Le 13 mars, le président Donald Trump s’est montré optimiste quant à l’acquisition du Groenland par les États-Unis, soulignant que cet effort était vital pour la stratégie géopolitique et suggérant que les États-Unis pourraient prendre possession du territoire autonome.
Le président a fait ces remarques alors qu’il recevait le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, à la Maison-Blanche pour négocier des accords commerciaux et de sécurité, entre autres.
« Je pense que ça arrivera. Je suis assis avec un homme qui pourrait jouer un rôle très important », a déclaré M. Trump lors de sa rencontre dans le bureau ovale, en faisant un geste en direction de M. Rutte. « Nous en avons besoin pour la sécurité internationale. »
M. Rutte a reconnu la nécessité de maintenir la sécurité dans la région, en notant la présence de navires chinois dans la zone, et a salué le leadership des États-Unis, mais il a cherché à éloigner l’OTAN des négociations sur l’annexion du Groenland.
« Je ne veux pas donner d’instructions à l’OTAN à ce sujet, mais (…) il est très important de veiller à ce que la région (…) reste sûre », a déclaré M. Rutte. « Nous savons que les choses changent dans cette région et nous devons y être présents. »
Les élections générales qui se sont tenues le 11 mars au Groenland se sont révélées favorables, du point de vue du président Trump, puisque le Parti démocrate de centre-droit, dirigé par Jens Frederik Nielsen, a obtenu une faible majorité des sièges au Parlement.
« La personne qui a fait le mieux est une très bonne personne en ce qui nous concerne », a déclaré le président. « Nous en parlerons donc, et c’est très important. »
La guerre en Ukraine
MM. Trump et Rutte ont également discuté de la guerre en Ukraine et d’une série d’autres questions de sécurité internationale.
« En ce moment, nous avons des gens qui parlent à la Russie, nous avons des représentants là-bas », a ajouté M. Trump.
« Nous avons entendu dire que les choses se passaient bien en Russie. Cela ne veut rien dire tant que nous ne connaissons pas le résultat final, mais des discussions très sérieuses ont lieu en ce moment avec le président (Vladimir) Poutine et d’autres, et nous espérons qu’ils veulent tous mettre fin à ce cauchemar. »
Au cours de son voyage de trois jours, M. Rutte doit également rencontrer de hauts responsables de l’administration et des membres du Congrès.
Donald Trump et l’OTAN
M. Trump a critiqué à plusieurs reprises les alliés de l’OTAN pour leur contribution insuffisante à l’alliance. Depuis son premier mandat, il a prévenu que les États-Unis pourraient suspendre leur soutien si d’autres membres ne respectaient pas leurs engagements financiers.
« Si vous ne payez pas, nous ne défendrons pas », a déclaré M. Trump la semaine dernière à des journalistes qui l’interrogeaient sur un éventuel changement de la politique américaine à l’égard de l’OTAN. « J’ai dit cela il y a sept ans. Et à cause de cela, ils ont payé des centaines de milliards de dollars. »
M. Trump a qualifié cette approche de bon sens, mais il a ajouté : « Je me suis attiré beaucoup de critiques lorsque j’ai dit cela ».
Il a également remis en question la volonté et la capacité de l’OTAN à défendre les États-Unis en temps de crise.
« Le plus gros problème que j’ai avec l’OTAN », a déclaré M. Trump, « ils sont mes amis, mais si les États-Unis étaient en difficulté, et que nous les appelions… pensez-vous qu’ils viendraient et nous protégeraient ? Ils sont censés le faire. Je n’en suis pas si sûr. »
En réponse aux remarques de M. Trump, le président Emmanuel Macron a exprimé l’engagement de la France envers l’alliance.
« Nous sommes des alliés loyaux et fidèles », a déclaré M. Macron, qui a exprimé son « respect et son amitié » à l’égard des dirigeants américains.
« Je pense que nous sommes en droit d’attendre la même chose. »
Les membres de l’OTAN doivent investir davantage pour la défense
En 2014, l’OTAN s’est fixé pour objectif que tous ses membres consacrent au moins 2 % de leur produit intérieur brut (PIB) aux dépenses de défense d’ici à 2024.
Lors de son discours virtuel au Forum économique mondial le 23 janvier, M. Trump a exhorté les membres de l’OTAN à porter leurs dépenses de défense à 5% de leur PIB.
Le 23 janvier, M. Rutte a déclaré que M. Trump avait raison de demander aux membres de l’alliance d’allouer au moins 5% de leur PIB à la défense.
« Si l’Ukraine perd, le rétablissement de la dissuasion du reste de l’OTAN coûtera beaucoup plus cher que ce que nous envisageons actuellement en termes d’augmentation de nos dépenses et de notre production industrielle », a déclaré M. Rutte lors d’un événement parallèle au Forum économique mondial de Davos, en Suisse, le 23 janvier.
« Il ne s’agira pas de milliards supplémentaires, mais de milliers de milliards supplémentaires. »
La relation de Donald Trump avec Mark Rutte
M. Rutte a succédé à Jens Stoltenberg à la tête de l’Alliance atlantique en octobre 2024.
Il a été premier ministre des Pays-Bas pendant les 14 années précédentes et a rencontré M. Trump à plusieurs reprises au cours du premier mandat de ce dernier.
Les deux hommes se sont rencontrés récemment au complexe hôtelier Mar-A-Lago de M. Trump à Palm Beach, en Floride, le 22 novembre 2024, pour discuter d’une série de questions de sécurité internationale auxquelles l’alliance est confrontée.
M. Rutte a rendu visite à M. Trump à la Maison Blanche en 2018 pour des discussions bilatérales sur les investissements, la création d’emplois et la sécurité.
Lors d’une réunion dans le bureau ovale à l’époque, les deux dirigeants se sont opposés sur les accords commerciaux entre l’Union européenne et les États-Unis, après que le président a suggéré que l’échec potentiel de l’accord était un résultat positif.
Le 13 mars, M. Trump a déclaré que les menaces qu’il avait proférées au cours de son premier mandat de cesser d’envoyer de l’aide si les pays membres de l’OTAN ne payaient pas leur juste part ont poussé les alliés à augmenter leurs dépenses en matière de défense.
« L’OTAN est devenue beaucoup plus forte grâce à mes actions », a déclaré le président. « L’argent a commencé à rentrer. »
Chris Summers et l’Associated Press ont contribué à la rédaction de cet article.
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