WASHINGTON – Donald Trump, investi comme 47e président des États-Unis, a appelé à une « révolution du bon sens » alors qu’il entame un second mandat non consécutif historique.
« Je reviens à la présidence confiant et optimiste, car nous sommes au début d’une nouvelle ère passionnante de succès national. Une vague de changement balaie le pays », a déclaré Donald Trump dans son discours d’investiture.
« Mon message aux Américains aujourd’hui est qu’il est temps pour nous d’agir à nouveau avec courage, vigueur et la vitalité de la plus grande civilisation de l’histoire. »
Le message véhiculait un ton plus optimiste que son discours d’investiture en 2017, qui dépeignait une Amérique en déclin, en proie à une forte criminalité et à une immigration clandestine incontrôlée.
Bien que Donald Trump ait fait référence à un grand nombre des problèmes déjà évoqués en 2017, cette inauguration donne le ton d’une société plus forte et plus prospère grâce au travail.
« Nous avons un gouvernement qui a accordé un financement illimité à la défense des frontières étrangères, mais qui refuse de défendre les frontières américaines ou, plus important encore, son propre peuple », a déclaré Donald Trump, critiquant également les performances du gouvernement en matière d’éducation, de soins de santé et de réponse aux situations d’urgence.
« Tout cela va changer. À partir d’aujourd’hui, et très rapidement. À partir de maintenant, le déclin de l’Amérique est révolu. »
La cérémonie, qui se déroule normalement sur la façade ouest du Capitole, a été déplacée dans la Rotonde en raison des conditions météorologiques hivernales.
La température était de -4 degrés sous un ciel plutôt nuageux lorsque la cérémonie a commencé.
Donald Trump, entouré de son épouse Melania Trump et de ses cinq enfants, a posé la main sur la Bible que lui avait donnée sa mère ainsi que sur la Bible de Lincoln pour prononcer le serment présidentiel administré par le juge de la Cour suprême, John Roberts.
Donald Trump a promis d’exécuter fidèlement les devoirs de sa fonction et de « préserver, protéger et défendre la Constitution des États-Unis » au mieux de ses capacités.
Quelques instants plus tôt, JD Vance a prêté serment comme 50e vice-président des États-Unis devant le juge de la Cour suprême Brett Kavanaugh.
Donald Trump reprend ses fonctions et préside un pays qui a souffert d’une inflation élevée et d’une immigration clandestine record, des événements qui ont préparé le terrain pour sa victoire mais qui présentent des défis importants.
Tous les anciens présidents et vice-présidents encore en vie ont assisté à la cérémonie du 20 janvier.
Les relations entre Donald Trump et le président sortant Joe Biden ont été tendues, même si les deux hommes ont semblé discuter amicalement à leur arrivée au Capitole.
Joe Biden devait partir pour Santa Ynez, en Californie, à bord d’un avion présidentiel après l’inauguration.
Conformément à la tradition présidentielle, Joe Biden a laissé une lettre au nouveau président dans le bureau ovale avant de quitter la Maison-Blanche pour la dernière fois.
Joe Biden prononcera un discours lors d’une cérémonie d’adieu avec son équipe à la base militaire d’Andrews avant de s’embarquer pour la Californie.
Donald Trump a choisi de ne pas assister à l’investiture de Joe Biden en 2021, estimant que l’élection avait été volée. Avant de quitter Washington, M. Trump avait déclaré aux journalistes : « Il faut espérer qu’il ne s’agit pas d’un adieu à long terme ».
L’annonce par Donald Trump d’une troisième campagne en novembre 2022 a marqué le début d’une campagne tumultueuse de deux ans.
Quelques jours plus tard, l’ancien président était inculpé dans la première des quatre affaires pénales dont il a fait l’objet lors de sa campagne de réélection.
Donald Trump a soutenu que toutes les accusations faisaient partie d’une « chasse aux sorcières » motivée par des considérations politiques.
Selon ses opposants cependant, ces affaires étaient la preuve que « personne n’est au-dessus de la loi ».
