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Dix syndicats et collectifs réclament « de toute urgence » des « financements supplémentaires » pour l’hôpital

novembre 10, 2021 8:13, Last Updated: novembre 10, 2021 8:15
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Lettres aux parlementaires, cartes postales-pétitions et rassemblements : dix syndicats et collectifs hospitaliers réclament « de toute urgence » des « financements supplémentaires » pour sortir l’hôpital d’une « situation catastrophique » pour les soignants et les patients.

« Nous voulons maintenant des actes », a déclaré Mireille Stivala (CGT) mardi 9 novembre, lors d’une conférence de presse commune à Paris, parlant de situation « catastrophique dans les établissements tant en termes de conditions de travail pour les salariés qu’en termes de prise en charge pour la population ».

Les organisations présentes (CGT, Amuf, APH, CFE-CGC, SUD, les collectifs Inter-bloc, inter-hôpitaux et inter-Urgences, le Printemps de la psychiatrie et la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et des maternités de proximité), ont, entre autre, décidé de demander aux parlementaires via « une lettre unitaire » de voter contre le budget 2022 de la Sécurité sociale, une « véritable provocation ».

« On n’a pas remis en cause la logique de l’hôpital-entreprise. On continue à penser que l’hôpital coûte cher et donc à fermer des lits. C’est ça, le début du problème de l’hôpital public en France », a dénoncé Olivier Milleron du Collectif inter-hôpitaux.

Rassemblement le 4 décembre à Paris

Une autre lettre sera adressée aux présidents des groupes parlementaires et des cartes postales envoyées à Emmanuel Macron. Des rassemblements se préparent également pour le 4 décembre, notamment à Paris.

Les organisations ont dénoncé une « maltraitance institutionnelle à l’égard des soignants et des patients » et « une mise en danger des patients ». La CGT a estimé à 400.000 le nombre de soignants à embaucher « immédiatement » pour « arrêter l’hémorragie » : 200.000 dans les Ehpad, 100.000 pour l’hôpital et 100.000 pour le secteur médico-social.

Elles réclament aussi l’arrêt de la tarification à l’activité (T2A), une diminution du nombre de patients par infirmier, des tarifs de gardes doublés, des heures supplémentaires payées « correctement », le doublement du nombre d’étudiants, une formation revue.

Des conditions de travail dégradantes

« Nous sommes dans une spirale infernale. Plus les conditions de travail se dégradent, plus les personnes partent. Plus elles partent, plus les conditions se dégradent », a dénoncé Thierry Amouroux (CFE-CGC) pour qui il faudrait un plan Marshall pour « inciter ceux qui sont encore en poste à rester et inciter ceux qui sont partis à revenir ». « Il faut que cela soit une volonté politique, un plan rapide, avec des mesures annoncées très rapidement », a ajouté Olivier Milleron.

 


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