À l’approche du procès de destitution de l’ancien président Donald Trump, il y a de plus en plus de preuves dans les plaintes criminelles et les déclarations sous serment que la violation du Capitole du 6 janvier avait été planifiée à l’avance, ce qui contredit l’allégation faite contre Trump selon laquelle il est coupable d’« incitation à l’insurrection ».
Un certain nombre de déclarations sous serment du FBI, déposées à l’appui de diverses accusations – y compris celle de conspiration – contre les participants accusés de la violation du Capitole, montrent la preuve d’une planification préalable, renforçant l’argument avancé par les critiques du procès de mise en accusation de Donald Trump, à savoir que les participants n’auraient pas pu être incités par le président à entrer par effraction dans le bâtiment s’ils avaient prévu de le faire plus tôt.
Le sénateur Lindsey Graham (Parti républicain, Caroline du Sud) a récemment déclaré que certaines parties de l’incident du Capitole avaient été planifiées et coordonnées bien avant le discours de Trump du 6 janvier, que les accusateurs de Trump ont décrit comme un appel à la prise d’assaut du bâtiment.
Alors que Trump a dit dans son discours que « nous nous battons farouchement et si vous ne vous battez pas farouchement, vous n’aurez plus de pays », l’ancien président semblait faire une référence générale à l’activisme politique, en appelant ses supporteurs à faire entendre leur voix « pacifiquement et patriotiquement » lors de la session conjointe du Congrès du 6 janvier.
M. Graham, dans une interview du 1er février sur Fox News, a déclaré : « Il y a de plus en plus de preuves que les personnes qui sont venues à Washington ont planifié l’attaque avant même que le président ne parle. »
« Si vous ouvrez cette boîte de Pandore, nous voudrons que le FBI vienne nous dire comment les gens ont planifié cette attaque et ce qui s’est passé avec le domaine de la sécurité du Capitole. Vous ouvrez la boîte de Pandore si vous appelez un seul témoin », a ajouté M. Graham, en référence aux appels à témoins pour le procès de mise en accusation de M. Trump.
L’implication suggérée des preuves de la planification préalable de la brèche du Capitole est que les participants n’ont pas pu être incités par le président, un argument avancé par Donald Trump Jr.
« Si ces agences fédérales de maintien de l’ordre savaient au préalable qu’il s’agissait d’une attaque planifiée, alors POTUS n’a rien incité », a écrit Trump Jr. dans un tweet du 14 janvier.
L’examen de certaines déclarations sous serment dans des affaires d’intrusion au Capitole montre des preuves de planification préalable.
Une déclaration sous serment (pdf) déposée dans le cadre de l’affaire contre Thomas Caldwell, dont on pense qu’il est un dirigeant du groupe des Gardiens du serment (Oath Keepers) et qui est accusé de conspiration et de complot pour entraver ou blesser un officier, allègue que M. Caldwell et d’autres personnes ont planifié à l’avance certaines parties de l’intrusion.
« Comme décrit plus en détail dans le présent document, CALDWELL a planifié avec DONOVAN CROWL, JESSICA WATKINS et d’autres personnes connues et inconnues, de prendre d’assaut le Capitole américain par la force », indique la déclaration sous serment.
« Les preuves découvertes au cours de l’enquête démontrent que non seulement CALDWELL, CROWL, WATKINS et d’autres ont conspiré pour prendre d’assaut le Capitole américain le 6 janvier 2021, mais qu’ils ont communiqué entre eux avant l’intrusion et ont planifié leur attaque. »
Le document cite la communication entre Jessica Watkins et d’autres Gardiens du serment suspectés lors de l’intrusion au Capitole, notant que quelqu’un que le FBI croit être Jessica Watkins dit : « Nous avons un bon groupe. Nous sommes environ 30 à 40. Nous nous serrons les coudes et nous nous en tiendrons au plan. »
Les documents d’accusation (pdf) contre Eric Munchel et sa mère, Lisa Eisenhart, tous deux accusés de conspiration, citent un article paru le 10 janvier dans le Times de Londres, dans lequel Lisa Eisenhart exprime que les deux hommes sont entrés au Capitole en tant qu’« observateurs » mais cite la description de l’intrusion d’Eric Munchel comme une « façon de montrer sa puissance ».
« Nous voulions montrer que nous sommes prêts à nous soulever, à nous regrouper et à nous battre si nécessaire. Comme nos ancêtres, qui ont établi ce pays en 1776 », a déclaré Eric Munchel à la sortie. « C’était une façon d’imposer notre puissance. »
« Les intentions d’entrer n’étaient pas de combattre la police. Le but d’entrer dans le bâtiment est de leur montrer que nous pouvons le faire, et que nous le ferons. »
Alex Harkrider, qui est accusé de conspiration et d’entrée illégale avec une arme dangereuse, a été accusé dans une déclaration sous serment (pdf) d’avoir fait des déclarations sur la planification d’une « guerre civile ».
Les déclarations sous serment indiquent qu’un témoin a contacté le FBI en prétendant qu’ils avaient des photos des pages de médias sociaux d’Alex Harkrider montrant qu’il avait dit que lui et d’autres personnes « planifiaient une guerre civile ».
Une déclaration sous serment (pdf) dans l’affaire contre Andrew Bennett, qui est accusé de trouble à l’ordre public dans l’enceinte du Capitole, indique que « le 4 janvier 2021, à environ 5h02, heure normale de l’Est [des États-Unis], Andrew Bennett a publié ce qui suit, ainsi qu’une photographie d’une caravane de véhicules sur une route portant des drapeaux américains : ‘Vous feriez mieux d’être prêts, le chaos arrive et je serai à Washington le 1/6/2021 pour me battre pour ma liberté !' »
Par ailleurs, le FBI a déclaré avoir notifié la veille de l’intrusion du Capitole à d’autres services de police, dont la police du Capitole, un message en ligne concernant une « guerre » et la prise d’assaut du bâtiment. Le FBI a déclaré le 12 janvier que l’avertissement avait été émis par la Joint Terrorism Task Force (Groupe de travail conjoint sur le terrorisme), et que la police du Capitole américain compte des membres dans ce groupe de travail, a rapporté The Associated Press.
Le Washington Post a révélé qu’un bulletin du FBI a décrit que des personnes avaient partagé des cartes des tunnels du Capitole et discuté des points de ralliement pour se retrouver pour se rendre à Washington. Le journal a également rapporté que le document détaillait les posts appelant à la violence, notamment que « le Congrès a besoin d’entendre le verre se briser, les portes être enfoncées et le sang de leurs soldats esclaves du BLM et de Pantifa être versé ».
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