La tradition chinoise veut que les « signes célestes soient annonciateurs de bonne ou de mauvaise fortune ». En mars de cette année, les habitants de Pékin ont vu surgir dans le ciel un météore bleu inhabituel. Puis, au début du mois d’août, un fort tremblement de terre a frappé la province de Shandong, dans le nord de la Chine.
Des phénomènes similaires se sont produits pour la dernière fois en 1976, lorsque trois personnalités du Parti communiste chinois (PCC), dont le dictateur chinois Mao Zedong, sont décédées l’une après l’autre. L’année 1976 a également marqué la fin de la révolution culturelle, un désastre national qui a profondément affecté la Chine.
Divination
Dans la Chine ancienne, la divination était utilisée pour prédire divers événements, notamment les changements majeurs de la société, l’issue des batailles, la naissance et la chute des dynasties.
Par exemple, les Chinois avaient l’habitude de croire que les conditions météorologiques inhabituelles et les catastrophes naturelles correspondaient à des punitions infligées par le ciel.
« Le tremblement de terre de Shandong s’est produit dans la région sismique du nord de la Chine, dont la dernière activité remonte au 28 juillet 1976, lors du tremblement de terre de Tangshan. L’année 1976 a été la plus turbulente pour le régime communiste chinois. Trois dirigeants importants du PCC sont décédés avant et après le tremblement de terre : Zhou Enlai, Zhu De et Mao Zedong », a rappelé Ji Da, spécialiste de la Chine, à Epoch Times.
M. Ji a également parlé de la météorite observée dans la province de Jilin en mars 1976. Cette même année, au mois de mars, un météore bleu de feu a été aperçu à Pékin, produisant deux éclairs lorsqu’il a explosé dans le ciel, selon plusieurs rapports.
« Les phénomènes qui se sont produits cette année ressemblent beaucoup à ceux observés en 1976 », a-t-il ajouté.
Tremblements de terre en 1976, et 2023
Au petit matin du 6 août, un tremblement de terre de magnitude 5,5 a frappé le comté de Pingyuan de la ville de Dezhou, dans la province de Shandong, à une profondeur de 10 km. Deux provinces voisines, le Henan et le Hebei, ont elles aussi ressenti le tremblement de terre de plein fouet. À 8 heures ce jour-là, 59 répliques ont été enregistrées.
Le propriétaire d’un restaurant de Dezhou a raconté aux médias chinois que le sol avait tremblé et que deux lumières blanches s’étaient manifestées dans le ciel au moment du tremblement de terre.
Selon les médias d’État, au moins 23 personnes ont été blessées, plus de 100 maisons se sont effondrées et des dizaines de trains ont été immobilisés.
Le tremblement de terre s’est produit dans la zone sismique du nord de la Chine, dont la dernière activité remonte au séisme de Tangshan de 1976.
Le 28 juillet 1976, la ville de Tangshan, dans la province de Hebei, a été frappée par l’un des tremblements de terre les plus meurtriers de l’histoire. D’une magnitude comprise entre 7,8 et 8,2 sur l’échelle de Richter, il a causé la mort d’environ 242.769 personnes, bien que certaines estimations suggèrent que le nombre de morts aurait pu être plus élevé. La gravité de la catastrophe, conjuguée à un manque de préparation et à une assistance internationale limitée du fait de l’isolement politique de la Chine à l’époque, a rendu les efforts de reconstruction extrêmement difficiles.
Anomalies constatées en 1976
Au début de l’année 1976, l’état de santé de Mao Zedong s’est détérioré. Bouleversé par le tremblement de terre de Tangshan, il est mort 43 jours plus tard.
Selon des documents du PCC, le 28 juillet de cette année-là, à 3h42 du matin, Zhongnanhai, le complexe principal de la direction du PCC, s’est soudainement mis à trembler. Le lit de Mao a même été secoué et son personnel s’est précipité dans sa chambre pour s’assurer qu’il allait bien.
Vers 10 heures du matin, il a été informé du tremblement de terre qui avait frappé Tangshan. Wang Xinde, membre de l’équipe médicale de Mao, s’est souvenu qu’après avoir entendu la nouvelle, Mao a gémi. Selon des documents officiels, Wang n’avait jamais vu Mao dans un tel état.
Avant le tremblement de terre, une météorite d’environ 4 tonnes est tombée dans une banlieue de la ville de Jilin, au nord-est de la province de Jilin, le 8 mars 1976.
Selon plusieurs sources, une pluie de météorites a recouvert le ciel et le bruit de la chute d’une météorite a pu être entendu à des centaines de kilomètres à la ronde. Le bruit du tonnerre et les ondes de choc provoquées par l’atterrissage de la météorite ont brisé de nombreuses fenêtres.
Au total, 138 spécimens de météorites et plus de 3000 fragments pesant au total 2616 kilogrammes ont été collectés, selon les rapports. Le plus gros morceau, appelé Jilin 1, pesait 1770 kilogrammes. Lorsqu’il a percuté le sol, ce morceau a produit à lui seul un nuage de fumée et de poussière, perçant le sol gelé pour créer un cratère de 6,5 mètres de profondeur et de 2 mètres de largeur.
Lorsque Mao a appris que la météorite était tombée, il est resté sans voix. Selon les récits historiques, il a confié à un membre du personnel : « Avant de mourir, de nombreux acteurs importants de l’histoire ont vu des météorites tomber du ciel, en guise de présage ».
L’employée a répondu qu’elle ne croyait pas à ce genre de superstition. Mao aurait rétorqué : « J’y crois. Il existe en Chine une école de pensée qui s’appelle ‘Résonance Ciel-Humain’. Elle stipule que lorsqu’un changement important doit se produire dans le monde humain, la nature montre des signes annonciateurs à la population. Il y a des signes de bon augure pour les événements heureux et des signes de mauvais augure pour les événements malheureux. Les tremblements de terre et les météorites qui tombent du ciel sont des signes qui annoncent la mort d’une personnalité ».
Fin de la révolution culturelle
L’année 1976 a été marquée par l’un des changements les plus radicaux de la Chine moderne. Trois hauts dirigeants du PCC sont morts l’un après l’autre : Le Premier ministre Zhou Enlai le 8 janvier, le chef militaire Zhu De le 6 juillet et Mao Zedong le 9 septembre.
Moins d’un mois après la mort de Mao, un tournant politique décisif s’est opéré avec l’arrestation de la Bande des Quatre lors d’un coup d’État. Ces individus formaient une faction politique radicale dirigée par l’épouse de Mao, Jiang Qing. Ils sont arrivés au pouvoir en 1969 et ont mis en œuvre des politiques drastiques pendant la révolution culturelle. Leur arrestation a symbolisé la fin de cette campagne brutale.
On pense que Mao a lancé la révolution culturelle en 1966 pour purger ses ennemis politiques et réaffirmer son contrôle sur le PCC. Les dix années de chaos et de violence ont paralysé l’économie, ruiné d’innombrables vies et détruit la culture et les valeurs traditionnelles. Certains historiens estiment que 65 millions de Chinois sont morts sous le règne de Mao.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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