Joe Biden a mis fin à sa campagne présidentielle le 21 juillet 2024, sous la pression des dirigeants du Parti démocrate.
La vice-présidente Kamala Harris, soutenue par M. Biden, est entrée dans la course 15 jours plus tard, créant ainsi une deuxième campagne présidentielle de 92 jours seulement.
Tout au long de la campagne, Donald Trump et ses alliés ont accueilli les critiques formulées à son encontre comme une marque d’honneur.
Après l’arrestation de Donald Trump pour conspiration à Atlanta en août 2023, sa photo d’identité est devenue un phénomène viral.
La condamnation de Donald Trump pour falsification de documents commerciaux à New York, le 30 mai 2024, a renforcé son image auprès de ses partisans, qui le voient comme un outsider de Washington chargé de bousculer l’establishment politique.
Pendant la campagne, Mme Harris a présenté M. Trump comme un élitiste et elle-même comme une alliée de la classe ouvrière qui aurait travaillé chez McDonald.
En réponse, Donald Trump a enfilé un tablier par-dessus sa chemise blanche et sa cravate rouge pour servir des frites dans un McDonald’s le 20 octobre 2024.
Lorsque Joe Biden a qualifié les partisans de Donald Trump d’« ordures » le 30 octobre 2024, ce dernier a revêtu un gilet orange et a posé pour des photos en faisant un signe de la main depuis un camion poubelle.
Les partisans ont commencé à se rendre aux rassemblements en portant des gilets orange et des sacs poubelles.
Le moment le plus dramatique de la campagne s’est produit le 13 juillet 2024, lorsqu’une balle a touché l’oreille de Donald Trump lors d’une tentative d’assassinat ratée à l’occasion d’un rassemblement organisé en Pennsylvanie.
Donald Trump s’est levé, l’oreille ensanglantée, le poing levé, et a crié : « Fight! Fight! Fight! », donnant lieu à l’un des moments les plus emblématiques de l’histoire moderne de l’Amérique.
Rassemblant une coalition improbable de milliardaires et d’Américains de la classe ouvrière, Donald Trump a remporté les sept États clés lors de l’élection du 5 novembre 2024, s’adjugeant ainsi un rare mandat présidentiel non consécutif.
Plusieurs dirigeants nationaux et personnalités politiques étrangères étaient présents, ce qui ne s’était pas vu depuis au moins 1874, lorsque le département d’État a commencé à enregistrer ce genre d’événements. Le président argentin Javier Milei et la première ministre italienne Giorgia Meloni étaient présents.
Le chef du régime communiste chinois, Xi Jinping, a refusé d’y assister, mais a envoyé son vice-président, Han Zheng, en qualité de représentant spécial.
Les chefs d’entreprise Sundar Pichai de Google, Jeff Bezos d’Amazon, Mark Zuckerberg de Meta, Tim Cook d’Apple et Sam Altman d’OpenAI étaient également présents, de même qu’Elon Musk et Vivek Ramaswamy, qui ont été choisis pour diriger le ministère de l’Efficacité gouvernementale de Donald Trump.
Selon des experts, le second mandat de Donald Trump sera probablement différent du premier, non pas en termes d’orientation mais d’efficacité.
« Donald Trump a désormais une très bonne idée qu’il n’avait pas lors de son premier mandat, de ce qu’est le pouvoir et comment l’utiliser », a déclaré Michael A. Genovese, professeur de sciences politiques et de relations internationales et président de l’Institut de politique mondiale à l’université Loyola Marymount, à Epoch Times.
Toutefois, Joe Biden a fait usage de pouvoirs exécutifs étendus dans les derniers jours de son mandat, qui complique les projets de Donald Trump.
Le 6 janvier, il a signé un décret interdisant l’extraction de pétrole sur 628 millions d’acres supplémentaires de terres fédérales. Cette mesure semble destinée à contrer le plan de Donald Trump visant à accroître la production nationale d’énergie.
Joe Biden a également fait un usage sans précédent du pouvoir présidentiel dans les jours qui ont suivi l’élection.
