Des jardinets potagers et des mini-mares accueillant des grenouilles : les toits et capots de taxis abandonnés ont trouvé une nouvelle vie à Bangkok.
Sur un parking à ciel ouvert de l’ouest de la capitale thaïlandaise, des pousses vertes arrosées par les pluies de mousson jaillissent de la carrosserie de plusieurs rangées de taxis roses et orange typiques de Bangkok.
De minuscules grenouilles vertes et brunes coassent quant à elle dans la chaleur tropicale à l’intérieur de bassins de fortune fabriqués à partir de vieux pneus, nichés parmi les quelque 200 voitures abandonnées.
« Faire pousser des légumes et élever des grenouilles »
Les taxis de ce « cimetière » ont vu ces derniers mois leurs chauffeurs retourner dans leur village, après la disparition presque totale des clients en raison de la pandémie et du confinement.
Faire pousser des légumes était « notre dernière option », selon Thapakorn Assawalertkun, un des patrons de la compagnie de taxis, très endettée.
« Nous nous sommes dit que nous allions faire pousser des légumes et élever des grenouilles sur les toits de ces taxis ».
La Thaïlande a imposé des restrictions strictes pour faire face à une vague de contaminations de Covid-19 ces derniers mois, notamment un couvre-feu nocturne.
Les touristes, essentiels au commerce des taxis de Bangkok, ont disparu en raison des règles draconiennes imposées pour entrer dans le royaume.
Nourrir les chauffeurs et les employés au chômage
Les aubergines, les piments, les concombres, les courgettes et le basilic cultivés sur les voitures – ainsi que les grenouilles – aideront à nourrir les chauffeurs et les employés au chômage.
Et si les récoltes sont bonnes, ils prévoient de vendre le surplus sur les marchés locaux.
« Faire pousser des légumes aide aussi les employés à se changer les idées. Nous voulons qu’ils aient quelque chose à manger et nous ne voulons pas non plus qu’ils soient stressés », a déclaré Thapakorn à l’AFP.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.