L’association PETA (Pour une éthique dans le traitement des animaux) dénonce une maltraitance animale survenue à l’émission Koh-Lanta. Elle estime en effet qu’il est de la responsabilité de la chaîne de ne pas « torturer et tuer des animaux à l’écran ». Elle a écrit une lettre au PDG de TF1 en lui demandant « de se positionner contre la souffrance animale ».
L’émission Koh-Lanta, dont le premier épisode de la saison « Les armes secrètes » a été diffusé vendredi dernier, est suivie par 5,7 millions de personnes, rapporte La Voix du Nord. À la suite de cette émission, l’association PETA s’est vivement interposée en raison de la maltraitance animale dont avait fait preuve l’un des participants lors d’une scène de pêche.
En effet, un passage montre Arnaud, l’un des participants, tentant désespérément d’attraper des poissons. Pour ce faire, le candidat de la tribu jaune a tout d’abord utilisé une machette qu’il a lancée sur une raie pour la tuer. N’y parvenant pas, il a ensuite frappé une murène avec une lance. Puis il a piétiné l’animal qui a tenté de le mordre pour se défendre.
Poissons maltraités dans Koh-Lanta, TF1 rappelé à l’ordre par PETA https://t.co/hcFZTXr9bC pic.twitter.com/dRzoTavFYa
— La Voix du Nord (@lavoixdunord) March 16, 2021
Ce passage n’est pas passé inaperçu aux yeux de l’association PETA, qui a dénoncé ces mauvais traitements. L’association a aussitôt adressé une lettre au PDG de TF1, Gilles Pélisson. Dans ce courrier, publié ce mardi, PETA explique : « Comme beaucoup de téléspectateurs qui nous ont fait part de leur mécontentement et de leur indignation, nous avons été choqués de voir des actes de cruauté envers les animaux dans le premier épisode de cette saison de Koh-Lanta. » L’association ajoute qu’on ne sait pas si les animaux maltraités par le candidat ont été blessés, et déplore par ailleurs que la « séquence » ait été « mise en avant en étant rediffusée au ralenti plus tard dans l’émission ».
La lettre pose encore une autre problématique, les participants « qui s’attaquent à des espèces dangereuses », ne semblent pas « être avertis des risques encourus ». PETA réclame que ces scènes montrant « une telle barbarie » ne soient plus diffusées. Elle demande également à TF1 « de se positionner contre la souffrance animale ».
« Torturer et tuer des animaux à l’écran est une manière extrêmement immorale de tenter d’attirer des téléspectateurs, [et] cela transmet un message nuisible aux plus jeunes, qui visionnent ces scènes cruelles que l’on fait passer pour du divertissement. »https://t.co/vgexEsEz9S
— PETA France (@PETA_France) March 17, 2021
Le fait de « torturer et tuer des animaux à l’écran » peut laisser à penser « aux plus jeunes » que ces « scènes cruelles » leur apparaissent comme un simple « divertissement ». « Nous vous appelons vivement, en tant que directeur général de TF1, à faire en sorte que ce genre de violence gratuite et néfaste ne puisse plus être diffusée, en mettant en place une politique sur le bien-être animal. Nous sommes prêts à vous rencontrer et à vous orienter au sujet de cette problématique essentielle », conclut la lettre.
Et ce n’est pas la première fois que des associations de défenses animales interviennent dans cette émission, rappelle TéléLoisirs. En 2015, un candidat avait failli tuer une chèvre qui allait mettre bas. Heureusement, la production était intervenue in-extrémis. Sans compter les oiseaux chassés et les coquillages pêchés par des candidats, alors qu’il s’agissait d’animaux protégés. La productrice Alexia Laroche-Joubert a déclaré à Puremédias que désormais, « un point très précis est fait sur les espèces animales protégées, qu’il est formellement interdit de chasser ».
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