Libéral issu de la nouvelle garde des conservateurs britanniques, le chef de la diplomatie Dominic Raab, chargé de remplacer le Premier ministre Boris Johnson, se trouve à 46 ans propulsé à la tête de son pays en pleine crise du virus du PCC.
Cet eurosceptique convaincu, troisième dan de karaté et grand amateur de boxe, a été nommé à son portefeuille après l’arrivée au pouvoir de Boris Johnson en juillet dernier.
Atteint du Covid-19 et transféré lundi en soins intensifs, ce dernier lui « a demandé de le remplacer là où nécessaire », a indiqué Downing Street.
Dominic Raab est « coriace et lucide. Pas le genre de personne que vous pouvez intimider », avait déclaré en 2014 l’ex-ministre du Brexit David Davis, qui louait également la « loyauté » et le sens de la discipline de son ancien directeur de cabinet.
Nouvelle génération de conservateurs
Dominic Raab est un représentant de la nouvelle génération de conservateurs qui a fait son entrée au Parlement au cours des dix dernières années.
Fils d’un réfugié juif tchèque débarqué en 1938 au Royaume-Uni et décédé d’un cancer alors qu’il n’avait que 12 ans, Dominic Raab a été élevé par sa mère dans la religion anglicane.
Originaire du comté de Buckinghamshire, au nord-ouest de Londres, il étudie le droit au sein des prestigieuses universités d’Oxford et de Cambridge.
Carrière d’avocat spécialisé en droit international
Jeune diplômé, il commence une carrière d’avocat spécialisé en droit international dans le cabinet Linklaters, à Londres, puis intègre en 2000 le ministère des Affaires étrangères, où il travaille notamment sur les questions liées au terrorisme et à la mer.
En 2003, il part à La Haye pour diriger une équipe chargée d’oeuvrer contre les criminels de guerre, travaille sur les dossiers de Slobodan Milosevic, Radovan Karadzic et Charles Taylor.
Entre 2006 et 2008, il est directeur du cabinet de David Davis, alors chargé des affaires intérieures pour le Parti conservateur dans l’opposition.
Dominic Raab est élu pour la première fois en 2010 député de Esher and Walton, circonscription acquise aux conservateurs.
L’année 2011 lui offre des fortunes diverses. Désigné « nouveau (parlementaire) de l’année » par la revue The Spectator, il est aussi sévèrement réprimandé par Theresa May, alors ministre de l’Intérieur, pour avoir qualifié les féministes de « fanatiques insupportables ».
En 2014, le jeune député se fait un nom en présentant un amendement destiné à réduire la possibilité pour les juges de bloquer des extraditions en se basant sur des réglementations européennes.
Sous-secrétaire d’Etat au gouvernement de David Cameron
Il rejoint en 2015 le gouvernement conservateur de David Cameron en tant que sous-secrétaire d’Etat à la Justice, son tout premier poste au sein de l’exécutif britannique, mais quitte ses fonctions en juillet 2016 quand Theresa May devient Première ministre, dans la foulée du référendum sur l’UE.
Il a alors milité au sein de la campagne officielle pour le Brexit « Vote Leave » et a plaidé pour que le Royaume-Uni puisse « reprendre le contrôle » de ses frontières.
Il fait son retour au gouvernement en juin 2017, devenant secrétaire d’Etat à la Justice, puis au Logement, en janvier.
Theresa May le nomme ministre du Brexit en juillet 2018, après la démission de David Davis, mais il n’hésite pas à claquer la porte du gouvernement trois mois plus tard, jugeant sa stratégie trop conciliante avec Bruxelles.
De conviction très libérale, ce pourfendeur de la bureaucratie se présente comme un défenseur de la démocratie locale, de la liberté d’expression et des baisses d’impôts.
Marié, il est père de deux garçons, Peter et Joshua.
Epoch Times fait référence au nouveau coronavirus causant la maladie du COVID-19 comme étant le virus du Parti communiste chinois (PCC), parce que la dissimulation et la mauvaise gestion du PCC ont permis au virus de créer une pandémie mondiale.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.