Donald Trump blâme Biden, Poutine et Zelensky pour la guerre en Ukraine et déclare qu’il s’efforce d’y mettre fin

Le président américain demande à la Russie « d’avancer » vers un accord de paix tout en soulignant le bilan humain dévastateur d'une « guerre terrible et insensée »

Par Tom Ozimek
16 avril 2025 16:03 Mis à jour: 17 avril 2025 09:24

Donald Trump a récemment blâmé l’ancien président américain Joe Biden, le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour la poursuite de la guerre en Ukraine, affirmant que ce n’est pas sa guerre et promettant une fois de plus d’y mettre fin rapidement.

Les commentaires de M. Trump, publiés le 14 avril sur les réseaux sociaux et ceux qui ont été faits dans le Bureau ovale, sont intervenus le lendemain de l’apparition de M. Zelensky dans l’émission « 60 Minutes » de la chaîne CBS. Le président ukrainien a critiqué les affirmations de l’administration Trump selon lesquelles l’Ukraine partageait la responsabilité de la guerre qui ravage son pays, les qualifiant de « réalité altérée ».

« La guerre entre la Russie et l’Ukraine est la guerre de Biden, pas la mienne », a écrit Donald Trump sur Truth Social, rappelant qu’au cours de son premier mandat « il n’y avait aucun problème pour empêcher cela. Le président Poutine et tous les autres respectaient votre président ! »

M. Trump a accusé M. Biden et M. Zelensky d’avoir fait un « travail absolument horrible » en permettant à la guerre d’éclater, affirmant qu’il y avait « tant de façons d’empêcher qu’elle ne commence ».

S’adressant plus tard aux journalistes dans le Bureau ovale, Donald Trump a ajouté que Vladimir Poutine avait lui aussi sa part de responsabilité. « Biden aurait pu l’arrêter, Zelensky aurait pu l’arrêter et Poutine n’aurait jamais dû la déclencher », a-t-il dit. « Tout le monde est à blâmer. »

Le président américain a également laissé entendre que son équipe « progressait » dans les efforts d’établir un cessez-le-feu. La semaine dernière, son envoyé au Moyen-Orient, Steve Witkoff, a rencontré Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg pour discuter d’un accord de paix négocié par les États-Unis. Il a également rencontré Kirill Dmitriev, le négociateur économique du Kremlin.

Dmitry Polyansky, le représentant adjoint de la Russie auprès des Nations unies, a déclaré lundi à l’agence de presse d’État russe Tass que la visite de M. Witkoff pourrait ouvrir la voie à un futur sommet Trump-Poutine, même s’il est peu probable qu’un cessez-le-feu soit conclu avant Pâques.

Alors que l’Ukraine a soutenu la proposition de cessez-le-feu, la Russie l’a assortie de conditions radicales qui ont effectivement bloqué les efforts d’établir ce cessez-le-feu. Donald Trump a demandé à la Russie « d’avancer » sur la voie d’un accord de paix, tout en soulignant le bilan humain dévastateur d’une « guerre terrible et insensée ».

Les commentaires de M. Trump sont intervenus quelques heures après qu’un missile russe a frappé la ville ukrainienne de Soumy, tuant au moins 34 personnes, dont deux enfants, et en blessant plus de 100, selon les autorités ukrainiennes.

Cette attaque est la dernière d’une série de frappes aériennes et d’attaques de drones meurtriers qui ont suscité une vive condamnation de la part des dirigeants du monde entier.

Les responsables européens ont dénoncé l’attaque de Soumy comme une nouvelle preuve du mépris de M. Poutine pour les pourparlers de paix. La ministre finlandaise des Affaires étrangères, Elina Valtonen, a déclaré que cette attaque, qui suivait de près la visite de M. Witkoff en Russie, « démontre que la Russie fait preuve d’un mépris total pour le processus de paix ».

Jean-Noël Barrot, le ministre français des Affaires étrangères, s’est fait l’écho de ces critiques, affirmant que M. Poutine n’avait pas l’intention d’accepter un cessez-le-feu.

Dans son interview à « 60 Minutes », Volodymyr Zelensky s’est opposé aux affirmations antérieures de Donald Trump selon lesquelles l’Ukraine aurait pu provoquer la guerre, en précisant : « Il y a un agresseur et il y a une victime. Les Russes sont l’agresseur et nous sommes la victime. »

M. Zelensky a également appelé M. Trump à se rendre en Ukraine pour constater par lui-même la dévastation laissée par l’agression russe et pour « élaborer par la suite un plan permettant de mettre fin à cette guerre ».

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