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Des pizzas Buitoni toujours en vente dans des supermarchés parisiens, malgré le rappel trois mois plus tôt

juin 15, 2022 17:36, Last Updated: juin 15, 2022 17:36
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Contaminées à la bactérie E. coli, les pizzas de la gamme Fraich’Up de Buitoni avaient pourtant été rappelées des rayons de tous les magasins en mars dernier. Cependant, une enquête RMC a révélé que certains magasins parisiens en vendaient toujours.  

Plusieurs enfants sont tombés gravement malades après avoir consommé des pizzas Buitoni de la gamme Fraich’Up, contaminées à la bactérie E. Coli. Deux en sont même décédés. Ces produits avaient fait l’objet d’un rappel et étaient donc censés être totalement retirés de la vente. Mais des journalistes de RMC ont constaté que certaines de ces pizzas se trouvaient toujours en vente chez certains distributeurs.

Deux magasins Franprix en vendaient toujours

C’est notamment dans les rayons d’un magasin Franprix (du groupe Casino), situé à proximité des Champs-Élysées, que des journalistes de RMC ont découvert, ce lundi 13 juin, que les pizzas incriminées étaient toujours commercialisées.

RMC a pu joindre le gérant de ce magasin. « Normalement, c’est interdit à la vente. Je n’ai pas assez de place en bas, c’est pour ça que je l’ai laissé là. Mais j’ai désactivé le code-barre et je vais retirer le reste des rayons tout de suite », a-t-il expliqué au téléphone. La journaliste démontre dans l’émission Apolline Matin que ces propos sont faux, puisqu’elle a pu acheter pour la somme de 7,45 euros l’une de ces pizzas.

Le même constat a été fait dans un autre magasin Franprix, situé en plein cœur de Paris. Lui aussi commercialise toujours ces pizzas Buitoni, alors qu’elles ont été rappelées le 18 mars dernier. Le magasin a indiqué à RMC que ces pizzas-ci étaient vendables et qu’en cas de doute, il fallait garder le ticket et contacter le responsable.

L’enseigne va prendre « des sanctions à la hauteur de la gravité de la situation »

Pour Maître Richard Legrand, l’avocat qui défend une quinzaine de familles victimes dans cette affaire de contamination, « c’est inacceptable, c’est incompréhensible ». « Là, nous sommes quand même dans une zone touristique. Il est tout à fait possible que quelqu’un soit passé, en ait acheté et soit tombé malade. On ne sait pas combien de pizzas ont été vendues », s’insurge-t-il, soutenant que « des vérifications sur le plan national » doivent être faites.

Ces révélations ont aussitôt fait réagir l’enseigne française de supermarchés Franprix. Elle a déclaré à la radio que tous ses magasins seraient « recontrôlés dans les 48 heures » et la marchandise contaminée détruite. L’enseigne compte bien prendre « des sanctions à la hauteur de la gravité de la situation », à l’encontre des gérants ne respectant pas les obligations réglementaires.

Ainsi que le rappelle la répression des fraudes, un distributeur qui ne respecte pas une procédure de retrait-rappel s’expose à cinq ans d’emprisonnement et une amende pouvant aller jusqu’à 10% du chiffre d’affaires.

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