Des pontes de la macronie éjectés du paysage politique lors des élections législatives, un ministre limogé pour accusations de viols, un autre préservé mais toujours visé par des victimes, un président accusé d’avoir franchi la ligne rouge lorsqu’il a favorisé l’implantation d’Uber en France, avec soupçon de rétribution en nature lors de sa première campagne présidentielle ; enfin, une opposition d’extrême-gauche renforcée et hurlante… ce nouveau quinquennat démarre en fanfare pour la majorité présidentielle. Le choc des élections législatives, la difficulté à composer un gouvernement – et maintenant à composer avec l’opposition – sont tels que ce sont les patrons d’Engie, EDF et TotalEnergies qui ont dû lancer l’alerte le 26 juin : « La flambée des prix de l’énergie menace notre cohésion sociale et politique et impacte trop lourdement le pouvoir d’achat des familles.»
Sobriété : le mot est maintenant dans toutes les bouches. À peine une semaine après cette tribune qui grillait la priorité aux pouvoirs publics (en montrant par là même leur lenteur à s’emparer du sujet), 84 autres grands dirigeants d’entreprises sont allés plus loin pour promouvoir des « démarches d’économie circulaire, d’économie d’usage, de relocalisation, de régénération de la biodiversité, ou encore d’alignement des réductions carbone de l’entreprise avec l’accord de Paris. » C’est alors seulement que le gouvernement a commencé à prévenir d’un hiver « compliqué », tout en affirmant la France préparée et en ordre de marche pour éviter les ruptures d’approvisionnement.
Sobriété ? Dans le domaine de l’entreprise, elle est presque une injonction contradictoire tant le modèle économique mondial vit sur l’idée de produire et de consommer plus. Il faut que les produits soient fabriqués vite, transportés vite, vendus vite, renouvelés vite. Pour cela, des usines – en Chine particulièrement – produisent à grande échelle, avec du gaz acheté à la Russie, des matières premières volées à l’Afrique, transportent ensuite massivement vers l’Europe et les États-Unis, dans des giga-tankers, et reçoivent en retour un flot ininterrompu de devises étrangères, avec lesquelles le régime chinois renforce son armée et prépare le coup d’après. Des « fermes à serveurs », qui produisent plus de CO2 que toute l’aviation mondiale, ancrent ce mode de vie dans les esprits via Tik-tok, Instagram et autres plateformes de réseaux sociaux. Le modèle mondialiste est non seulement en grande partie responsable de la crise écologique, mais aussi d’avoir créé – en enrichissant le régime communiste chinois – tous les ingrédients pour un conflit mondial de grande ampleur.
La structure politique européenne est-elle capable d’accompagner un retour à la raison, c’est-à-dire une économie plus locale, plus responsable, plus sobre ? Les outils européens ont été construits dans un contexte et avec des ambitions mondiales, et ne savent penser que dans un cadre où des hyper-structures supra-nationales arbitrent la vie d’endroits qu’ils ne connaissent ni ne comprennent. Pour autant, les crises créent un sursaut vital et l’enchainement douloureux de la crise Covid-19, de la guerre en Ukraine, de l’accélération du dérèglement climatique ont permis de mettre fin à beaucoup de naïvetés et de poser une nouvelle fois la question du choix. Il s’agit du choix du chemin à prendre bien sûr, entre une « modernité » mondialisée qui détruit aussi bien les cultures traditionnelle que la planète vivante qui nous nourrit, et une tradition éclairée dans laquelle la nation ne signifie pas rejet de l’autre et où l’écologie n’est pas un cheval de Troie pour des forces étrangères tentant de vendre leurs éoliennes et leurs panneaux solaires.
Nous continuons de croire que la seule façon d’arriver à une vie véritablement équilibrée est de regarder en face ses dangers, et d’apprendre à y faire face avec solidité. Nous vous dirons donc comment la technocratie française et européenne a amplifié la crise énergétique plutôt que la réduire, comment elle pourrait faire de même pour la crise alimentaire, tout cela parce que le modèle « globaliste » déconnecte chaque jour un peu plus les décideurs politiques du sens commun. Bien d’autres sujets d’importance pour comprendre le monde tel qu’il devient vous seront proposés et, parce que l’espoir est indispensable en plus d’être permis, nous vous parlerons aussi des bienfaits de la méditation, de l’ancrage dans les cultures traditionnelles et de la richesse qu’apportent les leçons du passé.
Avec Vérité et Tradition.
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