d’appauvrir la société. Et si vous êtes plus pauvre, vous êtes moins résilient. Donc, si vous pensez que le CO2 est une menace existentielle et si vos politiques non seulement ne font rien pour l’éviter mais vous rendent moins résistants, on peut se demander si vous ne seriez pas par hasard un peu sadique ».
Selon M. Lindzen, il est important de se rappeler que la Terre est sphérique et que le changement climatique majeur survenu au cours du dernier maximum glaciaire, il y a environ 20.000 ans, n’a pas été causé par l’effet de serre (c’est-à-dire la chaleur piégée près de la surface de la Terre). Il a eu lieu en raison de la différence de température entre les tropiques et les pôles. »
Il explique que les mouvements ondulatoires qui se déplacent d’ouest en est sur les cartes météorologiques sont des mouvements convectifs qui transportent la chaleur des tropiques vers les pôles.
« Les mouvements convectifs essaient d’établir une certaine distribution des températures avant d’arrêter de pomper », dit-il, expliquant que le processus est similaire au chauffage d’une casserole remplie d’eau. Le mouvement de l’eau bouillante est un phénomène de température qui tente d’éliminer la différence de température entre l’eau chauffée au fond de la casserole et l’eau qui se trouve en haut.
De même, lorsque le soleil frappe la surface de la Terre, il la frappe de plein fouet à l’équateur, mais l’effleure à peine aux pôles. Ainsi, la Terre entreprend une action similaire à ce que fait l’eau bouillante dans la casserole et, essentiellement, tente d’égaliser la chaleur entre l’équateur et les pôles en distribuant la température par vagues. C’est le principe de la météo. »
« Il n’existe aucune preuve que les différences de température entre les tropiques et les pôles changent. Or, c’est ce qui a provoqué des changements climatiques majeurs [dans le passé]. Les changements que nous avons observés sont minimes et sont dus en grande partie à l’évolution des tropiques. »
« On peut se demander s’il n’y a pas une forme de psychose chez nos politiques, ou de névroses. Et je pense que l’attrait du pouvoir politique n’est pas quelque chose auquel les gens normaux arrivent à résister ».
Joe Bastardi est co-météorologue en chef de WeatherBell, un service de prévisions météorologiques. Selon lui, le temps est constamment à la recherche d’un équilibre, ou d’un « équilibre dynamique ». Mais contrairement à M. Lindzen, il affirme qu’une légère augmentation de la température a été observée en raison de l’augmentation de la température géothermique.
« Sur l’échelle des temps géologiques, nous nous trouvons dans ce que l’on pourrait appeler un optimum climatique, et non dans une situation d’urgence climatique », dit-il. « Il y a eu plusieurs fois ce type de réchauffement dans le passé, et la vie a prospéré sur la planète. Je pense que la raison pour laquelle le réchauffement s’est produit dans le passé est probablement le réchauffement des océans. Et les océans se sont réchauffés, je pense, en raison de l’augmentation de l’activité volcanique sous-marine ».
L’éruption du volcan sous-marin Hunga Tonga en 2022, qui a envoyé l’équivalent de 58.000 piscines de vapeur d’eau dans la stratosphère et qui explique le temps plus chaud que la moyenne dans certaines régions en 2023, est un parfait exemple de sa théorie.
« L’augmentation de l’activité géothermique précède l’augmentation des températures de surface de la mer. La vapeur d’eau est le premier gaz à effet de serre. Donc, si les océans se réchauffent, il y a plus de vapeur d’eau dans l’air. Par conséquent, on assiste à un réchauffement, et la majeure partie de ce réchauffement se produit loin de l’équateur. C’est un autre indice, car il se produit là où il fait le plus froid et le plus sec, et c’est là que la vapeur d’eau a la plus grande influence sur la température ».
Remettre en question le narratif
« Le climat est une composition de tout un tas de choses », dit Larry Bell à Epoch Times. M. Bell, un architecte, est connu pour avoir conçu et fabriqué des bâtiments habitables pour vivre dans l’espace, en plus d’être professeur de l’Université de Houston. « C’est difficile à modéliser parce que nous ne connaissons pas toutes les proportions des différentes variables qui influencent [le climat]. »
« Certaines variables agissent sur des centaines, des milliers, des dizaines de milliers d’années et sont liées à la position de notre planète dans le système solaire ou dans la galaxie, ainsi qu’aux changements océaniques qui n’ont rien à voir avec l’atmosphère – El Niño et La Niña, l’effet des changements solaires (qui sont des changements magnétiques qui affectent l’astrophysique) – donc c’est vraiment complexe, et une grande partie de ce que nous appelons la science du climat est très spécialisée. Les gens étudient l’une ou l’autre chose, mais les études ne sont pas reliées entre elles ».
Selon lui, les géologues, par exemple, étudient les tendances à long terme qui se reflètent dans les roches et les formations géologiques, tandis que les mathématiciens et les astrophysiciens étudient le climat différemment. Et aucune de ces disciplines ne peut dire qu’elle a tout compris, car c’est « incroyablement compliqué ».
