Une femme s’est donné pour mission d’aider ceux vivant dans la pauvreté à avoir un toit – quelque chose que beaucoup tiendraient pour acquis.
La Bolivie est l’un des pays les plus pauvres d’Amérique latine – avec un faible niveau de santé, de développement, d’éducation, de malnutrition et d’espérance de vie. Selon l’Unicef, environ 40 % de la population vit dans l’extrême pauvreté.
En matière de logement, comme on peut l’imaginer, les Boliviens ne s’en sortent pas mieux. Les familles vivent souvent dans des cabanes d’une seule pièce avec des sols en terre battue. Selon Habitat pour l’humanité, 58 % des Boliviens vivent dans des bidonvilles où les services de base (eau courante et électricité) et les services d’assainissement manquent.
Ingrid Vaca Diez, de Santa Cruz, en Bolivie, est une avocate professionnelle bien éduquée. Toutefois, elle est devenue une architecte autodidacte afin d’aider à résoudre la crise du logement dans le pays. L’idée est née après que son mari lui a demandé pourquoi elle avait collecté tant de bouteilles en plastique sur leur porche, affirmant qu’elle en avait assez pour construire une maison.
L’idée a été renforcée après qu’elle a reçu une lettre d’une fillette d’une école locale.
Ingrid avait demandé aux enfants d’écrire ce qu’ils voulaient pour Noël et l’écolière a répondu souhaiter une chambre plus grande pour sa famille, car celle où ils vivaient tous était faite de carton et de caoutchouc et fuyait continuellement.
C’est ainsi qu’Ingrid s’est mise à concevoir et à construire des maisons faites de bouteilles de plastique et de verre. La construction d’une maison de 555 m2 nécessite environ 36 000 bouteilles de plastique – cela prend donc beaucoup de temps !
Après avoir collecté des bouteilles en plastique et les avoir remplies de terre ou de sable, les bouteilles remplies sont utilisées comme briques et deviennent les matériaux de base pour la construction des murs. Un tel projet exige beaucoup de main-d’œuvre et serait impossible à réaliser par une seule personne. Ingrid a donc recruté d’autres membres de la communauté locale et a supervisé toutes les étapes de la construction.
La Bolivie étant un pays si défavorisé, les Boliviens reçoivent beaucoup d’aide internationale, ce qui en aurait rendu plusieurs paresseux et apathiques. Ingrid a voulu changer cela en les impliquant dans le processus de construction.
« J’aimerais changer l’état d’esprit des gens pour qui nous construisons les maisons », a affirmé Ingrid à Al Jazeera.
Elle voulait qu’ils sentent qu’ils sont capables d’accomplir quelque chose et qu’ils apprécient le travail accompli.
« Lorsque les gens pour qui je construis les maisons mettent la main à la pâte, ça en vaut la peine », ajoute Ingrid.
Les matériaux de construction étant chers, Ingrid Vaca Diez compte sur les dons pour mener à bien ses projets de construction. Le sable, le ciment et la peinture métallique ont tous un coût, le toit étant la partie la plus chère, coûtant habituellement plus de 1 770 € (2 360 $ CA). Il faut un mois pour construire une maison – parfois, un vieux carton ondulé est donné et utilisé comme toit, et avec un peu de peinture, il peut paraître neuf.
« Nous réalisons leurs rêves. Pour moi, c’est la plus grande récompense », a déclaré Ingrid.
Bien qu’elle n’eût pas d’expérience dans la construction ni d’importants moyens financiers, la détermination et l’amour d’Ingrid pour les gens de son pays l’ont inspirée à poser une action pour les aider à changer leur vie.
Tout le monde peut aider son prochain. Il ne s’agit pas nécessairement de construire des maisons, les petits gestes aussi peuvent avoir un impact positif sur la vie des autres !
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