Deux enfants français ont été tués dans la bande de Gaza, leur mère et son troisième enfant ayant vraisemblablement été blessés, a annoncé mardi le ministère français des Affaires étrangères.
« La France a appris avec tristesse le décès de deux enfants de nationalité française se trouvant dans le nord de la bande de Gaza avec leur mère française qui aurait elle-même été blessée, de même que son troisième enfant », a fait savoir le Quai d’Orsay dans un communiqué, qui ne précise pas les circonstances des décès.
#Gaza | La France a appris avec tristesse le décès de deux enfants de nationalité française se trouvant dans le nord de la Bande de Gaza avec leur mère française qui aurait elle-même été blessée, de même que son troisième enfant.
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— France Diplomatie???? (@francediplo) October 31, 2023
Le consulat général de France à Jérusalem « ne parvient toutefois pas à établir le contact direct sur le terrain avec cette ressortissante », ce qui ne permet pas « à ce stade de vérifier la situation de cette famille », ont poursuivi les autorités françaises, qui disent continuer leurs efforts pour « joindre cette ressortissante et lui porter assistance et soutien, ainsi qu’à sa famille ».
Un mandat d’arrêt international contre la mère depuis 2016
D’après une source française proche du dossier, qui ne connaît pas l’âge des enfants, la mère, 43 ans, « fait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis juillet 2016 pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’actes de terrorisme et financement d’une entreprise terroriste ».
Née à Talence (sud-ouest), elle est selon cette source présidente d’une association qui avait procédé en 2013 à une collecte de fonds visant à acheminer du matériel médical et des médicaments en Syrie, des fonds qui avaient en fait « été acheminés, durant l’été 2013, dans la région d’Idlib, au profit de jihadistes, dans la perspective d’acquérir des armes et des munitions ».
En février 2019, la mère de famille a été condamnée par contumace à six ans de prison à Paris pour avoir distribué en 2012 et 2013 à Gaza de l’argent récolté par son association à des membres du Hamas et du Jihad islamique, un autre mouvement proche du Hamas. À l’audience, il avait été précisé qu’elle devait vivre à Gaza depuis 2016.
L’appel urgent à une trêve humanitaire
L’armée israélienne bombarde incessamment Gaza en représailles à l’attaque sanglante le 7 octobre sur son territoire des combattants du mouvement islamiste Hamas, qui ont tué plus de 1400 personnes, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations.
La France demande « instamment à nouveau à ce que les ressortissants étrangers et notamment nos compatriotes puissent sortir de Gaza », selon le communiqué du Quai. Paris dit « réitérer également son appel urgent à une trêve humanitaire afin que l’aide humanitaire puisse parvenir à ceux qui en ont besoin ». « L’accès humanitaire doit être continu, rapide, sûr et sans entrave, afin que l’aide puisse répondre de manière durable aux besoins des populations civiles à Gaza », selon le Quai d’Orsay.
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