Selon lui, il y a eu quatre décennies de refroidissement après la Seconde Guerre mondiale, même si les efforts de guerre ont entraîné une augmentation du CO2 dans l’atmosphère.
« L’idée qu’il existe une corrélation simple entre le dioxyde de carbone et le changement climatique est donc un artifice commode », dit-il.
M. Bell dit s’être intéressé pour la première fois au changement climatique lorsque Fred Singer, le fondateur du service américain de météorologie par satellite, lui a rendu visite à son bureau au début de l’année 1979 et lui a montré que les données météorologiques recueillies par satellite ne fonctionnaient pas comme certains l’avaient prédit.
« Il disait que les satellites météorologiques ne montraient pas de ‘point chaud’ dont ils avaient pourtant prédit l’existence au-dessus de la troposphère tropicale », dit M. Bell.
« Les modèles climatiques prévoyaient que l’atmosphère se réchauffe d’abord, puis la surface, et ils prévoyaient que, pour cette raison, un point chaud serait détectable au-dessus de l’équateur, mais ils ne l’ont pas trouvé. »
M. Bell dit qu’il ne songeait pas trop au changement climatique à l’époque, mais au fil des ans, il a commencé à remettre en question ce narratif car celui-ci changeait constamment.
Au début, on craignait que « les glaces arrivent » et que le refroidissement de la planète soit un problème, mais dix ans plus tard, les craintes se sont transformées en l’inverse, le « réchauffement de la planète », dit-il.
« Timothy Wirth, qui a participé à l’organisation d’une audition du Sénat sur le réchauffement climatique à Washington, a raconté à un magazine qu’ils avaient programmé la réunion pour le jour le plus chaud de l’année mais que la nuit précédant la réunion, ils avaient ouvert toutes les fenêtres et coupé l’air conditionné », dit-il.
« Et James Hansen, qui dirigeait l’Institut d’études spatiales, qui faisait partie de la NASA, a déclaré : ‘La planète est en feu et nous en sommes la cause’. Tout cela faisait déjà partie du narratif et c’était un prélude à la promotion de toutes ces énergies vertes ».
M. Bell dit que l’affirmation selon laquelle 97 % des scientifiques sont d’accord pour dire que l’homme est à l’origine du réchauffement climatique n’est pas véridique.
Il ajoute que les scientifiques sont d’accord pour dire que le climat change, mais qu' »il n’y a pas d’urgence du tout ».
« Le climat se réchauffe par à-coups depuis la dernière petite période glaciaire. Et il se peut que cela continue. Mais si vous regardez des images de New York, sur le rivage de la Statue de la Liberté, l’eau n’a pas monté. Le niveau de la mer n’est pas sensiblement différent de ce qu’il était il y a quelques années », dit-il.
Selon lui, un autre argument avancé par les alarmistes climatiques est que les conditions météorologiques deviennent plus violentes sous la forme d’ouragans et d’autres catastrophes météorologiques.
« Tout ce qu’ils ont à faire, c’est de regarder les relevés. Non, ce n’est pas pire ! La saison des ouragans était bien pire dans les années 30. Mais ils regardent en termes de morts ou de dégâts, et plus de gens vivent sur la côte aujourd’hui qu’il n’y en avait à l’époque », dit-il.
M. Bastardi est d’accord avec M. Bell : « L’énergie cinétique des ouragans a diminué, comme le montre l’indice ACE [Accumulated Cyclone Energy], qui est en baisse.
« Ce que font les alarmistes climatiques, c’est qu’ils sont en quelque sorte des prédateurs, car ils se rendent compte que le citoyen moyen n’a pas le temps de réfléchir et d’examiner chaque petit détail, en particulier à notre époque où les gens vivent au jour le jour et s’inquiètent pour leur emploi. »
« Le commun des mortels ne tient pas compte du fait que la valeur des biens est 100 fois plus élevée et que l’inflation a atteint des sommets, de sorte que lorsqu’un ouragan frappe un endroit comme Fort Myers ou Myrtle Beach, les dégâts sont beaucoup plus importants qu’auparavant. »
À la question de savoir ce qui le préoccupe le plus dans les narratifs actuels véhiculés par les alarmistes climatiques, M. Bell dit : « Je m’inquiète de la façon dont l’hystérie climatique et la désinformation influencent les politiques. Et ces politiques influencent nos politiques fondamentales qui déterminent notre bien-être économique. Elles déterminent notre maîtrise de la défense nationale – nous ne ferons pas fonctionner la marine avec de l’éthanol. Nous ne ferons pas fonctionner une armée de l’air avec des rallonges électriques. C’est absolument insensé. Les gens pensent que le climat est une science. Non, ce n’est pas le cas. C’est le grand levier du gouvernement. C’est le grand mondialisme. Et cela n’est pas à notre avantage. »
« Il n’y a absolument rien de plus impactant, rien de plus efficace, je pense, que d’utiliser la peur du climat. »
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