Les États-Unis et l’Ukraine coordonnent une réunion en Arabie saoudite pour discuter des conditions initiales d’un cadre de cessez-le-feu visant à mettre fin aux combats entre la Russie et l’Ukraine.
Steve Witkoff, envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, a déclaré aux journalistes à la Maison-Blanche le 6 mars, que le président américain Donald Trump avait reçu une lettre du président ukrainien Volodymyr Zelensky exprimant sa volonté de définir les conditions initiales d’un cessez-le-feu avec la Russie.
« Je pense que le président a estimé qu’il s’agissait d’un premier pas très positif et, à partir de là, nous sommes en train de discuter pour coordonner une réunion avec les Ukrainiens […] et je pense que l’idée est de définir un cadre pour un accord de paix et un cessez-le-feu initial », a déclaré M. Witkoff.
Cette nouvelle fait suite à une dispute très médiatisée survenue le 28 février, au cours de laquelle M. Trump a accusé M. Zelensky de ne pas exprimer suffisamment de gratitude pour le soutien des États-Unis et a suggéré que l’Ukraine devrait être prête à faire davantage de concessions à la Russie pour parvenir à la paix.
À la suite de cette réunion, M. Trump a décidé en début de semaine d’interrompre toute assistance à l’Ukraine, y compris l’échange de renseignements, qui a aidé l’Ukraine à suivre les mouvements des troupes russes.
M. Witkoff a souligné que la lettre de M. Zelensky à M. Trump avait satisfait le désir du dirigeant américain qu’il présente des excuses et exprime sa gratitude, et que l’échange de renseignements pourrait reprendre après la réunion.
« Il y a eu des excuses, une reconnaissance du fait que les États-Unis ont beaucoup fait pour l’Ukraine et un sentiment de gratitude », a ajouté M. Witkoff.
« Je pense qu’à un moment donné […] j’espère que les choses se remettront en place avec les Ukrainiens et que tout reprendra. »
D’après M. Witkoff, la réunion devrait avoir lieu la semaine prochaine et le conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz, mène actuellement des discussions sur la composition de l’équipe diplomatique principale chargée de mener à bien les pourparlers.
Les personnes officiellement désignées pour s’occuper de la diplomatie avec l’Ukraine et la Russie tout au long du processus de paix seront annoncées à Moscou et à Kiev, a-t-il ajouté.
Les tensions entre MM. Trump et Zelensky ont longtemps couvé, en raison des perspectives divergentes des deux dirigeants sur la manière de mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
M. Trump a fait pression sur l’Ukraine pour qu’elle accepte un cessez-le-feu sans garanties de sécurité des États-Unis et pour qu’elle signe un accord permettant à Washington d’accéder à de vastes réserves de métaux de terres rares en échange d’une assistance continue en matière de sécurité.
M. Zelensky a déclaré que Kiev aurait besoin de garanties, de la part des États-Unis et de l’Europe, que la partie non occupée de l’Ukraine serait défendue pendant les pourparlers de paix et que la Russie n’aurait pas simplement le temps de regrouper ses forces en vue d’un nouvel assaut.
Le 6 mars, M. Trump a affirmé qu’il pensait que l’Ukraine et la Russie finiraient par conclure un accord de paix.
« Je pense que ce qui va se passer, c’est que l’Ukraine va vouloir conclure un accord, car je ne pense pas qu’elle ait le choix », a lancé M. Trump à la presse dans le Bureau ovale.
De même, la Russie voudra conclure un accord, a souligné M. Trump.
« D’une certaine manière, d’une manière que je suis le seul à connaître, ils n’ont pas le choix », a-t-il déclaré.
Depuis, les dirigeants européens ont donné un coup d’accélérateur à un plan antérieur qui verrait le continent augmenter ses dépenses de défense de plus de 800 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie, et ont fait pression sur M. Zelensky pour qu’il s’entende avec les États-Unis afin de garantir que l’Europe conserve l’accès à des éléments de sécurité essentiels que seul Washington peut lui fournir.
À cette fin, les dirigeants européens ont provisoirement approuvé la récente proposition de M. Zelensky d’arrêter temporairement les combats dans les domaines aérien et maritime.
Selon cette proposition, après la fin des hostilités, des troupes britanniques et françaises se déploieraient en Ukraine au cours d’une deuxième phase de cessez-le-feu afin de garantir la paix.
Le 6 mars, M. Witkoff a déclaré aux journalistes que M. Trump pensait que M. Zelensky était sincère dans son désir de travailler à un accord de paix et qu’il existait un moyen d’y parvenir.
« Le Président a dit qu’il y avait une voie à suivre et le président Zelensky a montré qu’il avait l’intention de suivre cette voie de bonne foi », a ajouté M. Witkoff.
« Il s’est excusé, il a dit qu’il était reconnaissant. Il a dit qu’il voulait travailler pour la paix. »
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