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Dix femmes djihadistes rapatriées, inculpées et écrouées en France

octobre 25, 2022 8:35, Last Updated: octobre 25, 2022 10:49
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Dix femmes, rapatriées la semaine dernière en France, depuis des camps de prisonniers djihadistes de Syrie, ont été inculpées pour association de malfaiteurs à but terroriste et criminel et placées en détention provisoire le 24 octobre, a -t-on appris auprès du parquet national antiterroriste (Pnat).

Ces femmes, qui faisaient l’objet d’un mandat de recherche, avaient été placées en garde à vue à leur arrivée sur le sol français. L’une d’elles a aussi été mise en examen (inculpée) pour crimes contre l’humanité et génocide.

Certaines ont également été inculpées pour soustraction par un parent à ses obligations légales compromettant la santé ou la sécurité de son enfant.

Une autre jeune femme, âgée de 19 ans, emmenée dans la zone irako-syrienne lorsqu’elle était enfant, a fait l’objet « d’une prise en charge éducative, aucun élément n’ayant à ce stade permis de requérir sa mise en examen ».

L’état de santé d’une douzième femme a été jugé « incompatible » avec la présentation à un juge d’instruction. Toutes avaient été rapatriées avec trois autres femmes qui, visées par un mandat d’arrêt, avaient été inculpées dès jeudi et incarcérées.

Les enfants remis aux services de l’aide à l’enfance

Quarante enfants ont également été rapatriés avec ces quinze femmes, âgées de 19 à 42 ans, qui avaient été capturées dans les territoires du nord-est de la Syrie et du nord de l’Irak occupés jusqu’en 2019 par le groupe État islamique (EI) et maintenues dans des camps sous contrôle des Kurdes.

Les enfants, dont beaucoup sont nés sur place, « ont été remis aux services chargés de l’aide à l’enfance et feront l’objet d’un suivi médico-social », avait indiqué le ministère des Affaires étrangères. Parmi les enfants, sept sont orphelins ou isolés, selon le Pnat.

Il s’agit de la seconde opération de rapatriement important en trois mois : le 5 juillet, la France a procédé au retour de 16 mères et 35 mineurs. Entre-temps, une femme et ses deux enfants avaient été ramenés début octobre.

D’autres rapatriements « collectifs » prévus

Dans les heures suivant cette seconde opération, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, avait déclaré qu’il y aurait encore « quelques mouvements de rapatriement collectifs » et que « cela se ferait progressivement ».

Les autorités chargées de la lutte antiterroriste avaient indiqué en juillet qu’il restait une centaine de femmes et près de 250 enfants dans les camps syriens.

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