Le 22 janvier, le président Donald Trump a émis un décret visant à désigner « Ansar Allah », mieux connu sous le nom de « rebelles houthis », comme une organisation terroriste étrangère.
Le décret de M. Trump exige que département d’État, maintenant dirigé par l’ancien sénateur Marco Rubio, soumette un rapport sur la proposition de désignation dans un délai de 30 jours. Il ordonne au département de prendre des mesures sur la base de ce rapport dans les 15 jours suivant sa publication.
Plus tôt dans la journée, le président s’est entretenu avec le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed bin Salman, au sujet de 600 milliards de dollars de nouveaux échanges commerciaux et d’investissements. L’Arabie saoudite et les Houthis sont en conflit armé depuis une décennie.
« Les États-Unis ont pour politique de collaborer avec leurs partenaires régionaux pour éliminer les capacités et les activités d’Ansar Allah, le priver de ressources et mettre un terme à ses attaques envers le personnel et les citoyens américains, leurs partenaires et la navigation maritime dans la mer Rouge », indique l’ordre.
L’ancien président Joe Biden a retiré le groupe de la liste des organisations terroristes en 2021. La première administration Trump avait inscrit les Houthis sur cette liste juste avant que Donald Trump ne quitte ses fonctions.
Cette nouvelle décision survient après plusieurs mois de confrontation entre la marine américaine et ce groupe, soutenu par l’Iran, qui opère principalement au Yémen. En mars 2024, l’ancien secrétaire d’État, Antony Blinken, a demandé aux Houthis de cesser leurs attaques.
En novembre, deux navires de guerre américains, l’USS Stockdale et l’USS Sprunce, ont réussi à intercepter des missiles et des drones visant ces navires, en mer Rouge. Les Houthis ont affirmé qu’ils visaient un autre navire américain, l’USS Abraham Lincoln. Les forces américaines ont interrompu une attaque similaire dans les zones du Yémen contrôlées par les Houthis à la fin de l’année 2023.
Les Houthis ont justifié leurs actions par leur solidarité avec les Palestiniens face à Israël, dans le cadre du conflit entre Israël et le Hamas. Les représentants de ces deux parties ont signé un accord de cessez-le-feu à Doha, au Qatar, qui est entré en vigueur la veille de l’investiture de Donald Trump le 20 janvier.
Le nouveau décret de M. Trump demande également au département d’État et à l’Agence des États-Unis pour le développement international (U.S. Agency for International Development, USAID) d’examiner les relations que l’USAID pourrait avoir avec des entités contrôlées par les Houthis.
Clare Lopez, expert en sécurité nationale et fondateur et président de Lopez Liberty LLC, a salué cette décision, estimant que les Houthis auraient dû rester sur la liste des terroristes étrangers.
« Nous pouvons nous attendre à ce que la navigation en mer Rouge et dans la région de Bab al-Mandab soit à nouveau ouverte, ce qui facilitera grandement la navigation internationale », a-t-elle déclaré dans un message adressé à Epoch Times, prédisant une nouvelle coordination contre les Houthis par les États-Unis, leurs alliés et leurs partenaires.
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