Il a gracié son fils, Hunter Biden, le 1er décembre 2024, alors qu’il s’était engagé à ne pas le faire. Hunter Biden avait été condamné pour possession d’armes à feu et fraude fiscale.
Le dernier jour de son mandat, M. Biden a accordé des grâces pénales préventives à Anthony Fauci, au général à la retraite Mark Milley et aux membres du comité restreint de la Chambre des représentants chargé d’enquêter sur l’intrusion dans le Capitole le 6 janvier 2021.
Dans les derniers instants de la présidence de Joe Biden, alors qu’il était assis dans la Rotonde en attendant l’investiture de Donald Trump, la Maison Blanche a annoncé qu’il avait également accordé des grâces préventives à cinq membres de sa famille.
Donald Trump a l’intention de prendre une centaine de mesures exécutives au cours des deux premiers jours de son mandat, peu après l’investiture.
Lors d’un rassemblement le 19 janvier, Donald Trump s’est engagé à abroger les décrets de Joe Biden « dans les heures qui suivraient » son entrée en fonction, en se concentrant particulièrement sur ses initiatives en matière de diversité, d’équité et d’inclusion.
D’autres décrets initiaux visent à réduire l’immigration illégale.
Donald Trump signera des décrets stipulant que le gouvernement fédéral ne reconnaît pas la citoyenneté de naissance aux enfants nés d’immigrants illégaux, il déclarera une urgence nationale à la frontière sud, déploiera l’armée pour aider à sécuriser la frontière, rétablira son ancienne politique « Rester au Mexique » et reprendra la construction du mur frontalier.
Dans son discours, Donald Trump a déclaré qu’il signerait un décret désignant les cartels de la drogue étrangers comme des organisations terroristes étrangères et qu’il invoquerait l’Alien Enemies Act (loi sur les ennemis étrangers) de 1798 pour éliminer la présence de tous ces gangs et réseaux criminels étrangers sur le territoire américain.
Donald Trump a également déclaré qu’il souhaitait créer une société qui ne se préoccupe pas de la couleur de peau et est fondée sur le mérite.
« À partir d’aujourd’hui, la politique officielle du gouvernement des États-Unis sera qu’il n’y a que deux genres, le masculin et le féminin », a-t-il ajouté.
Il a commenté son retour improbable comme la preuve que tout est possible. « Je me tiens devant vous pour vous prouver qu’il ne faut jamais croire qu’il est impossible de faire quelque chose en Amérique, car l’impossible est ce que nous faisons de mieux », a-t-il lancé.
« Nous sommes à l’aube des quatre plus grandes années de l’histoire américaine. Avec votre aide, nous restaurerons la promesse de l’Amérique. Nous allons reconstruire la nation que nous aimons. »
L’inauguration à midi constituait la pièce maîtresse de ces quatre jours riches en événements, qui ont commencé par l’arrivée des Trump dans la ville le 18 janvier, suivie d’un feu d’artifice au Trump National Golf Club de Sterling Heights, en Virginie.
Donald Trump a rencontré les dirigeants du Sénat lors d’un petit-déjeuner le 19 janvier et s’est ensuite rendu au cimetière national d’Arlington pour déposer une gerbe sur la tombe du soldat inconnu.
Il a pris la parole lors d’un meeting de victoire au Capital One Arena cet après-midi-là, puis les Trump ont assisté à un dîner de collecte de fonds.
Les Trump ont passé les deux nuits précédant l’inauguration à Blair House.
La ville était calme le matin du 20 janvier, avec une forte présence de troupes de la Garde nationale et de policiers. Certaines rues étaient fermées et des barrières de sécurité bordaient les itinéraires à emprunter entre les lieux d’inauguration.
Le matin du 20 janvier, les Trump ont assisté à un service à l’église épiscopale St. John’s, Lafayette Square, puis ont rencontré les Biden à la Maison-Blanche. MM. Biden et Trump se sont rendus ensemble au Capitole pour l’investiture.
Les Trump devaient assister à trois bals d’inauguration dans la soirée et à un service de prière à la cathédrale nationale de Washington dans la matinée du 21 janvier.
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