Meta a rétabli l’accès de l’ancien président Donald Trump sur Facebook et Instagram le 9 février.
Andy Stone, porte‑parole de la Big Tech, a déclaré à Reuters que l’accès de Trump avait été rétabli. L’ancien président a 23 millions de followers sur Instagram et 34 millions sur Facebook.
Cette annonce est survenue quelques semaines après que Meta a déclaré dans un communiqué que ses pages Facebook et Instagram seraient rétablies. Meta a cependant précisé qu’il y aurait des sanctions renforcées, des suspensions entre un mois et deux ans, si l’ancien président enfreignait son règlement.
Il y a quelques semaines le président des Affaires mondiales de Meta, Nick Clegg, a annoncé que les comptes de Donald Trump ne méritaient pas d’être restreints.
Nick Clegg a précisé les nouveaux garde‑fous de Facebook avaient prévu « des sanctions plus sévères en cas de récidive, sanctions qui s’appliqueront à d’autres personnalités publiques dont les comptes sont rétablis après avoir été suspendus en raison de troubles civils, conformément à notre protocole actualisé ».
« Dans le cas où M. Trump publierait d’autres contenus violents, le contenu sera supprimé et il sera suspendu pour une durée comprise entre un mois et deux ans, en fonction de la gravité de la violation », a‑t‑il ajouté.
Grâce à sa réintégration Trump, a une nouvelle plateforme pour collecter des fonds pour sa candidature à la présidentielle de 2024. Que Trump utilise le compte est une tout autre question. L’ancien président n’a pas indiqué ses intentions. Après l’annonce de Meta le mois dernier, Trump a critiqué l’entreprise et a déclaré qu’elle perdait désormais de l’argent du fait qu’elle l’avait expulsé il y a deux ans.
« Malheureusement, Facebook se porte très mal depuis qu’ils m’ont exclu », a écrit Trump en janvier. « Quiconque a pris cette décision, et la décision de m’exclure, entrera dans l’Histoire pour deux des pires décisions du monde des affaires ! »
Récemment, Trump a été rétabli sur Twitter par Elon Musk. Elon Musk avait réalisé un sondage auprès des utilisateurs et la majorité s’est révélée favorable à son retour. Mais Trump n’utilise plus son compte sur Twitter. Il préfère utiliser sa propre plateforme Truth Social, où il s’exprime fréquemment.
Musk a déclaré que l’interdiction de janvier 2021 visant le compte de Trump était une « erreur » et « incorrecte d’un point de vue moral ». L’interdiction, a déclaré Musk l’année dernière, a en réalité, « aliéné une grande partie du pays sans pour autant empêcher Donald Trump de se faire entendre. »
Pas de nouveaux messages
En date du 9 février, aucun nouveau message n’a été publié sur les comptes Instagram ou Facebook de Trump. Son dernier message sur Instagram, daté du 5 janvier 2021, faisait la promotion du rassemblement « Sauver l’Amérique » du 6 janvier 2021.
Son dernier message sur Facebook avant sa suspension appelait les gens à quitter le Capitole le 6 janvier 2021.
« Je demande à tout le monde au Capitole de rester pacifique. Pas de violence ! Rappelez‑vous, nous sommes le parti de la loi et de l’ordre – respectez la loi et nos grands hommes et femmes en bleu. Merci ! »
L’ACLU exprime son soutien
Dans un geste surprenant, l’American Civil Liberties Union (ACLU) a soutenu la décision de Meta de permettre à Trump de revenir sur Facebook et Instagram, en affirmant qu’il est approprié pour le public d’avoir un accès plus large aux messages de l’un des candidats politiques les plus populaires du pays.
L’ACLU est une ONG fondée en 1920, un groupe de défense des droits et des libertés individuels qui compte près de 1.800.000 membres, avec un budget annuel d’environ 300 millions de dollars. L’ACLU fournit une assistance juridique dans les cas où elle considère que les libertés civiles sont en danger.
« C’est la bonne décision. Qu’on le veuille ou non, le président Trump est une des principales personnalités politiques du pays et le public a tout intérêt à entendre son discours », a écrit sur Twitter l’ACLU. Ces dernières années, l’ACLU a eu tendance à glisser vers la gauche. L’ACLU commentait un article du New York Times sur la réintégration de Trump.
Le directeur général de l’ACLU, Anthony Romero a déclaré que Meta avait pris la bonne décision.
« En effet, certaines des publications les plus offensantes de Trump sur les médias sociaux ont fini par constituer des preuves essentielles dans les procès intentés contre lui et son administration. Et nous sommes bien placés pour le savoir : nous avons [nous-mêmes] intenté plus de 400 actions en justice contre lui. Si le gouvernement ne peut pas obliger les plateformes à diffuser certains discours, cela ne signifie pas que les plus grandes plateformes doivent se livrer à une censure politique », a déclaré M. Romero aux médias le mois dernier.
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