Le président Donald Trump a déclaré dimanche qu’il s’entretiendrait mardi avec le président russe Vladimir Poutine pour discuter d’un accord de cessez-le-feu mettant fin à la guerre en Ukraine.
« Je parlerai au président Poutine mardi », a déclaré M. Trump aux journalistes à bord d’Air Force One. « Beaucoup de travail a été accompli ce week-end. Nous voulons voir si nous pouvons mettre fin à cette guerre. »
M. Trump a déclaré entrevoir de « très bonnes chances » de parvenir à un accord de cessez-le-feu avec la Russie. Interrogé sur ses attentes concernant les éventuelles concessions russes dans le cadre de l’accord de paix, il a déclaré que les discussions porteraient sur les terres et les centrales électriques.
« Nous parlerons de terres. Nous parlerons de centrales électriques », a-t-il déclaré. « Je pense que de nombreux points ont déjà été abordés par les deux parties, l’Ukraine et la Russie. Nous en discutons déjà, notamment le partage de certains actifs. »
L’Ukraine a accepté de conclure un cessez-le-feu de 30 jours avec la Russie à la suite des négociations du 11 mars entre des responsables ukrainiens et américains à Djeddah, en Arabie saoudite. Les États-Unis ont, de leur côté, repris leurs livraisons d’armes et leurs échanges de renseignements avec l’Ukraine.
M. Poutine a exprimé son soutien de principe aux efforts de cessez-le-feu, mais a insisté sur la nécessité de lever les inquiétudes persistantes avant que la Russie puisse accepter de mettre fin à l’invasion.
L’envoyé américain Steve Witkoff a rencontré Vladimir Poutine en Russie le 14 mars pour discuter des conditions du cessez-le-feu. Dans une interview accordée dimanche à CNN, M. Witkoff a déclaré avoir eu une discussion positive et axée sur la recherche de solutions avec le dirigeant russe.
« Les deux parties ont aplani leurs divergences et nous sommes désormais assis à la table des négociations », a déclaré l’envoyé, ajoutant que M. Trump avait également été informé de la réunion.
M. Witkoff a déclaré que les quatre régions – Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijia – partiellement occupées par les troupes russes revêtaient une importance cruciale dans les discussions.
Il a déclaré que le gouvernement américain était en pourparlers avec des responsables ukrainiens et russes, ainsi qu’avec des pays européens parties prenantes, dont la France, le Royaume-Uni, la Norvège et la Finlande, au sujet des régions et d’autres éléments « qui seraient inclus dans un cessez-le-feu ».
M. Witkoff a refusé de divulguer les conditions russes pour la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu.
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Grouchko, a déclaré lundi que Moscou chercherait à obtenir des garanties que l’OTAN n’accepterait pas l’adhésion de Kiev à l’alliance de sécurité.
« Nous exigerons que des garanties de sécurité à toute épreuve soient intégrées à cet accord », a déclaré M. Grouchko au média russe Izvestia. « Parmi ces garanties devrait figurer le statut de neutralité de l’Ukraine, c’est-à-dire le refus des pays de l’OTAN de l’accepter au sein de l’alliance. »
Les attaques russes contre l’Ukraine se sont intensifiées alors que les négociations de cessez-le-feu menées par les États-Unis se poursuivent. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré dimanche que la Russie avait lancé plus de 1000 attaques de drones, 1360 bombes aériennes guidées et plus de 10 missiles de différents types sur plusieurs villes et localités ukrainiennes la semaine dernière.
« Ceux qui souhaitent la fin rapide de la guerre n’agissent pas de cette manière. C’est pourquoi nous devons continuer ensemble à faire pression sur la Russie pour qu’elle mette fin à son agression », a déclaré Zelensky sur les réseaux sociaux, exhortant les États-Unis et les pays européens à prendre des « mesures décisives » contre la Russie.
L’Ukraine a également lancé des attaques de drones sur le territoire russe ce week-end. Le ministère russe de la Défense a déclaré dimanche que ses unités de défense aérienne avaient détruit 31 drones ukrainiens au-dessus du territoire russe.
Zelensky avait précédemment insisté sur le fait que tout accord de paix devait inclure des garanties de sécurité afin de permettre à l’Ukraine de se défendre contre d’éventuelles attaques russes.
Le Premier ministre britannique, Sir Keir Starmer, a déclaré le 15 mars que les chefs militaires des alliés occidentaux, autres que les États-Unis, se réuniraient au Royaume-Uni cette semaine pour mettre en place des « plans robustes » visant à protéger l’Ukraine en cas de cessez-le-feu avec la Russie. Starmer a fait ces remarques à l’issue d’un sommet avec une « coalition de pays volontaires », auquel ont participé des partenaires d’Europe, du Canada, d’Australie et de Nouvelle-Zélande.
Avec Reuters
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